Parler de l’actualité ukrainienne aux enfants ?

Doit-on leur parler de la guerre ? Comment leur en parler ?

Difficile de passer à côté de l’actualité de ce qui se passe en Ukraine. Il est essentiel d’essayer d’avoir les bons reflexes, les bons mots avec les enfants.

Tout d’abord : un rappel ! Regarder les informations souvent anxiogènes n’est pas constructif ! Il faut que cela soit accompagné d’explications et de temps de partage de ressentis. Une image peut perturber très longtemps un enfant !

Avant 3 ans pas de TV (pas d’écran) comme le recommande tous les professionnels de la santé : Serge Tisseron le premier.

Et si malgré nos précautions, l’enfant (même petit) voit des images difficilement supportables, il faut l’écouter en parler.

Pour les peu plus grands, les parents doivent (s’) informer, sans les (sur)exposer aux images terrifiantes, et donner des explications à un moment opportun :soit quand l’enfant pose des questions, soit, au cours de la journée; mais éviter le soir avant l’endormissement, évidemment. Et surtout ne minimisez pas ses craintes, entendez-les, faites-le parler, ou dessiner ce qu’il voit dans sa tête par exemple.

Par ailleurs : “Une étude allemande a été réalisée l’an dernier dans 42 pays du monde auprès de 5000 enfants de 8 à 12 ans, qui mesurait très précisément le degré d’anxiété d’un enfant par rapport à son degré de compréhension d’un enjeu. L’étude a révélé que plus un enfant comprend, moins son niveau d’anxiété est élevé.”  explique Ève Tessier-Bouchard, Directrice du développement des contenus jeunesse canadien. Donc l’enfant a besoin de comprendre.

On peut expliquer de façon géo-politique les relations entre les deux pays en guerre avec des mots simples :

L’Ukraine faisait partie de la Russie jusqu’en 1991; puis l’Ukraine s’est séparé de la Russie et voudrait rejoindre l’OTAN : une petite vidéo sur l’OTAN peut appuyer l’explication. Mais la Russie ne le veut pas, car elle se sentirait isolée si beaucoup de pays qui l’entourent font partie de l’OTAN. Alors le président Poutine souhaite annexer l’Ukraine à son territoire, donc il a déclaré la guerre.

Si l’enfant vous demande combien de temps va durer cette guerre ? Vous pouvez dire très honnêtement que l’on ne sait pas. Cela va dépendre de la puissance des attaquants, de la réaction des attaqués. Que l’on espère que cela va vite s’arrêter et que l’on souhaite que le moins de personnes possibles soient touchées. Et ajouter qu’il y a d’autres conflits dans le monde dont on parle moins mais tout aussi terribles.

Vous pouvez donc parler exode et réfugiés à ce moment là : parfois, et par sécurité les familles se séparent : des hommes et des femmes restent dans le pays pour combattre et des enfants et leurs mamans partent se réfugier dans des pays voisins, et cela en vous appuyant sur une carte. Expliquer qu’un réfugié est une personne qui fuit son pays parce qu’il s’y trouve en danger. Et que beaucoup de pays du monde sont prêts à accueillir ces réfugiés. Car la guerre est injuste.

Enfin l’enfant peut demander si nous allons nous aussi être bombardés ou s’il va y avoir une guerre mondiale ? On peut lui dire que la Russie a une armée puissante pour attaquer un pays, mais pas pour attaquer tous les pays de l’OTAN donc ce ne serait pas une bonne idée de sa part. Que les pays donnent des sanctions économiques à la Russie, parce qu’elle attaque l’Ukraine, mais ce sont des conséquences des “punitions” économiques : empêcher d’acheter ou de vendre des choses à la Russie par exemple. Ce qui est triste aussi pour tous les Russes qui ne souhaitent pas cette guerre. Nul ne connait l’avenir mais quant à la troisième guerre mondiale, des experts nous disent qu’a priori non, c’est d’ailleurs pour éviter cela que les autres pays de l’OTAN ne rentrent pas dans le conflit.

Pour conclure vous pouvez aussi demander à votre enfant ce qu’il peut faire de son côté, à son niveau, quand il pense à tout cela et le conduire à la question “comment vivre en paix ?” Cela le responsabilise et le rassure, il va peut-être vous parler d’une action possible ou vouloir dessiner le drapeau (bleu du ciel, jaune des blés) ou raconter des disputes, ou de belles amitiés qu’il a vécues autour de lui. Alors vous aurez là un nouveau sujet de conversation :

ECOUTEZ-LE  et CHANGEZ -LUI LES IDEES 🙂 passez à autre chose en souriant et en le câlinant !

Merci de m’avoir lue.

Sylvie Etiève 1er mars 2022

sources :

Danielle Dutrisac : aider son enfant.com

Des albums pour évoquer la guerre : http://lesptitsmotsdits.com/guerre-12-livres-aborder-sujet-enfants/

se documenter : https://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/spip.php?article2103

https://www.lemonde.fr/vous/article/2009/11/20/l-exposition-a-la-television-retarde-le-developpement-de-l-enfant-de-moins-de-3-ans_1270038_3238.html

https://www.lumni.fr/video/qu-est-ce-que-l-otanhttps://www.lumni.fr/video/qu-est-ce-que-l-otan

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_contemporaines

Il/Elle ne m’écoute pas !

Des parents viennent me voir car ils s’inquiètent du fait que leur(s) enfant(s) ne les écoutent pas. Il n’y a rien de mieux effectivement comme démarche que de demander un coup de pouce quand cela ne va pas, plutôt que de nier une difficulté, la minimiser ou s’y accoutumer.

Cet article vous donnera quelques pistes mais ne vous empêchera peut-être pas de demander un accompagnement parental ponctuel .

Tout d’abord il faut analyser la situation. Ce n’est pas la même chose suivant le contexte familial: parent-solo, parents en couple, parents séparés, parents veufs, parents en couple mais l’un des deux étant très souvent absent (par exemple militaire en mission longue et régulière), enfant unique, grande fratrie, fratrie recomposée…

En général un enfant qui attire l’attention ++, qui fait le pitre de façon exagérée, qui crie qui pleure ou qui tape est un enfant qui demande à sa manière de l’aide.

Donc la première analyse à porter est celle-ci : que veut me dire mon enfant dans ce comportement exagéré et répété au point que cela me fatigue, m’épuise?

Les sources de son mal-être (car s’il se comporte comme ça, cela n’a rien d’agréable pour lui non plus) peuvent être variées, évidemment et souvent, très personnelles. Néanmoins deux choses sont à prendre en compte:

1: Ses besoins sont-ils satisfaits ?

2 :Le cadre dans lequel il évolue est-il sécure ?

1: Satisfaire les besoins de son enfant.

Avant tout un enfant a besoin, d’affection de dialogue de rires de câlins de jeux… d’un amour inconditionnel °.

=> Un enfant doit dormir son comptant ( entre 9 et 11 h) par nuit-il faut être attentif à l’heure à laquelle passe SON train du sommeil.

*Un parent me disait en consultation que sa fille de 8 ans, s’endormirait bien à 19 h 30 mais que pour avoir une vie de famille il lui demandait de faire un effort et … qu’après elle ne trouvait plus le sommeil avant tard le soir. Et que du coup c’était la corvée d’aller au lit.  Si vous êtes attentif aux signes du sommeil de votre enfant (frottement des  yeux, frissons, bâillements, petite irritabilité, fatigue ) vous aurez tout intérêt à faire en sorte qu’il soit prêt à aller au lit. 

=> un enfant a besoin d’une alimentation équilibrée (peu de sucre blanc, beaucoup de produits frais non transformés, beaucoup d’eau et peu de soda … les intestins sont le deuxième cerveau du corps

*Une maman d’un très jeune garçon, me disait (entre autre) que son enfant était stressé car il avait toujours mal au ventre. Il est vrai que le stress peut entraîner des maux de ventre. Mais avant toute chose il est toujours bon de s’assurer de la réciprocité. Son mal de ventre n’était-il la cause de son stress?  En y regardant plus en détails, elle me confirmait qu’il ne mangeait pratiquement jamais de fruits buvait beaucoup de sodas, et mangeait surtout des féculents. Elle convint que le système digestif était un peu mis à mal! Elle s’en désolait mais ne voyait pas comment faire autrement.  Parfois une diététicienne,mais aussi une grand-mère ou un(e) ami(e) peuvent apporter une aide précieuse si l’on est vraiment en difficulté avec  l’alimentation.

=> Un enfant a besoin d’exercice et d’extérieur. S’il n’a pas sa dose de mouvements quotidienne, son irritabilité pourra venir de là. Nous sommes tous de plus en plus sédentaires et les enfants passent beaucoup de temps assis notamment devant un écran.

*Des parents me parlaient de la différence entre leurs enfants; L’aîné avait besoin de faire du trampoline en revenant de l’école pour se défouler alors que le second -plus solitaire- aimait s’isoler un peu dans sa chambre avec ses playmobiles et l’univers qu’il s’inventait.  Mais quand le temps le permettait ils prenaient tous un goûter  dehors avant tout, où faisaient un tour au parc.

Ils n’ont pas tous les mêmes besoins , leurs besoins varient : être parent c’est  aussi cela: être attentif tout en proposant le petit plus!

=> Un enfant n’a pas vraiment besoin d’écran. Bien sûr difficile de les éviter, et ce n’est pas mon propos. Mais l’on connait l’impact de ces écrans sur le cerveau de l’enfant et sur son comportement. Trop de stimulations fatiguent et irritent les enfants. Vous avez sans doute vu ces reportages d’enfant qu’il faut “sevrer” des écrans pour qu’ils se reconnectent à “l’ici et maintenant” . L’idéal c’est de les maîtriser c’est à dire qu’on en donne l’accès qu’à un certain moment avec un début et une fin, On privilégie les écrans inter-actifs, on contrôle le contenu et surtout on n’enfait pas un faux-allié systématique. Exemple je lui donne mon téléphone pour être tranquille ! On gagne du temps à court terme mais on en perd à long terme!

*Les parents sont de plus attentifs à la consommation d’écran par leurs enfants (à la qualité d’utilisation). Mais pas tous. Une maman dont le petit garçon était très agité et désobéissant (aux dires de celle-ci) ne comprenait pas pourquoi il était ainsi !  En échangeant avec eux je compris qu’il regardait des films (d’horreur) interdits aux moins de 18 ans en compagnie de sa mère (qui aimait ça mais cela lui plaisait bien qu’il soit près d’elle. Il expliquait par  ailleurs qu’il faisait des  cauchemars se réveillait souvent avec des images de monstres et de sang  dans la tête, et donc il dormait mal !  Le lien fut assez évident entre ce qu’il voyait et ce dont il rêvait. La  maman n’avait pas franchement pris conscience du lien cause à effet car elle était  convaincue  qu’il regardait cela distraitement et que de toutes façons elle lui  avait bien expliqué que tout ce qu’ils regardaient “c’était pour de faux!”  Tous les parents font des erreurs! Ce qui est fort c’est de les corriger!

=> Plus il est jeune plus la question de l’ordre des rituels est importante. Parfois on croit que le petit n’écoute pas mais en fait souvent c’est que l’on n’a pas respecté son schéma très ordonné. Exemple: vous demandez à votre enfant de 5 ans de se brosser les dents avant de mettre son pyjama alors que l’habitude est inverse, il peut juste “désobéir” car il est perturbé dans ses rituels, et cherche à répondre à son propre besoin. Ce n’est pas contre vous mais pour lui. Les neurosciences nous montrent cette évolution du cerveau de l’enfant qui permet d’adapter l’éducation aujourd’hui.

Ce n’est pas une question de manque d’autorité, mais bien une question de connaissances. Dans l’exemple ci-dessus, si vous ré-évaluez votre attente en disant “ah oui tu as tes petites habitudes fais comme tu le sens pourvu que les deux soit faits”, vous désamorcez la situation, et pas de tension. Si vous dites ” oh mais ça n’ a pas d’importance, c’est moi qui décide, ce soir c’est comme ça” vous envenimez la situation: un vous appuyez sur le côté “prise de pouvoir” interne à la notion d’autorité, deux : vous ne savez pas que pour lui c’est important, donc en dénigrant ses attentes il se sent incompris et il perd un peu de votre confiance.

2 : Le cadre dans lequel il évolue est-il sécure ?

=> L’enfant pour se sentir en sécurité doit pouvoir s’appuyer sur l’affection, la confiance qu’il reçoit de ses parents, son entourage. Ce lien entre l’enfant et ses parents (ou nourrice…) est un lien d’attachement primordial dans sa vie. Un attachement sécure apporte autonomie, indépendance et ouverture sur le monde, car il sait que des parents vont prendre soin de lui quoi qu’il arrive. Il se peut qu’un enfant qui ne se sente pas en pleine sécurité soit défiant, provocateur, désagréable, il cherche vos limites (affectives), il est donc préférable de répondre par la douceur, la prise de recul que par l’agressivité ( La violence est interdite. ) car celle-ci renforcera son côté “désobéissant”. Peu réconfortant mais il est normal que votre enfant se relâche plus avec vous qu’avec son enseignant, cela traduit bien que vous êtes sa figure d’attachement à qui il peut “tout confier” (en confiance)

=> On sait aujourd’hui qu’un enfant qui n’écoute pas, s’il fait une bêtise par exemple, la punition qui lui sera administrée ne l’encouragera non pas à arrêter de faire cette bêtise mais à la (re)faire, sans se faire prendre: il portera son attention sur la manière de la faire pas sur l’objet lui-même (“ah ah : tu ne m’as même pas vu !”)

=> Pour “rassembler” un enfant dispersé, agité, le contact peut l’aider. L’assoir posément contre un mur (dos contre mur) ou autre support, ou mieux sur vos genoux, lui permet de se canaliser. L’accompagner dans sa respiration (comme les vagues sur une plage), le masser, contracter détendre ses membres et lui faire dire ce qu’il éprouve dans son corps, peut le recentrer également.

=> L’enfant a besoin de connaitre et de construire les règles et les conséquences dans la vie de famille (comme nous apprenons le code de la route). Si ces règles sont mises en place ensemble et que les conséquences sont pré-établies cela assainira la relation en cas de problème notamment dans les situations conflictuelles.

Il faut enfin se redire, que le parent que l’on est, dépend de ceux que l’on a eus**. Une analyse peut permettre une certaine mise à distance si l’on n’a pas eu des parents très sécures par exemple.

L’enfant n’aura pas la même écoute de son père ou de sa mère.
En même temps il n’y a pas le parent gentil et le vilain. Beaucoup d’autres paramètres jouent: si c’est un garçon ou une fille, sa place dans la fratrie, son tempérament, le vôtre, le lieu, l’heure, la situation …

En un mot “éduquer un enfant” est complexe (ça on le savait) et encore plus aujourd’hui, mais l’idée à retenir est le cadre bienveillant mais ferme et dont l’enfant connait les règles et leurs conséquences. La souplesse d’adaptation aux situations plutôt que la rigidité. Plus ils grandissent moins on doit être hermétique, leur faire confiance est gage de responsabilisation donc de plus d’écoute, et bien sûr l’amour inconditionnel.

Il n’y a pas d’école de parents, mais parfois quelques conseils glanés ici ou là permettent de se former un peu. De toutes façons on a tous droit à l’erreur: eux comme nous !

Faites au mieux !

Merci pour votre lecture. (vous êtes enfin au bout de l’article)

Sylvie ETIEVE

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*Tous les exemples issus de ma pratique ne prennent en compte qu’un des nombreux indicateurs donnés par les parents lors des thérapies. Rien n’est uni-factoriel et tout n’est pas si simple !

° Un amour inconditionnel est un amour qui transcrit “quoi que tu fasses, je t’aime. Même si parfois je ne suis pas d’accord avec toi ou si je suis fâchée je t’aime quand même, sans aucun condition, sans aucun chantage. Cet amour n’est ni invasif ni distant. Il se met en mots et en actes.

** lire le livre “parents sous influence” de Cécile David-Weil (éditions Odile Jacob) peut vous aider

Le dossier du jour sur ce thème sur France Bleu Berry 17 juin 2021 intitulé:

Vos questions assurance 17 juin 2021  

Le titre ne correspond pas car j’avais remplacé un invité au pied levé 😉

J’ai tout pour être heureuse, heureux, mais je me sens insatisfaite, insatisfait !

(Temps de lecture : 3′ 30)

Il m’arrive de recevoir des personnes en consultation, qui se sentent en contradiction avec leur propre vie.

A priori, ces personnes ne se sentent pas vraiment bien dans leur vie, et pourtant, quand elles y réfléchissent, elles conçoivent qu’elles ont pour tout pour être heureuses.

Oui, mais …

Une bonne santé, un métier qui a du sens, un(e) conjoint(e)-ou un célibat choisi-, des enfants- ou pas, par choix-, pas de difficultés financières, des activités variées, des amis … a priori, oui, tout est coché pour que la vie soit belle.

Mais non , elles ne se sentent pas bien, “ne s’éclatent pas vraiment ! “, se plaignent, jugent ou critiquent beaucoup, elles sont parfois amères, mécontentes, boudeuses, voire un peu déprimées ! Elles sont insatisfaites!

D’OU VIENT CE MALAISE ?

Bof !
  • Notre éducation nous pousse, le plus souvent, à “bien faire”, ou à toujours “nous améliorer”, ce n’est pas fondamentalement le problème mais, si dans cette éducation nous n’avons pas eu suffisamment d’encouragements positifs, de reconnaissance, cela laisse des traces dans notre vie d’adulte: “je peux toujours faire mieux”, “je ne fais que des erreurs”, “je fais ça, mais je ne me sens pas très sécurisée “, “encore pas terrible ce que je vis” … bref, l’on peut passer beaucoup de temps à s’autocritiquer voire s’autocensurer, ce qui, à force, génère de l’insatisfaction !
Pffff !
  • Par ailleurs, la société (de consommation) dans laquelle nous évoluons, nous renvoie des modèles proches d’une “certaine perfection”. Cela va de la belle voiture (ou cuisine) aux potentielles vacances exceptionnelles, sans parler des profils physiques ou familiaux (je vous invite à taper le mot ‘famille’ dans un moteur de recherche (image) : vous ne verrez que des familles heureuses, et bien portantes !) Tout cela nous “met, insidieusement, un peu la pression”, car nous avons une fâcheuse tendance à nous comparer: en scrutant (ou interagissant sur les réseaux sociaux par exemple!

Ce malaise, une fois conscientisé, signifie avant tout une envie d’aller mieux. Donc lorsqu’on arrive en thérapie pour en parler, c’est que, déjà un début de solution peut s’amorcer.

ALORS QUE FAIRE ?

“Ah ; ça arrive”

Nous pouvons vivre ce sentiment ‘d’insatisfaction’ qu’exceptionnellement. Cela arrive et est normal: dans la vie il y a des échecs et des doutes ! Et être insatisfait d’une situation peut avoir un côté “remise en cause” et permettre d’améliorer la situation en question.

“Il y en a marre !”

Mais certaines personnes peuvent être réellement handicapées par une insatisfaction chronique : jamais heureuses, elles voient toujours le côté négatif des choses, peinent à remercier, blâment et se blâment régulièrement, jugent, visent la perfection, dramatisent les événements … comme si elles cherchaient à combler un manque permanent. Ces personnes-là ont alors besoin d’un accompagnement pour comprendre d’où vient cette sensation de “vide à combler” si elles souhaitent apaiser leur difficulté et être plus agréable avec leur entourage.

Cet accompagnement pourra permettre :

  • d’analyser les racines de ce ressenti
  • de voir les situations différemment et d’adapter son attitude
  • d’apprendre “la reconnaissance” et “la gratitude”
  • de distinguer “l’important” de “l’essentiel”
  • d’évoquer les notions “d’échec” de “perfection” et de “sécurité intérieure”
  • d’étudier la confiance en soi et/ou l’estime de soi
Sourire est une aide précieuse !

L’objectif visé étant bien sûr un mieux-être généralisé, car l’insatisfaction chronique peut mener à la déprime même à la dépression.

Etre bien avec soi-même et avec ceux qui nous entourent est quand même un des buts à atteindre dans la vie non ?

Si vous avez pris le temps de lire cet article, je vous en remercie et j’espère qu’il vous aura satisfait.

Portez-vous bien.

Sylvie ETIEVE

“La satisfaction intérieure est en vérité ce que nous pouvons espérer de plus grand.”
Spinoza ( philosophe néerlandais du XVII siècle)

Crédit image: SE 2019 -atelier gestion des émotions “modelées par les enfants”.

Pâques 2020 confinés ! Et 2021 à moitié confinés

Serions-nous un peu déconfits ?

« -J’appellerai lundi les personnes que je dois appeler pour mon travail ! -Mais lundi c’est férié : c’est le lundi de Pâques ! -Ah oui, eh bien férié ou pas, avec ce confinement on ne se rend pas compte, on est un peu perdu et un peu las !  J’appellerai mardi alors!»

Ce petit échange téléphonique avec une de mes filles confinée dans une grande ville montre à quel point ce confinement fait perdre certains repères !

« – Oui mardi c’est plus adapté! — Pâques confinés… ce n’est pas vraiment Pâques! Pâques c’est la famille, le plein air, la joie… : alors là, en 2020 on en est loin !! »

Pas toujours facile il est vrai de prendre de la distance par moment : on en est tous un peu là au bout de 3 semaines de confinement (et un an en 2021 de chaud et froid). Et pourtant le week-end à venir que l’on soit croyant ou non, est le week-end de Pâques.

Ce temps de Pâques est parfois familial ou amical, c’est souvent un temps de retrouvailles, de fête, ou de changement d’air (le printemps est bien installé) car c’est un week-end de trois jours donc! (sauf si l’on est sur le front à cause du coronavirus).

En raison des restrictions sanitaires 2020 et 2021 liées au covid 19 : une grosse coupe est faite dans cette tradition printanière et cela peut entrainer un certain désarroi !

Pour bon nombre d’enfants, la chasse aux œufs va être marquée par le confinement. Mais pas que pour les enfants. A écouter ceux que j’entends, le confinement prive les adultes (parents ou non) mais aussi les grands-parents de leur rapport avec leurs petits-enfants. Ils se sentent notamment privés de contacts (même si en 2021 avec l’arrivée du vaccin les maisons de retraite s’ouvrent de nouveau), de conversations en direct, de jeux, de rire, de transmissions mais aussi d’action. Et ce week-end, le vide va sembler abyssal pour ces grands-parents ou pour les familles séparées (de plus de 10 km, même si une tolérance est en place)!

Néanmoins c’est Pâques et que l’on soit croyants* ou non, il y a un symbole commun à tous : « Pâques est le symbole de la vie » : les journées qui ont bien allongé, la végétation qui repart pour de bon, la vie animale naissante (on cherche des œufs de Pâques), l’envie de faire la fête, de sortir, de vivre de revivre de naître de renaître…

Alors comment fêter la vie, le printemps, Pâques quand on est dans une ambiance anxiogène (voire triste pour certains) quand on est confiné voire « enfermé » !

Voici (si besoin est) quelques idées pour compléter les vôtres :

*C’est Pâques, c’est une tradition : les rituels permettent de « mieux vivre » le confinement : donc appuyons-nous sur ce rituel, et,disons-nous que le rassemblement familial sera différé.

*Décorons pour Pâques : fleurir la maison, accrocher des dessins des œufs (gobés puis colorés), préparons les paniers (ou fabriquons-les). Plein d’idées sur ce site !

*Avec les enfants : marquons (maintenons) ce temps de « chasse aux œufs » toujours très appréciée : et si l’on n’a pas d’œufs en chocolat, l’on peut cacher des petits mots gratifiants, des photos, des petites surprises ou des vrais œufs (durcis) de poule : la chasse aux trésors et la bonne ambiance a autant d’importance que le trésor lui-même !

*Comme on ne peut pas (beaucoup) bouger : bougeons ce qui nous entoure. Changeons un ou deux meubles de place ce week-end, mettons des photos des absents, écrivons des citations, des devinettes ou dessinons sur une grande feuille punaisée au mur…

*Bougeons aussi les autres dimensions sensorielles : mettons de la musique, diffusons de bonnes odeurs (huiles essentielles, parfum, mais aussi cuisine…), créons des espaces doux de cocooning,

* Prenons l’apéritif, le dessert et/ou mangeons dans un endroit inhabituel de la maison : soyons inventifs, surprenons-nous !

*Marquer ce week-end par des actions un peu exceptionnelles : faire une visio (skype, houseparty, whatsapp…) avec des personnes que l’on aime bien, ou téléphoner à des personnes seules ou vulnérables, ou faire des surprises à des personnes qui sont proches, faire rire ou sourire quelqu’un,osons sonner chez des voisins, appeler la famille…

*Se réjouir d’être en bonne santé ! Et essayer d’avoir une intention, une pensée, pour ceux qui ne vont pas bien. Et… à 20h, applaudissements de soutien si l’on veut !

Cette période de (re)confinement à tendance à nous fragmenter un peu alors : ACTION soyons acteurs, oui, de notre vie même si l’on est confiné, même si l’avenir est incertain ! En tout cas essayons ! Quand on sait que l’étymologie de ce mot « Pâque » veut dire « passer au-dessus », cette définition ne peut que nous aider dans la période actuelle.

Malgré tout : “Joyeuses Pâques ” ou tout simplement : “Passez le meilleur week-end que vous puissiez passer dans cette configuration où l’on n’a peut-être pas vraiment le cœur à la fête.”

  Allez faites ou faites-vous un petit plaisir ! 

Sylvie Etiève 9 avril 2020 revu le 3 avril 2021 !

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*Pour les croyants, difficile de l’ignorer dans une société judéo-chrétienne, c’est la fête la plus importante pour les Chrétiens (résurrection du Christ) : fête de la vie qui l’emporte sur la mort. Pâques, Pessah (Pâque juive qui commémore la sortie d’Egypte), et cette année le Ramadan pour les Musulmans est dans ces mêmes jours. Pour tous les croyants, comme les rassemblements sont interdits, les fêtes de Pâques devront être adaptées cette année 2020.

Photos SE.

AVENT 2020 : une photo conseil jusqu’à Noël

En ces temps très particuliers de crise sanitaire et sociale, j’ai eu envie de vous proposer chaque soir de décembre jusqu’à Noël une de mes photos (un de mes hobbies favoris) agrémentée d’un conseil, sur ce site et sur FB. C’est une façon de vous rappeler des astuces, de rester en lien avec vous, de partager des éléments de ma pratique de thérapeute-conseils et pour moi d’écrire, ce qui me plait. J’espère qu’il vous plaira, vous aidera. N’hésitez pas à le partager. Un mot, une image peut parfois aiguiller quelqu’un sans qu’on ne le sache vraiment!

1er décembre 2020.


(photo SE: détails de décors de Noël- Chenonceau 2019)


PARLER

C’est évidemment le premier conseil de cette période de l’Avent: la nécessité de parler pour évacuer les soucis que l’on peut porter. Une patiente me disait l’autre jour: “depuis que je mets en mots ce qui me fait souffrir depuis toutes ces années, j’ai l’impression de m’alléger.” Si (ou quand) vous êtes seul(e) vous pouvez essayer la technique de l‘illéisme: vous parlez de vous, de votre préoccupation à la troisième personne du singulier. Cela permet de prendre un peu de recul, et de gérer ses émotions différemment. Bonne première soirée de décembre à vous.

2 décembre 2020.

 S’EXPRIMER

La parole n’est bien sûr pas le seul mode d’expression de nos sentiments, de nos émotions : un regard, un plissement de front ou un sourire en disent parfois plus que 100 mots.

L’on sait que d’extérioriser nos envies, nos malaises, nos rêves, nos colères, notre ennui permet un certain équilibre émotionnel.

Une patiente me partageait ceci : « Quand je n’ai pas trop le moral, je vais dans mon jardin je ramasse ce qui m’inspire et j’en fais une petite composition dans un joli contenant que je pose sur la table, et ça me fait du bien. »

Décorer, coudre, chanter, bricoler (scrapbooking, upcycling, masking tape) peindre, modeler, grimacer, photographier, tricoter, cuisiner, partager des publications ou en faire, danser, créer, agir pour une cause, faire de la musique… tous les moyens d’expression sont bons pour être bien dans sa tête.

Je vous propose de tester « l’écriture automatique » (appelée aussi écriture intuitive). Vous vous installez confortablement tranquillement, vous prenez de quoi écrire et notez tout ce qui vous vient à l’esprit sans contrôle sans frein. C’est une façon de laisser un peu la parole à son subconscient. Cela peut se faire autour d’une question que l’on se pose, d’une difficulté que l’on rencontre. Puis si des mots sont venus, dans un deuxième temps vous essayer d’interpréter ces mots, ces phrases.  (Si vous vous y essayez, votre retour d’expérience m’intéresse)

Bonne deuxième soirée de décembre à vous.

3 décembre 2020

(Photo SE: détail du mur du château de Bouges le Château (36) octobre 2019

RESPIREZ

Heureusement que l’on n’a pas besoin de réfléchir pour respirer ! Le réflexe respiratoire nous permet donc de nous oxygéner, donc de vivre.

Néanmoins, essayer de contrôler notre respiration automatique peut s’avérer un puissant mode de détente.

Un petit garçon me disait que, quand il avait une évaluation, comme il avait peur de ne pas réussir, et de se faire fâcher, et bien sa respiration se bloquait et il n’arrivait plus à se concentrer. Je lui montrai donc des petits exercices de respiration simples, notamment des exercices de respiration abdominale (la plus efficace en cas de stress).

Essayez :

Installez-vous confortablement (debout/assis/couché peu importe)

Posez votre main sur votre ventre pour respirer de façon abdominale

Inspirez profondément pendant cinq secondes.

Retenez votre respiration pendant trois secondes

Puis expirez lentement par la bouche entrouverte pendant sept secondes

Répétez cet exercice (en relâchant vos muscles) jusqu’à vous sentir plus calme.

Voilà je vous conseille aussi d’aller voir du côté de la cohérence cardiaque et de la méthode 3-6-5 (David O’Hare) “C’est un exercice à faire trois fois par jour pendant cinq minutes à chaque foisDurant cet exercice, vous devez réaliser six respirations par minute, soit une toutes les dix secondes.” D’où le nom 3-6-5.  

Bonne troisième soirée de décembre à vous.  A demain.

4 décembre 2020


(Photo SE: balade à l’étang Duris (Luant 36) décembre 2020)



  • 4

MARCHER

Platon enseignait en marchant, le fait de marcher n’empêche pas l’esprit de travailler. D’ailleurs nul besoin de vanter les mérites de la marche, bénéfique pour le corps et pour l’esprit. Mais si ce conseil vient dans les premiers de mon calendrier Photo-conseil de l’Avent c’est que dans le contexte actuel, on ressent comme une atteinte à notre liberté de déplacement. Pour aller marcher un peu il faut se masquer, s’y autoriser… pas naturel tout ça ! Néanmoins il ne faut pas que ce soit un prétexte pour encore moins marcher… car c’est prouvé notre sédentarisation porte atteinte à notre moral. Une personne adorant marcher disait (lors des 1 km autorisé) « j’ai l’impression de tourner en rond ». Oui on tourne tous un peu en rond dans cette crise, cette petite bête ravageuse nous fait perdre un peu la tête. Alors marcher (même pas très loin, même dans son jardin si l’on en a un) nous aide à détendre notre atmosphère intérieure, surtout si on peut le faire en pleine nature : et que l’on prend le contrôle sur notre respiration : nos muscles se relâchent, nos yeux se reposent, notre esprit vagabonde, bref ça fait du bien.

Petite astuce pour marcher plus.

N’hésitez pas à marcher, dans votre maison, dès que vous le pouvez, par exemple quand vous êtes au téléphone si vous trouvez que votre fauteuil vous tend un peu trop les bras : hop je marche, et si besoin de sport je monte et descends quelques fois les escaliers c’est bon pour le cardio 😉 Voilà pensons à  envisager de faire une balade dans le week-end (et surtout s’y tenir : eh eh !)

Bonne quatrième soirée de décembre à vous, et bon début de week-end (ça y est vous savez où vous irez vous balader ?)

Sylvie

5 décembre 2020

Manger en pleine conscience, boire beaucoup d’eau

Le rapport à l’alimentation est souvent un signe de notre équilibre. On connait tous des cas de personnes ayant perdu beaucoup de poids suite à un deuil par exemple parce qu’elle « n’avait plus goût à rien » et s’alimentait peu ou mal. La boulimie, l’anorexie sont des troubles du comportement alimentaire qui doivent être traités par un médecin, un nutritionniste mais aussi un psychologue.

Au-delà de ces cas un peu exceptionnels la question qui se pose est : en quoi l’alimentation influence-t-elle notre bien-être psychologique ?

La qualité et la variété de notre alimentation a une influence physiologique sur notre cerveau. Et c’est bien le cerveau qui envoie les hormones de stress (cortisol) mais aussi de bien-être (ocytocine).

Par ailleurs nous mangeons souvent tout en faisant autre chose comme regarder un écran par exemple parfois en travaillant même. Et l’on sait que cela n’est pas forcément bon pour la santé : car on mange plus vu que la satiété est retardée (surtout si l’on mange des aliments transformés (exemple de l’expérience de la satiété : 2 pommes croquées/ contre une compote faisait l’équivalent de 9 pommes), on mâche moins ce qui influence la digestion… Parfois l’on mange sans avoir faim, personnellement il m’arrive de manger le quignon de pain en sortant de la boulangerie (malgré le masque !!) Donc manger en pleine conscience peut améliorer notre relation à la nourriture. A la petite maison au cèdre les enfants qui viennent s’exercent à cette pratique avec l’exercice de la fraise tagada : ils adorent. En voici le principe :

  • Observer ce que l’on mange, essayer de le passer par les 5 sens : ce que je vois (la vue compte beaucoup), ce que je sens, ce que je perçois du toucher de la texture en mastiquant, ce que je goute, ce que j’entends autour de moi peut aussi avoir une influence. Je fais des pauses.
  • Puis je le mange lentement en mâchant une dizaine de fois (suivant l’aliment) et j’analyse mes sensations : chaud froid glacé, croquant fondant, dur, friable, sucré, salé, insipide, piquant, doux…
  • J’écoute mes pensées (envie d’en reprendre ou pas ? cela me rappelle-t-il un souvenir ? et je prends de la distance avec.
  • Enfin j’exprime une reconnaissance envers ce repas et la chaine qui est derrière : qui l’a fait, acheté, conçu…

Evidemment c’est un exercice ponctuel mais qui apporte une certaine amélioration dans notre vie quotidienne quand on le pratique de temps en temps. 

Bon appétit.

Bonne cinquième soirée de décembre à vous.

6 décembre 2020

FAIRE SILENCE

Photo SE: mouette sur lac d’Auvergne été 2020

… chut 🙂

7 décembre 2020

Aller à la rencontre de …

Photo SE: Noël aux chandelles (2015)
  • Aller à la rencontre de…

Le besoin d’interactions sociales est l’un des besoins essentiels de notre développement. Et c’est en allant à la rencontre de l’autre que l’on va « nourrir » ce besoin. Un bébé ne vit que s’il a des personnes qui s’occupent de lui. Le parent qui va s’occuper de l’enfant qui pleure pour le consoler, le nourrir, prendre soin de lui va lui permettre de grandir de façon sécure, de vivre.

Aller à la rencontre de l’autre, que ce soit à sa demande (comme la mère vers son nourrisson) où pour notre propre compte est en général constructif. On voit avec la crise sanitaire, que le fait de ne pas pouvoir aller à la rencontre de sa famille de ses amis provoque des troubles parfois graves sur le moral voire la santé de certains. Certaines personnes âgées ont vécu le syndrome du glissement : se sentir abandonné donc abandonner la vie (les maisons de retraite sont d’ailleurs restées ouvertes lors de ce deuxième confinement). Testons l’altérité, la différence, prenons de la distance avec nos a priori nos conditionnements, parlons, écoutons, rions, aidons, demandons de l’aide … allons à la rencontre de l’autre quel qu’en soit le motif. Montaigne suggérait il y a quelques siècles que d’aller rencontrer l’autre permettait de mieux se connaitre soi-même :

Discutons un peu plus avec ceux qui ne sont qu’à quelques mètres

Téléphonons à des proches

Echangeons avec nos voisins

Envoyons un message à qui l’on veut

Promenons-nous sur la place de notre commune

Echangeons sur les réseaux sociaux

Allons rendre visite à une personne seule

Jouons avec d’autres

Allons aussi à la rencontre : d’un auteur (en lisant un livre), d’un artiste (en écoutant son art), d’un groupe de projets, de la nature…

Allons à notre propre rencontre : une personne traversant un deuil me disait qu’elle se découvrait elle-même en re-découvrant la vie de sa mère au travers de ses écrits.

Merci d’être venu(e) à ma rencontre au travers cet article.

8 décembre 2020

RESTER PATIENT


(Photo SE: grotte de Thaïs-Alpes- (2019))

« A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes » nous dit le proverbe.

Il faut parfois beaucoup de patience pour obtenir ce que l’on désire.

Dans notre société de l’immédiateté, et de l’éphémère, la patience n’est pas toujours nécessaire. Et pourtant, des événements de la vie demandent du temps, beaucoup de temps : la grossesse, l’apprentissage, le deuil, … et cette satanée crise qui nous empêche de voir certains êtres chers… Pour avoir rencontré un certain nombre de personnes âgées ces derniers jours, j’ai encore constaté que cette crise covid (sans borne temporelle) les démoralise plus que tout ! Le temps est parfois incompressible et il nous faut le dompter, avant qu’il nous dévore.

Parmi les exercices que je propose aux enfants dans mes ateliers il y a une minute de silence pendant laquelle on se concentre sur nos 5 sens, le sablier décomptant le temps. Plusieurs parents m’ont demandé surpris « ah oui il a été capable de ne pas parler pendant une minute. » Sans problème !

Le propre du calendrier de l’Avent est de ponctuer le temps pour aller patiemment vers une échéance précise, nous sommes à 1/3 du chemin.

Qu’est-ce qui doit ponctuer votre temps d’ici Noël ?

Bonne huitième soirée de décembre à vous.

9 décembre 2020

Photo SE : Château de Valençay (Noël aux chandelles 2015)

VOIR LA VIE EN GRAND

Les optimistes vivent plus longtemps et en meilleure santé, postulat vérifié qui ne peut que nous encourager à rester (ou devenir) optimiste. Pour se faire la psychologie positive PEUT nous aider. On doit l’idée de la pensée positive à un pharmacien français, Emile Coué, en effet il avait constaté-dans les années 1920- que les clients à qui il conseillait de se répéter des phrases positives se portaient mieux : « la méthode Coué » Puis la psychologie positive s’est développée aux Etats Unis il y a une bonne vingtaine d’années: le but est d’utiliser tout le potentiel qui est en nous pour aller mieux : comportements, pensées… tout ce qui fonctionne bien plutôt que le reste. Une patiente se trouvant assez négative trouvait que rien n’allait donc, en l’aidant à faire un travail sur elle ; elle gagna en bien-être et elle me dit après plusieurs semaines « depuis que j’ai arrêté de me plaindre je vais deux fois mieux. » De positiver, permet au cerveau d’être plus serein. Il faut par exemple veiller aux mots que l’on emploie (éviter les négations non enregistrées par le cerveau) Par exemple : “je ne veux pas avoir peur pour l’avenir”. Le cerveau retient “peur pour l’avenir”. Il faut transformer en disant « je veux être rassuré, calme pour l’avenir ». Alors à votre tour, essayer d’analyser une phrase négative pour la transformer en positive.Un bémol, si l’on a une faible estime de soi, ou si l’on déprime trop cette pensée positive n’est pas forcément aidante, donc prudence, elle ne règle pas ce qui va mal, elle améliore juste ce qui pourrait aller mieux.Mais cela n’empêche pas de voir la vie en grand voire en rose car vous connaissez la célèbre citation de l’Oscar Wilde : « il faut toujours viser la lune, car en cas d’échec on atterrit dans les étoiles.»Et vous quel est votre projet le plus grand, le plus fou ?Bonne neuvième soirée de décembre à vous.(Photo SE: Valençay aux chandelles ( Noël 2015))

10 décembre 2020

(Photo SE: perle de pluie accueillie par une feuille- forêt de St Maur)

Accueillir

Je ne parle pas de l’accueil de l’autre quel qu’il soit qui pour moi coule de source.

Quand je parle d’accueillir cela se passe au niveau des émotions. On a parfois tendance à refouler certaines émotions en se disant : « ce n’est rien », « je ne vais quand même pas pleurer », « ça passera comme c’est venu » etc parfois il est psychologiquement plus bénéfique d’accueillir l’émotion quand et comme elle se présente. De ne pas culpabiliser, ni de ressentir une certaine honte, Puis effectivement de prendre un peu de recul pour la contenir si cela est nécessaire (pleurer devant un film émouvant, cela ne gêne personne. Piquer une colère au bureau, c’est un peu plus inapproprié). Donc n’hésitons pas à accueillir nos émotions, écoutons-les : que nous disent-elles ? à quoi elles nous raccrochent ? qui a-t-il derrière ? N’est-ce pas la goutte d’eau qui vient de faire déborder le vase (rempli de quoi d’ailleurs le vase ?) ? Un patient me racontait que quand il était au lycée, en internat, il s’y trouvait tellement mal (triste) qu’il avait des éruptions cutanées (type eczéma) toute l’année, qui se calmaient l’été. Jamais il n’avait osé dire son mal-être de peur de passer « pour une mauviette » !! Alors oui apprenons à nous écouter, accueillons nos ressentis nos sentiments nos émotions (peur, tristesse, colère et joie) extériorisons-les et canalisons-les avant une somatisation désagréable.

Petit exercice : demandez-vous ce qui vous met en colère « aujourd’hui » ? ce qui vous fait peur ? ce qui vous rend triste ? et enfin ce qui vous rend joyeux ? Puis essayer de voir ce sur quoi vous pouvez agir pour ces émotions pour les éviter ou les revivre. Allez réfléchissez bien puis détendez-vous.

Bonne dixième soirée de décembre à vous.

11 décembre 2020

Photo SE: Chenonceau tout en douceur et légèreté

Mettre de la douceur dans la vie.

La période anxiogène de 2020, nous a rendu tous un peu aigris, fatigués, méfiants, craintifs, un peu agressifs voire bouleversés par la covid.

Il est donc d’autant plus urgent que de s’offrir des moments de douceur pour calmer l’anxiété qui rode.

Une petite fille venant en thérapie me disait que quand elle était triste, caresser son chat lui faisait du bien car il était doux : les animaux sont parfois de réelles aides dans la vie de certaines personnes. La douceur on peut la créer de différentes manières comme les caresses les massages les câlins la douche chaude les chaussettes plaid, la couverture pondérée : tout ce qui va passer par le sens du toucher. Et bien sûr cette douceur se ressent aussi quand elle met en jeu d’autres sens : une lumière tamisée, une bougie pour la vue, une musique douce pour l’ouïe, une tisane au miel pour le gout, des huiles essentielles pour l’odorat, et ce ne sont que de simples exemples : vous avez vos propres ressources. Mais nos ressources nous ne les exploitons pas toujours « la flemme » et c’est dommage car c’est souvent en mettant en place des petits plaisirs, des petits moments tout doux à vivre au moment présent que l’on arrive à ce fameux « lâcher-prise ».

Et vous qu’est-ce qui est doux pour vous ? Savez-vous vous octroyer ces petits moments de douceur ? Savez-vous les partager ?

Bonne onzième soirée de décembre à vous.

12 décembre 2020

Photo SE: château de Chenonceau Noël 2019

EQUILIBRER

Certains travaillent trop, d’autres ne sortent jamais. Certains font énormément de sport, d’autres sont scotchés devant un écran « total », … on pourrait trouver des dizaines d’exemples et de contre-exemples de personnes vivant avec excès certaines parties de leur vie et en négligeant d’autres !

Pourtant l’on sait que d’être capable d’un certain équilibre entre vie professionnelle, vie personnelle (famille/couple ou pas), vie sociale,  est source d’harmonie.

De même, le fait d’avoir un esprit sain dans un corps sain « Mens sana in corpore sano » nous conduit à un bien-être général, bénéfique pour soi et ceux qui nous entourent.

Se demander s’il y a une harmonie entre soi (son couple, sa famille) avec son environnement fait aussi partie des questions à se poser dans cette quête d’accord avec soi-même.

Une patiente est venue en thérapie car elle travaillait beaucoup (trop) et dans des conditions tellement tendues qu’elle en avait « abandonné » disait-elle son mari, ses jeunes enfants. Proche du burn-out elle était décidée à faire une pause professionnelle pour rééquilibrer sa vie. Elle a réussi par sa détermination sa réflexion et surtout ses actions à « redistribuer » les énergies de façon cohérente dans ses différentes sphères de vie.

A votre tour posez-vous les questions sur votre implication dans vos différents domaines de vie : y a-t-il un bon équilibre ?

si oui BRAVO ! si non : ne vous découragez pas : se poser la question est un pas vers cet équilibre.

Merci de votre lecture.

Bonne douzième soirée de décembre 12-12-2020 (sacré équilibre dans cette date!)

13 décembre 2020

Savoir se ressourcerS

photo SE: lac d’Auvergne: contemplation

Il vous est certainement déjà arrivé de vous installer l’été près d’une source et de vous rafraichir de cette eau arrivant continuellement du cœur de la terre : comme un cadeau de la nature, parfois même bénéfique pour la santé (comme celle des stations thermales.)

D’un point de vue psychologique (et pourquoi pas spirituel) se ressourcer est un peu la même démarche : aller dans un lieu, ou près de quelqu’un qui nous rafraichit si l’on est en effervescence neuronale ou qui nous réchauffe si l’on se sent un peu perdu dans le blizzard de nos pensées. Prendre du temps pour soi pour être là où l’on est bien un certain temps pour repartir « les batteries rechargées ». Un de mes patients me disait que ce qui le « rechargeait » c’était d’aller faire une grande promenade en forêt (ce que je ne peux qu’approuver étant moi-même adepte de sylvothérapie 😉 ). Après ce temps pour lui il se sentait reposé, apaisé, il avait pris de la distance avec les événements de sa vie un peu tumultueuse.

Oui aller dans la nature permet de se ressourcer bien sûr, faire du sport pour certains, partir aussi, voir du monde, faire un feu, méditer, lire, faire une séance cocooning, parler, écrire, créer, déculpabiliser, rêver, se reposer, dormir, faire un soin, et éteindre son téléphone … chacun a son style. Ce qui compte c’est de s’écouter pour savoir ce qui ressource et le mettre en place.

Enfin on se ressource en étant avec les personnes avec lesquelles on est le plus attaché : alors vous connaissez-vous ces personnes (d’attachment) ? Pour le confirmer : imaginez que vous ayez le choix de passer la soirée tranquillement de ce dimanche soir avec qui vous voulez (une ou deux personnes pas plus) : à qui pensez-vous ? Et bien ce sont ces personnes qui comptent pour vous, planifiez une rencontre avec (même si elles ne sont plus là : en créant un temps de souvenir par exemple).

Bonne treizième soirée de décembre

CHANGER D’ANGLE

Photo SE: château de Bouges (36) dit “le petit Trianon” (une façon de voir les choses)

Savoir se mettre à la place de l’autre est la base de l’empathie. Les personnes qui parviennent à se décentrer pour essayer de comprendre ce que l’autre peut ressentir ont souvent une capacité à savoir relativiser, tempérer, pacifier les évènements conflictuels.

Au-delà de la nécessité à être empathique avec son prochain, savoir changer d’angle permet parfois de mieux analyser sa propre vie.

Il m’arrive en thérapie d’analyser des situations d’un point de vue absolument pas envisagé par le patient. Notamment lorsque l’on est dans des cas de transfert familial : c’est-à-dire des moments de vie où (un membre de) la famille reproduit des modalités de fonctionnements relationnels. Au sein d’une famille des projections ou des identifications se réalisent de façon consciente ou inconsciente entre les membres. Parler avec un professionnel ou une tierce personne, peut permettre de changer d’angle et donc d’envisager le présent différemment.

Parfois même l’on peut être convaincu que l’autre pense « cela » de nous et  nous avons donc une fausse croyance. Je me souviens d’une thérapie familiale (parents et deux grands enfants-jeunes majeurs) où je demandais à chacun de donner une qualité de celui qui se présentait. Et je revois les yeux de la jeune fille quand son « grand » frère a dit qu’il la trouvait « très courageuse ». Elle n’en revenait pas, « pour une fois il avait dit quelque chose de positif sur elle, elle qui pensait qu’il la trouvait « gnan gnan… ». La mère avait pris le risque d’entrainer toute la famille en thérapie et celle-ci redonna (entre autre) confiance à cette jeune fille.

Ce qui est important pour nous l’est moins pour l’autre. Parfois un évènement désagréable qui nous touche peut faire sourire la personne à qui on le raconte ou qui en est témoin. Une chute peut faire sourire celui qui la voit et pleurer celui qui la subit !!!

Et vous êtes-vous capable, dans une situation qui vous préoccupe de changer d’angle ? de sortir de la boite ?

Sinon, comment faire ? (Suivant la situation)

En parler avec quelqu’un, lui demander son avis, son point de vue.

Imaginer la personne qui vous pose problème dans une autre situation (exemple : quand elle était enfant)

Porter un regard bienveillant sur la situation.

Se dire : j’écoute.

Eviter de trop se plaindre.

S’interdire de culpabiliser.

Voir le verre à moitiè…

Se demander ce que va m’apporter cet évènement.

Peser le pour et le contre (et pondérer les arguments)

Envisager la résilience si la situation est critique : comment, malgré tout rebondir ?

Bonne quatorzième soirée à vous, merci aux fidèles qui me lisent.

15 décembre 2020

SOURIRE


Photo SE : sourire de ma fille* dans la neige d’hiver 2016
(*avec l’autorisation de l’autrice du sourire)

Un proverbe chinois nous dit :« Sourire trois fois tous les jours rend inutile tout médicament.

Alors allez-y souriez 😉

Le sourire (et non le sous-rire) est effectivement très bon pour notre santé, tant physique car il raffermit les muscles de notre visage, que mentale, car lorsqu’on sourit le cerveau libère les hormones du plaisir (la dopamine) et va réduire notre stress (moins de cortisol (hormone du stress) émis).

Ça c’est de votre côté, mais en face de vous, si quelqu’un sourit (un sourire franc évidemment) cela va aussi vous faire beaucoup de bien, d’autant plus si vous appréciez cette personne : « Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne. » dit le célèbre poème.

Il existe différents types de sourires qui impliquent différentes émotions allant du sourire de la joie au rictus de la peur. Du sourire de politesse au sourire séducteur ou complice ou encore sadique. Le sourire est vraiment un autre langage. Le sourire de la jeune fille de ma photo exprime sans un mot sa joie de voir un peu de neige. Le sourire est vraiment un autre langage. Alors ne nous en privons pas, même dans des moments difficiles : c’est un allié.

Alors sourions, souriez 🙂 même à vous-même.

Bonne quinzième soirée de l’Avent (J-10 avant Noël ça fait sourire non ?)

le 16 décembre

AGIR

Photo SE: Fontaine place Stanislas Nancy Hiver 2016 (grille de Jean Lamour, Allégorie de la guerre et de la paix.

« Je suis là (las) sur mon canapé, je me morfonds, je végète, je procrastine, je tourne en rond dans ma tête et je n’arrive pas à me décider sur ce que je dois faire ou pas ?»

Quand on se trouve (et cela peut arriver à tous) dans la situation de cette patiente qui déprimait sur sa situation personnelle, une petite méthode, plus que basique, vous allez voir, peut-être appliquée.

Il s’agit de se dire « aller, 1,2,3, action » et hop on se lève !

Le fait de compter et de savoir qu’au bout (du compte) l’on va agir, fonctionne, car, le cerveau est « mis en alerte » donc on « le » sort du cercle léthargique dans lequel on a glissé. C’est comme la bille qui tourne dans une assiette dans laquelle on donne « une pichenette » pour l’extraire de cette force centrifuge.

De même l’on a parfois du mal à se décider pour prendre une décision, et la réflexion, le dialogue, la prise de conseils sont en soi des actions. Mais à trop repousser l’action, on perd du temps de l’énergie de l’enthousiasme. Je me souviens de la surprise de beaucoup de personnes (voire longtemps après) le jour où j’ai décidé de faire une reconversion professionnelle- à 50 ans-, mais ce n’était qu’en agissant (se reformer, s’investir, prendre le risque de, essayer…) que je savais si le choix était bon.

Donc oui l’action apporte souvent la réponse à nos questionnements.

Ah oui, (mais je ne peux pas tout approfondir), retenez aussi que : rendre service à quelqu’un (ce qui est une (bonne) action) permet de canaliser la colère qui peut être en soi !

Je vais de ce pas, faire chauffer la soupe d’ailleurs !

Bonne seizième soirée de décembre.

« Aller, 1, 2, 3, action » 😉

17 décembre 2020

SE RECONNECTER A SOI

Etre à l’écoute de ses besoins

Photo SE: campagne berrichonne 2019

On est parfois plus dans le paraitre, l’avoir que dans l’être. Ce n’est pas un scoop.

Je reçois assez régulièrement des patientes (même avant la crise sanitaire covid) qui me résument leur situation en disant « j’ai tout pour être heureuse mais je ne le suis pas. » Ces personnes ont un travail (choisi, enrichissant), de quoi se loger, une vie de famille normale, voire une vie de couple apaisée, une bonne santé des amis… mais « bof » ce n’est pas la joie.

Alors la première démarche que l’on entreprend c’est de sonder si réellement elles ont tout pour être heureuses et surtout qu’est-ce qu’être heureuses à leurs yeux. Le « tout » est souvent en terme de possessions de réalisations de positions. Et même si cela est important ce n’est pas toujours l’essentiel.

Quand on analyse plus finement on trouve assez souvent ce qui manque dans cette vie. Et ce qui manque c’est généralement situé autour de certains besoins non satisfaits.

Vous connaissez très certainement la pyramide de Maslow et ses célèbres besoins avec à la base les besoins (fondamentaux) physiologiques puis les besoins de sécurité, d’appartenance et d’estime et tout en haut de cette pyramide le besoin d’accomplissement (plus philosophique voire spirituel). La base, est, en général, solide mais lorsque l’on monte dans cette pyramide on s’aperçoit que les manques sont là : manque d’affection, d’accomplissement, de confiance et de respect de soi, manque de reconnaissance –parfois de la reconnaissance d’une souffrance présente ou passée- Je pense à cette maman dont le fils est parti vivre à l’étranger et dont elle n’ose pas parler pour partager à quel point ce choix de vie la peine : elle n’est pas reconnue dans sa souffrance qu’elle n’a d’ailleurs pas envie de faire paraître dans sa famille pour ne pas pénaliser le choix de son fils (mais ne le ressent-il pas malgré ce non-dit?).

Se reconnecter à soi, comme le dit Marshall Rosenberg fondateur de la communication non violente, c’est : « avoir conscience de nos besoins, c’est être en contact avec ce qui compte pour nous, en tant qu’êtres humains, pleinement vivants. Se connecter à ses besoins, c’est se relier à la vie en soi. »

Et vous alors avez-vous des besoins non satisfaits (on peut en dénombrer une centaine) qui font que votre bien-être en est parfois un peu altéré ?

Les sonder est déjà un premier grand pas !

Soyez-heureux.

Bonne Dix-septième soirée de l’Avent.

18 décembre 2020

PREVOIR et s’adapter

Photo SE: Carrelet Angoulins sur mer été 2019 (hotte de la mère Noël)

Plus de femmes que d’hommes suivent ce calendrier de l’Avent. Et je crois que je ne dois pas trop me tromper en disant que l’organisation des fêtes de fin d’année repose un peu plus sur les épaules des femmes, des mères… les commentaires pourront tempérer ou corroborer mes propos. Mais quand on parle de charge mentale on sait qui elle concerne le plus 😉

Donc « prévoir » « organiser » « anticiper » sont des verbes avec lesquels chacun jongle différemment. « Ce sont des facultés que nous avons de prendre des décisions en étant capable de prévoir les conséquences sur le plan temporel et spatial. » nous enseigne la psychologie. Nous faisons appelle à notre imagerie mentale : si, (par exemple) vous pensez à un repas de fête que vous devez organiser, beaucoup d’images mentales apparaissant (elles durent le temps d’un battement de paupière) et suivant votre disponibilité ou votre capacité vous allez projeter ces images en action (penser au menu, aux boissons, aux achats, à la confection, à la décoration…) un certain nombre d’actions parfois freinées par « le quotidien » et de nouvelles pensées en découlent encore et encore. Et parfois on se surestime un peu où l’on n’ose pas trop déléguer ou demander de l’aide… alors on rumine, on fatigue, on s’énerve où l’on est insatisfait…

Quelques clés (que je rappelle juste) pour s’en sortir posément.

Echanger et se faire aider : la coopération dans un foyer est juste « normale ».

Partager les taches et valoriser ce qui est fait (par soi, par les autres)

Faire des listes, noter ces idées : et cocher ce qui est fait (c’est bon pour le moral) !

Prendre de l’avance (si c’est possible), planifier.

Prioriser (ce qui est indispensable, ce qui est facultatif)

Connaitre ses limites et les respecter. (Savoir dire ‘stop’) Faire des pauses.

Ne pas mettre la barre trop haute : qu’est ce qui compte le plus dans cette situation ?

Rester souple et souriant.

Et s’adapter (à l’imprévu)

19 décembre 2020

SE SOUTENIR

Photo SE : cônes de cèdre. Chalivoy-Milon (18)


« C’est incroyable, quand je pense que l’on habitait à côté de cette personne et que l’on ne savait pas qu’elle n’avait pas de chauffage l’hiver, ça m’attriste. »

Cette dame qui parle de sa voisine en ces termes ressent beaucoup de culpabilité en évoquant cette nouvelle. Car sa voisine par amour-propre ne souhaitait pas faire savoir sa précarité.

« J’avais bien des doutes mais bon on ne peut pas s’immiscer dans la vie des gens, s’ils ne le souhaitent pas. »

C’est en lui apportant un colis de Noël de la part de la commune (elle n’avait pas ouvert, donc son colis avait été donné à sa voisine) qu’elle l’a découvert …

Des personnes seules, isolées, faisant attention à ce qu’elles dépensent il y en a plus que l’on pense, vous le savez. Alors que faire ?

Comme dirait « la légende du Colibri » (Pierre Rabhi) : faisons notre part aussi modeste soit-elle.

Et en cette période de l’Avent (où à cause de la crise sanitaire) de plus en plus de foyers sont dans la difficulté, si nous avons la chance d’avoir « l’essentiel » ouvrons les yeux, et faisons notre part. C’est bon pour les autres, certes, mais c’est  un excellent stimulateur pour soi, alors essayons :

D’aider

De donner

De savoir recevoir

De créer du lien social

De partager ce que l’on a

D’être à l’écoute

De proposer son épaule

D’être empathique

Et au-delà d’être juste humain, cette création de lien social consolide l’un des trois piliers de l’estime de soi que sont :

La confiance en soi

L’amour de soi.

L’affirmation de soi

Mais l’on pourra y revenir.

Bonne dix-neuvième soirée de l’Avent.

Soyons généreux, soyons solidaires, soutenons-nous.

20 décembre 2020

SAVOIR FAIRE DES PAUSES

PHOTO SE: vieux bac de pierre Bouges le château

Les vacances scolaires ont commencé avant-hier, elles donnent le « la » au rythme social qui se ralentit. Au contraire pour d’autres la fin de l’année est signe de travail supplémentaire, de bilan, d’inventaires, de ventes, de confection…néanmoins en général beaucoup de salariés sont en vacances la semaine Noël/nouvel an. 

Quelle que soit sa situation, l’importance de faire de vraies pauses n’est pas à démontrer, cela permet d’ avancer sereinement, de limiter son stress et sa fatigue et de rester productif. On sait que le cerveau est moins concentré au bout de 90 minutes : qu’il a besoin de « s’oxygéner » pour redevenir efficace, 90 minutes correspondent aussi au cycle du sommeil.

Même si nous savons tous que cela est important seulement une personne sur quatre va s’octroyer des temps de pause… au détriment de la santé (physique et mentale). Et à ne pas prendre ce temps de pause, on court vers notre objectif, et nous pouvons faire des erreurs qui finalement nous ralentissent; exemple oublier de faire le plein de sa voiture car l’on est pressé d’arriver où l’on va, ou comme quelqu’un que je connais, prendre un billet de train un peu rapidement et s’apercevoir le jour “j” qu’on l’a pris dans le mauvais sens 😉

La pause permet de se détendre de se recentrer de se reposer, l’on connait l’efficacité de la légendaire sieste de Winston Churchill qui en se reposant dans un moment de « coup de barre » dirions-nous trivialement, respectait son rythme biologique. Une petite sieste compense parfois un mauvais sommeil. Les chronobiologistes (scientifiques qui étudient les rythmes biologiques d’un individu) ont appuyé les connaissances ancestrales portant sur les différences de rythme. Trois rythmes donnent le tempo à notre vie : le rythme circadien (sur 24h jour/nuit) le rythme infradien (d’une durée supérieure à 24 comme les saisons, le cycles menstruels), et le rythme ultradien, (durant moins de 24 h, comme le rythme cardiaque). Tous ces rythmes influencent nos comportements, alors apprendre à se connaitre à s’observer et respecter ces différents rythmes ne font de nous que des personnes « bien dans leur peau, bien dans leur tête » et n’est-ce pas là le plus important ?

Petit exercice pratique d’observation: soyez attentifs, quand vous avez un petit frisson le soir c’est que vous êtes prêt à vous reposer, car le corps baisse en température lorsque l’on dort : écoutez votre corps, il vous le rendra.

Merci de vous être octroyé un temps de pause pour lire cette publication.

21 décembre 2020

Mettre de la lumière dans sa vie

Photo SE: soleil du Berry en automne.

Nous sommes le 21 décembre et c’est donc le solstice d’hiver. La nuit la plus longue de l’année est (quasiment) passée, donc la journée la plus courte aussi : Yes !

Nous allons grignoter quelques minutes de jour tranquillement et de plus en plus en janvier et ce jusqu’au 21 juin, solstice d’été.

Nous rentrons dans la période des trois mois les plus froids, et, comme le soleil ne brille pas longtemps, la lumière fait défaut. Ce manque de soleil entraine une baisse de la production de la sérotonine (hormone du bien-être) et c’est pour cette raison que beaucoup de gens n’ont pas trop le moral. Une patiente me disait qu’elle détestait l’hiver qu’elle aimerait être une marmotte et dormir la moitié de l’année. Bien entendu, la météo n’était pas la seule cause de son mal-être.

Alors nous devons réagir en mettant de la lumière dans notre vie.

*La première action : dès qu’il est là, on fait une petite cure (essentielle) de vitamine D en se mettant au soleil (même quelques instants derrière sa vitre).

*Même s’il n’est pas là : on sort pour absorber un peu de lumière naturelle.

*On préfère les espaces lumineux aux espaces sombres.

*On peut bien sûr mettre de la lumière de façon artificielle : avec de la luminothérapie.

*On profite de ce qui nous illumine : un feu de cheminée, des miroirs, une jolie lampe, une bougie allumée, une guirlande lumineuse, des lumières extérieures (type lumières de Noël), mais aussi des images/photo agréables qui illuminent notre vie.

*Et le soir on regarde la lune, les étoiles (très symboliques les étoiles). D’ailleurs, ce soir, regardez donc, si (pas de nuages) vous pouvez observer la conjonction Jupiter/ Saturne : c’est un événement exceptionnel d’alignement de planètes.

*Et si vous ne les voyez pas : gardez quand-même des étoiles pleins vos yeux : c’est beau !

22 décembre 2020

SE FAIRE PLAISIR et faire plaisiS

Photo famille (ML) se faire plaisir en dégustant un fruit de la passion.

« En sortant de votre cabinet l’autre jour, je suis allée chez le fleuriste m’acheter un bouquet de 4 lys, et de quoi faire de bonnes tomates farcies. Je me sentais tellement mal, que je savais, comme vous dites, que mettre des actes concrets me feraient du bien.»

La vue et l’odeur des lys, la préparation des tomates farcies, et leur dégustation ont en effet mis du baume au cœur de cette jeune patiente.

Ce ne sont là que des petits plaisirs et l’on sait bien que ce ne sont pas cela qui contribuent au bonheur mais au mieux-être. En effet se faire plaisir, enclenche ce qu’on appelle en psychologie le système de récompense dans notre cerveau et libère de la dopamine. Cette hormone va nous donner une agréable sensation, elle va apaiser nos tensions, diminuer notre stress, nous détendre, nous rendre de meilleure humeur, nous rendre plus fort et donc améliorer notre estime de soi.

Ça vaut le coup non ?

Alors lister ce qui vous fait plaisir, ou ce qui vous a déjà fait plaisir pour renouveler l’expérience.

Et puis en cette période d’avant Noël et du temps des cadeaux, faire plaisir à l’autre en lui préparant un cadeau procure souvent ce plaisir.

Faisons-nous plaisir, et faisons plaisir : on a tout à y gagner.

Bonne vingt-deuxième journée de décembre.

(Une de mes –quatre- filles m’a dit : « oh, j’ai du retard dans la lecture de tes publications, ça fait beaucoup à lire du coup ! » donc aujourd’hui j’ai essayé d’être plus courte : pour lui faire plaisir 😊, et pour me faire plaisir une autre m’a proposé de prendre une de ses mythiques photos.)

23 décembre 2020

CREER

Photo SE: bougeoir de Noël 2019

CREER

CREER : Symboliser, imaginer, fabriquer, rêver.

C’est sur cette composition florale où de multiples créateurs se sont succédés que je démarre cette avant-dernière publication de l’Avent. De celui qui a planté le buis il y a fort longtemps, à celui qui l’a imaginé en forme de bougeoir à 6 trous, aux deux hommes qui l’ont taillé, poncé, à celle qui a installé les bougies, et au créateur floral à qui il a été confié pour finaliser ce très beau cadeau de Noël 2019 : la création, l’imagination, la fabrication à jalonné cette composition.

Ressorti cette année (sans les fleurs bien sûr) ce bougeoir est, pour moi, un objet hautement symbolique.

Les émotions ont un rôle fondamental dans la situation de création (quand je vous dis, par exemple que ce bougeoir est symbolique c’est qu’il représente un lien familial fort (famille = lieu d’émotions). Et inversement la création joue un rôle reconnu dans la régulation de nos émotions. Repensons à nos grands artistes, poètes, musiciens, peintre, ils trouvaient leur équilibre …

Une expérience a montré que la créativité était meilleure quand les émotions de joie ou de tristesse étaient présentes que quand les états émotionnellement étaient « neutres ». Vous connaissez tous les biens-faits de l’art-thérapie, le pouvoir du rêve, le plaisir de la fabrication, la nécessité du symbole… alors ne nous en privons pas : créons, imaginons, fabriquons, rêvons et symbolisons quand le besoin s’en fait sentir.

Bonne vingt-troisième soirée de l’Avent.

24 décembre 2020

AIMER

Photo : Eveyphotographie-mariage P&S -montage SE

AIMER

Voilà c’est la dernière photo-conseils, et en cette veille de Noël il m’est difficile de ne pas terminer sur ce conseil : Aimer

L’Amour est souvent sous-jacent à la plupart des thérapies que, modestement je mène depuis 3 ans et demi à la petite maison au cèdre.

Aimer

Désaimer

Se sentir aimé(e)

Ne plus/pas se sentir aimé(e)

Se sentir mal aimé(e)

Ne pas s’aimer soi-même (pourtant l’amour de soi est lui aussi un pilier de l’estime de soi)

Tous ces sentiments sont au cœur des séances !

Pas besoin de redire la puissance de l’Amour dans nos vies, décliné en : aimer, chérir, être amoureux, se plaire, affectionner, apprécier, se plaire, s’attacher…

Et même si Victor Hugo a raison quand il dit qu’« aimer c’est savoir dire je t’aime sans parler. » Ne nous privons pas d’offrir des paroles d’amour, sans les galvauder, à ceux que l’on aime : c’est un beau cadeau !

Bonne soirée à vous chers lecteurs de ce calendrier de l’Avent, qui se referme ce soir, veille de Noël.

PS : Vous allez penser que ma photo est un peu clichée, pas très Noël, mais nous avons aimé ce jour de fête (si rare en 2020) où ces deux amoureux (que l’on connait de très près) ce sont engagés par amour sur le chemin de la vie.    

Soyez Heureux

COVID 19 : 19 Conseils Objectifs Vitaux Indispensables Décisifs

covid 1 : ACCEPTER et S’ADAPTER et ENDURER:

*Ne pas être dans le déni, ni dans un “clivage du moi” en se disant, je ne suis pas vraiment concerné(e).

*Comprenons à quoi sert le confinement (voir diaporama Le Monde)
Et visionnons l’utilité de la distanciation sociale (vue par Juan Delcan)

*Se préparer à cette situation inédite et envisager la situation différemment si l’on est seul ou pas (voir plus bas) !

*Comme on ne peut pas agir sur le phénomène du confinement alors “épousons-le”.

*C’est une course de marathon que nous vivons, pas un sprint, il nous faut des relais (professionnels, médias,santé,alimentation…).

covid 2: RESPECTER LES RECOMMANDATIONS D’ HYGIÈNE  :

*Pour lutter contre la progression du virus: Ne se déplacer que pour des raisons importantes et garder de bonnes distances si l’on doit se déplacer, se laver les mains souvent, poser ses chaussures, …

Cela va permettre de se sentir “en accord” avec soi et en communauté avec les autres.

covid 3: RESTER EN LIEN

*Notamment avec les personnes seules (proche ou éloignée) le téléphone, internet ne s’occupe pas de la distance, et le courrier circule encore et là les réseaux sociaux sont géniaux pour cela.

*Se donner le challenge solidaire : je contacte au moins 2 personnes par jour : 1 parent, 1 ami, 1 voisin.

*Proposer de l’aide tout en respectant les distances : aller chercher le pain, les courses, les médicaments de quelqu’un.

*Je regarde à ma fenêtre et je fais un signe à des voisins: juste un petit coucou ou un échange de quelques mots: c’est réconfortant.

*Etre vigilant si l’on est confiné à plusieurs que le communication ne se détériore pas. Prendre des temps de recul, de mise au point réciproque, savoir tourner la page et faire des concessions (de toutes parts).

*Profiter de ce temps-là pour se reconnecter à soi-même: s’écouter, se relier à une activité trop longtemps délaissée par exemple.

covid 4: OSER DEMANDER DE L’AIDE

*Si l’on en a besoin , il ne faut pas hésiter à demander un coup de main , un petit coucou (de loin) à des proches ou des voisins.

*Si l’on est seul, éloigné des siens, et avec peu de contacts, on peut mettre un chiffon rouge sur sa fenêtre pour signaler une demande d’aide à des voisins.

*Des applications permettent de recevoir de l’aide, voisins vigilants ou encore next door…

covid 5: PRENDRE L’AIR

*A sa fenêtre, à son balcon, dans son jardin, dans la rue si besoin: en respectant les distances et le lavage de mains au retour et quittant ses chaussures, en nettoyant ce qui a été en contact avec les autres : porte-monnaie, sac de courses…

*Faire des mouvements, des respirations, des jeux,du nettoyage (ses carreaux), du jardinage, du bricolage ou du bavardage (avec les voisins) ou “rien”mais le nez dehors!

*Le soleil est régénérant : donc dès qu’il est là on fait le plein de vitamines D!

*Se connecter à ses 5 sens et oser pratiquer la sylvothérapie dans son jardin

*Pour ceux qui télé-travaillent: s’imposer des pauses, sortir, car nous sommes maîtres de notre temps et parfois justement nous ne le maîtrisons pas judicieusement.

*Attention aux risques d’oisiveté de léthargie, d’apathie, d’amollissement : tant physique que psychologique qu’intellectuel: prendre l’air permet de lutter contre!

*Gare au repli sur soi !! Cette crise met en relief l’aspect parfois très individualiste de nos vies, nous pouvons davantage découvrir nos voisins à force de rester sur place !! Osons ouvrir sa fenêtre!

*Prendre l’air, la lumière naturelle est nécessaire voire vitale : pour la santé physique mais pour la santé mentale aussi !


Donc sortons ou mettons nous à notre fenêtre REGULIEREMENT !

covid 6: BOUGER

*Même si l’on ne peut pas sortir: bougeons plus que d’habitude car l’on va moins se déplacer.

*Téléphoner en marchant.

*Monter les escaliers : même si l’on n’a rien à monter ! Les descendre (on aura peut-être trouver quelque chose à descendre) !

*Faire des exercices en tournant autour de la table: genoux en haut talons aux fesses….

*Danser, sauter, s’étirer, … (certains se souviennent peut-être avoir fait du sport devant la TV avec Véronique et Davina?) ce n’est pas pire 😉

covid 7: SE DONNER DES RITUELS

*STRUCTURER LE TEMPS: s’organiser, se faire des programmes quotidiens (même si l’on ne fera pas tout) permet de tenir psychologiquement.

*Ecrire le jour : marquer le temps : c’est très important. (calendrier, éphéméride, agenda, calendrier maison…)

*Se lever environ à la même heure (sauf le week-end).

*Manger aux heures habituelles.

*Travailler différemment certes mais avec des horaires fixes: ni moins mais surtout ni plus!

*Se fixer des pauses et savoir déconnecter !

*Regarder des émissions des films culturelles ou distrayantes.

*S’oxygéner au moins deux fois par jour

*S’amuser régulièrement: à telle heure on fait un jeu de société, “on fait les fous”, on chante, on partage une image humoristique…

*Faire une photo par jour.

*Ecrire un ou deux textes, messages, mail par jour.

*Sortir à 20h applaudir (si l’action nous parle) Et ne pas faire de bruit (tondeuse…) avant 15h si personnel soignant travaillant de nuit près de chez nous.

*Garder le rythme habituel autant que faire se peut, tout en se souvenant le but pour lequel nous sommes confinés.

covid 8: SE REPOSER

*Pour certains, on a à disposition un temps qui n’était pas prévu: acceptons-le et profitons- en aussi pour nous reposer, sans scrupule.

*Prendre des temps de calme : pas d’écran, peu de bruit, pas d’action.

*Eviter la sur-information, déjouer les fake-news qui fatiguent beaucoup l’esprit.

*S’essayer à la relaxation, à la méditation au yoga à l’écoute de musique calme, au silence.

*Fermer les yeux au soleil.

*S’autoriser une courte sieste, mais ne pas rester allongé toute la journée (cela entraîne des insomnies)

*Ne pas en faire plus que d’habitude à la maison, et partager les tâches.

*Se donner les conditions pour bien dormir: chambre aérée, pas de boissons excitantes après 17h, …

*Rêver, imaginer, se souvenir et sourire repose et détend…

covid 9: PRÉVOIR UN PROGRAMME DE CHOSES A FAIRE (des activités que l’on n’a jamais ou peu faites) :

*L’idée est de se changer les idées, d’innover, de faire, d’éviter la léthargie qui peut s’installer dans ce confinement.

*Prendre soin de soi (même si les coiffeurs sont fermés): massage, épilation et soin du corps, douches chaudes ou froides, tisane, papotages …

*Prendre soin des autres: appeler, rendre service, être patient.

*Repousser ses limites : tenir un journal du confinement, résoudre des énigmes, se mettre au dessin, au yoga, au math, à la lecture, au jardinage, au sport “maison” , à la couture, à la musique, à la cuisine, à la mécanique, au scrapbooking, au rumiskub, apprendre une règle de jeu que l’on ne connait pas, se lancer dans un grand puzzle… réussir à ne rien faire !

*Suivre des tutoriels pour faire soi-même.

*Faire la liste des films des séries que l’on aimerait regarder.

*Regarder : A Musée Vous, A Musée Moi 

*Visiter virtuellement un musée.

*Regarder un opéra (en ligne à 19h30 : opéra de Paris),

*Lire des livres, des BD jamais lues, une revue

*Regarder des albums photos anciennes, faire tirer les photos numériques

*Trier : les armoires, les photos, les papiers, la cave, le grenier… Ranger délasse et découvrir le fung shui

*Reprendre contact avec d’anciennes connaissances.

*Réfléchir aux projets que l’on aimerait réaliser (les planifier).

*Lister tout ce que l’on fera à la levée du confinement.

*Faire le point sur ce qui nous manque le plus et ce qui est essentiel pour soi.

covid 10: GÉRER LES HUMEURS

*La situation de confinement est exceptionnelle, non préparée, non planifiée, non désirée, non bornée: cela entraîne des conséquences sur nos humeurs: c’est normal.

*Par moment on est à fleur de peau, plus colérique, moins patient, car l’atmosphère est tendue: c’est normal !

*Bien que ce soit normal et qu’il faille accepter la contrainte  : il faut prendre conscience de nos humeurs : c’est le premier point. On peut se fabriquer une réglette de l’humeur.

*Le second c’est de parvenir à prendre du recul quand on est trop à cran: sortir, s’isoler, mettre des boules quiesse, “faire du sport”, boire un verre d’eau, changer de cadre, téléphoner (parler) à quelqu’un d’autre.

*Nous devons interroger toutes nos émotions. De quoi ai-je peur? Qu’est-ce qui me met en colère? Me rend triste? Et joyeux (soyons-le)? Nos émotions sont en lien avec nos besoins. Nous devons essayer de parler de ses émotions, de nos manques, de nos croyances, pour trouver des éléments de réponses.

*Comprendre ce qui se joue dans la peur de mourir à cause de la pandémie, un article d’écologie intérieure ( a peur vue par Osho)

*Repérer les agents stresseurs et dire ce que l’on ressent, en parler avec une autre personne va nous aider à nous “délester de ce poids émotionnel”. Entendre une parole, un partage de ressenti, une écoute, va permettre de prendre un peu de recul et sentir de l’apaisement, voire de trouver des astuces pour accepter et avancer.

*Au delà de 10 jours, le confinement peut accentuer davantage le stress et nous devons y rester attentif. Trouver ce qui nous déstresse d’habitude pour l’adapter à la situation.

*Et surtout se faire un petit plaisir, sourire, va aider notre cerveau à “envoyer” un peu moins de cortisol et un peu plus plus de dopamine.

*Et si la mauvaise humeur envahit par moment la relation: s’en excuser!

Covid 11: PENSER : HUMOUR RIRE et SOURIRE

*Chaque coup de colère est un coup de vieux ; chaque sourire est un coup de jeune. – Proverbe Chinois – 

=> Alors essayons de rester jeunes !

*Sourire, stimule le cerveau qui va libérer de l’endorphine “hormone du bonheur.” Même le sourire forcé !

*Rire renforce le système immunitaire, permet un meilleur sommeil, augmente l’apport en oxygène, facilite la digestion et réduit le stress.

*Se dire des histoires drôles, des anecdotes du jour, des histoires de familles amusantes, se faire des surprises (dessiner des sourires sur des post-it)…

*Faire le pitre. Faire des grimaces. Rire “comme une baleine”. Imitez les animaux…

*Regarder un film comique, une vidéo amusante,lire des posts qui “sourient” de la situation du confinement (il y a de quoi faire!) .

*Se sourire dans le miroir, rire de soi et faire (sou)rire les autres …

*Essayer de rire autant qu’un enfant, qui lui même, rit au moins 10 fois plus par jour qu’un adulte.

*Essayer le yoga du rire. Il serait bon de rire 10 minutes par jour!

*Se souvenir que : sourire favorise la relation.

*Se redire que l’humour est une arme infaillible dans les situations délicates.

*Sourire en se disant : même sans sortir on s’en sortira!

*Et relisons le beau poème du sourire de Raoul Follereau (1920)
“Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter …”

Covid 12: SPÉCIAL PERSONNE SEULE


*Les conditions du confinement en solo dépendent de diverses situations : seul(e) car loin de chez soi -notamment certains étudiants, seul(e) comme d’habitude, seul(e) car en quarantaine, seul(e) par précaution… il faut donc prendre en compte vos conditions et écouter, noter ce qui vous manque le plus pour envisager de le compenser largement à la fin de ce confinement.

*L’isolement est une épreuve difficile à vivre surtout quand il n’est pas choisi: ce n’est pas difficile d’en prendre conscience, mais il faut essayer de ne pas culpabiliser de ce qu’il entraîne comme émotions et comme sentiment (tristesse, peur, ennui, pleurs, voire plénitude pour certains …) et mettre en place des actes pour combler le manque en s’occupant judicieusement et en gardant le contact avec le monde.

*Appeler de la famille, un ami, un collègue, parler, écrire, rire, se connecter à ses réseaux,se divertir, bien manger, se “soigner”, rire, se donner des petits objectifs, un cadre: même quand on est seul: c’est essentiel!

*Dans la durée, si vous avez peu de contact et que le moral se ternit un peu, voire beaucoup: vous devez absolument prendre contact avec quelqu’un, car personne, ne peut constater votre état, donc appeler n’est pas une faiblesse bien au contraire cela demande beaucoup de courage:
un professionnel: mon numéro si vous voulez : 07 81 33 06 87: je propose exceptionnellement une écoute gratuite chaque matin du lundi au vendredi de 10h à 12h.  Contacter votre mairie.
Appeler un numéro d’écoute anonyme comme SOS Amitié 09 72 39 40 50 (gratuit) SOS solitude . L’association Écoute au 01 45 39 40 00 ou le site: SOS dépression => Chiffon rouge sur la fenêtre = besoin d’aide.

*Prenez aussi des nouvelles des autres , et donnez des vôtres car il faut (l’on peut) déjouer les règles de cette distanciation sociale qui nous est imposée !

* Remarque: On peut apprécier d’être solitaire sans souffrir de solitude. Et donc ressentir un certain bien-être en ce moment. Néanmoins dans cette période de confinement (imposé) il est important de garder des liens avec des connaissances ne serait-ce que pour les rassurer.
SOLITAIRE mais aussi SOLIDAIRE.

*Bien sûr la plupart des 19 chapitres conseils peuvent s’adapter à votre situation.

covid 13: SPECIAL ENFANTS

*Ils ont une capacité d’adaptation formidable mais:

*Ils ne comprennent pas bien pourquoi l’école est fermée, leur dire qu’ils protègent les autres (les grands-parents) en restant à la maison: c’est un “sacrifice” collectif.

*Normaliser leurs émotions: c’est normal d’avoir peur, mais ça se surmonte et on est là pour les aider.

*Les rassurer sur les mots “on est en guerre” en expliquant que l’ennemi est un virus invisible qui s’attaque peu aux enfants, donc en tant qu’enfant ils ne craignent pas grand chose, mais ils doivent rester à la maison pour protéger les autres.

*Les apaiser sur les différentes situations. S’il y a un anniversaire ou une fête de prévue les tranquilliser en leur disant qu’elle sera reportée à l’été! Ou imaginer la fête autrement: visio, demander des vidéos des uns et des autres, des cartes postales, faire une fête pour marquer le coup: décorer la maison, mettez les photos de ceux qui ne sont pas là…

*Les faire jouer et parler avec des petits personnages et écouter ce qu’ils font dire à leur personnage: c’est un bon indicateur de leur niveau d’angoisse ou de sérénité.

*On peut jouer sur les mots parler de coco le virus ou de coconfinement comme le font ces illustrateurs

*Une autre idée ludique et interactive pour les enfants se passe au pays du glouglou


*Les rituels sont nécessaires: leur faire écrire le jour que l’on est, cocher la date dans un agenda, la météo qu’il fait. Structurer (planifier) le temps est important pour eux comme pour nous car cela permet de donner un sens aux journées et réduit les angoisses.

*Distinguer (planning en couleur) :jour d’école ou non et avoir une activité intellectuelle les jours habituellement de classe (TV 5 TV 4 diffusent des cours ).

*Faire l’école à la maison (changer les rôles) l’enfant devient le maître le parent l’élève : tenir un cahier de vie, un petit journal, faire des origamis de la peinture, des zen-tangle de la pâte à modeler… un cahier de la créativité.

*Faire des plantations: pour jauger le temps qui passe. Observer les feuilles qui s’épanouissent sur les arbres.

*Construire ENSEMBLE des règles en famille “spécial confinement” (et leur conséquence) et rester souple (les punitions ne sont pas productives).

*Le besoin de mouvement est encore plus important : donc l’accentuer: sport à telle heure, le faire avec eux suivre leurs idées ! Danser, chanter…

*Redoubler d’attention par rapport aux écrans : faire des choix avec eux et avoir des pièces/ des moments sans connexion. Ils ne doivent pas s’enfermer dans le virtuel en plus du confinement. Eviter la sur-exposition aux images anxiogènes.

*S’ils parlent de la mort: les écouter et les rassurer à ce sujet mais ne pas évincer la question et surtout ne pas mentir. Les enfants n’ont pas forcément la même vision de la mort que les adultes. On peut en parler (si c’est trop dur, on le dit et on diffère la conversation) on n’est pas obligé de donner des détails et l’on peut s’appuyer sur des vidéos ou sur des albums.  

*Permettre aux enfants de s’exprimer sur la situation : dessiner, écrire, faire des affiches, des contestations contre le corona, mettre une boite à soucis et à idées en route, la vider régulièrement.

*JOUER et encore jouer (j’en profite pour rappeler que les jeunes enfants apprennent en jouant en exerçant leur 5 sens: donc ils doivent construire des tours de cubes avant d’empiler des cubes virtuels sur tablette!)

*Dessiner, chanter : karaoké- opéraoké, blind recycler et créer des objets des jeux avec des emballages test ! “Aller au cirque”, 

*Lire des histoires et les relire : les théâtraliser, en inventer, imaginer une suite, écouter un conte par jour Ré-écouter le petit Prince Pierre et le Loup

*Se reposer (apprendre à s’ennuyer entraîne souvent la créativité). S’octroyer des temps calmes. “le temps des parents”

*Les responsabiliser dans la solidarité : appeler leurs grands-parents ou autre proche, leur envoyer une carte un mail, leur faire un dessin ou des photos avec Palapapi

*Les faire coopérer davantage à la maison : les rendre acteurs de cette vie chamboulée malgré nous, les féliciter de leur participation.

*Faire l’expérience des paillettes pour expliquer la propagation du virus, et l’importance de l’hygiène et le pouvoir du savon.

*Proposer le soir le jeu des « 3 kifs, 3 bofs de la journée »: 3 choses agréables de la journée, 3 moins agréables.
Des idées ici: Barbatruc

*Leur faire prendre l’air du mieux que l’on puisse.

*S’inventer des signaux pour dire ” besoin de calme”: un chiffon rouge!

*Faire des conseils de famille. Prendre des conseils de professionnels. (fiche pratique pour les familles)

*S’encourager et se féliciter de la patience que l’on a en tant que parents à supporter cette situation, surtout si l’on vit en appartement !!
Accepter les moments de désarroi ! Et vigilance avec le burn-out parental

covid 14: SPÉCIAL ADOLESCENTS

*Les adolescents ont besoin d’être entendus mais ils ont besoin aussi de tester leurs limites pour construire leurs valeurs,et, avec le confinement ces limites sont très (trop) rapprochées.

*On peut leur proposer de prendre ce temps pour “mieux se connaitre” en réalisant par exemple un test d’intelligence multiple, en partageant nos goûts/leurs goûts.

*Encourager, valoriser leur travail scolaire fait en autonomie!

*Varier les sources d’apprentissage; regarder des émissions “secret d’histoire” par exemple.

*Savoir que les cours en ligne sont plus fatigants, impersonnels, moins interactifs, humains que dans leur vraie classe: donc, conseiller aux jeunes de “souffler”. (“Parfois on a l’impression que le prof pense qu’il est le seul à nous fournir du travail” témoigne une lycéenne “la journée sur l’ordinateur à travailler c’est épuisant !”)

*Trouver des stratégies pour qu’ils puissent faire du sport: c’est indispensable, il faut les y encourager! Et pourquoi pas de la relaxation en ligne !

*Se dire que les adolescents ressentent encore plus l’effet “cocotte minute” de la situation du confinement: sachons retirer la soupape car ils ont besoin d’échappatoire encore plus que jamais!

*Respecter leur espace d’intimité, d’isolement est équilibrant pour eux et encore plus en ce moment: accepter casque, boule quies, temps de repli, tout en redisant qu’ils appartiennent à la famille et que tout le monde fait des efforts dans cette situation imposée ! Ils peuvent être contre mais aussi tout contre leur famille (P. Genvresse)

*Ce n’est pas tant le fait d’être “enfermés” qu’ils vivent mal (ils l’aiment leur chambre, parfois plus qu’une balade en forêt que l’on propose…), mais c’est surtout la proximité continue avec la famille qui peut être pesant, voire insupportable. Car les adolescents ont besoin de retrouver leurs semblables (cours, activités…) ils ont besoin de se démarquer de leur famille, et là c’est compliqué.

*Ils sont souvent plus en lien avec leurs paires sur leur smartphone: c’est une chance, si les boucles ne sont pas anxiogènes et s’ils n’y sont pas scotchés 24/24 ! Encourager les conversations de groupe !

*Mettre à profit leur côté “rebelle” et les responsabiliser dans la lutte contre virus, profiter de leur profil citoyen et engagé en leur proposant de respecter la loi, en s’informant de façon fiable, d’apporter de l’aide de l’écoute aux personnes seules, de fabriquer quelque chose en lien avec la situation (livret photo pour les grands parents, drapeau blanc de soutien…).

*Certains vont jouer en ligne se réfugier dans des séries on peut aussi les inciter à faire des jeux de société , même en ligne (gus and co): et surtout continuer à leur donner un cadre, la coopération leur revient aussi.

*Faire des visites virtuelles locales ou nationales (inside 360)

*Les faire réfléchir, regarder dans l’histoire la littérature ce qu’ils peuvent en apprendre et nous apprendre: lire ou relire ou regarder: ” le Hussard sur le toit” ou le “le journal d’Anne FRANK”, 

*Regarder des films “cultes” ado aussi pour se détendre: LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER, AMERICAN PIE, EASY GIRL, TOUT CE QUI BRILLE, SCOTT PILGRIM, ADVENTURELAND …

*Suivre des youtubeurs influenceurs : emy ltr, norman et bien d’autres: et surtout leur demander à découvrir ceux qu’ils aiment. Le gouvernement canadien a demandé à des artistes youtubers de “parler aux jeunes” des gestes barrières.

*Pour ceux qui passent le bac ou d’autres examens: qu’ils se répètent que “tout le monde est dans le même bateau” et qu’il est vital de parler de leurs craintes face à cet horizon nouveau. Seules les épreuves de français seront organisées. Le contrôle continue va prévaloir pour le bac 2020. L’assiduité pendant le confinement et jusqu’au 4 juillet sera valorisée: alors se donner de la régularité dans le travail pour 3 mois est aussi une épreuve.

*En cas de grosse crise (parfois agressive), ne pas hésiter à s’éloigner, s’isoler, protéger, bouger, à en reparler, mais aussi à faire appel à l’extérieur (numéro vert d’assistance : 080013000 qui peut guider vers d’autres numéros).

*Laisser aux adolescentes le numéro de la maison des adolescents de son département (il y a des permanences) et leur envoyer le lien de fil sante jeunes.

*Ils peuvent bénéficier de certains conseils ( se reporter au covid 13/enfants).

covid15: SPÉCIAL COUPLE

*Ce n’était pas prévu de passer autant de temps ensemble: donc ça peut être compliqué: on accepte cette dose de stress, et on tente de gérer les humeurs qu’il entraîne (voir covid 10).

*Cette période de confinement peut aussi être une véritable aubaine pour le couple et apporter des moments de joie, de surprises, de plaisir, de projets, de découvertes positives voire d’inovation.

*On se retrouve en face à face et ce un long moment (sauf pour ceux qui sont obligés d’aller travailler pour la santé, l’information, l’alimentation des autres). Et le temps, on a l’habitude de dire que l’on en manque (pour son couple notamment) donc réussir à s’adapter à ce temps “à deux” est un défi à relever.

* De toutes façons des choses vont se révéler: on note déjà dans d’autres pays (précédemment confinés) plus de divorces annoncés et à l’autre bout de la ligne on prévoit un baby-boom d’ici 9 ou 10 mois: Donc pas de réponse générale.

*Néanmoins c’est une occasion pour mieux se connaitre, vivre des moments inédits, se faire des petites surprises, relire sa vie de couple : rechercher nos (5) langages de l’amour ( établis par Gary Chapman dans son bestseller écrit en 1997).

*On peut en profiter pour faire le point, se souvenir d’anciens moments, voir si l’autre s’en souvient (on a souvent des surprises), rechercher des dates d’événements communs(bon exercice pour la mémoire) regarder des photos ….

*On peut faire des jeux, des tests en ligne, pour voir si l’on connait bien son alter ego.

*Il y a le côté « pas de contacts qui est dans l’air » (évitons les embrassades) qui n’arrange rien, mais il n’est pas interdit de s’aimer d’amour tendre.

*Savoir et tolérer que la vie d’un couple est un peu saisonnière, il y a des saisons chaudes et des un peu plus froides: et que c’est un cycle.

*Faire de nos différences une force pour traverser cette crise. Si l’un est plus ordonné et l’autre plus fantaisiste: s’appuyer dessus sera un atout. Eviter de s’arc-bouter sur les travers de l’autre.

*Organiser, répartir les tâches nouvelles qui s’imposent : école à la maison, télétravail, ménage… et ne pas se laisser aller !

*Et si, par moment l’on ne se supporte plus car les tensions sont exacerbées : on prend le large (enfin le semi-large) on s’isole dans une pièce, on sort (si jardin) on va faire un petit tour- avec son attestation-, on appelle quelqu’un pour se changer les idées, on prend un livre on regarde un film… on sort de la boucle du conflit menaçant.

*Envisager des moments et des lieux à chacun.

*Il y a aussi la situation des couples qui sont éloignés à cause de ce virus: la confiance, l’écoute, les nouvelles, les signes d’amour, l’attention, la compassion (suivant les cas), vont être des mots clés.

*Ce moment va dépendre de ce que vous allez en faire. Une même réalité presque pour tous : le confinement : mais des conditions tant matérielles humaines que psychologiques différentes à gérer. Les optimistes seront plus faciles à vivre que les rabat-joie. Mais souvenez-vous bien que l’on peut toujours changer : changer c’est le propre de l’humain !

covid16: CONFINEMENT EN SITUATION CRITIQUE

*S’il se passe en compagnie d’une personne agressive: le confinement peut être un vrai calvaire: violences conjugales, psychologiques et physiques: alerter quelqu’un (voisin, ami, famille, inconnu). Le 3919, le 17, le 114 par sms sont toujours en fonctionnement, les pharmaciens sont à votre écoute ou allez en ligne 24/24 sans trace d’historique: arrêtons les violences.gouv.fr . Vous n’êtes pas responsable de sa violence, faites-vous confiance et protégez-vous au mieux, vous allez y arriver.

*Si vous avez des doutes pour la sécurité d’un enfant (violence sur celui-ci) le 119 est toujours en fonctionnement et le 17 reste de mise Rendez-vous sur le site du gouvernement il y a un formulaire en ligne. Ces appels sont anonymes et gratuits

*Certaines personnes n’ont pas la possibilité de se confiner: faute de “chez soi”. Si vous voyez de chez vous des sans-abris perdus: appeler le 115 ou la mairie ou la croix-rouge ou toute autre association solidaire de votre connaissance. Et il n’est pas interdit de dire (de loin) quelques mots à cette personne.

*Pour les adultes en situation de handicap chez eux: si vous en connaissez proposer leur de faire leurs courses, de leur parler un peu. Si vous en faites partie: demander de l’aide est normal: et dites-vous que se rendre utile est parfois une chance pour vos voisins. ÉVITEZ L’ISOLEMENT

*Pour les parents d’enfants (ou adultes) en situation de handicap, c’est “la double peine” : ne restez pas seul à le supporter. Des pistes sur le site : solidaires-handicap

*Si vous êtes une personne à risque (+ de 70 ans, problèmes cardiovasculaires, diabétiques, malades , enceinte (+ de 6 mois), dépressif: redoublez de prudence, mais en même temps ne vous sur-informez pas et surveillez vos sources: changez-vous les idées: c’est encore plus important pour vous.

*Si vous pensez être touché par le coronavirus: vous ne devez pas vous présenter spontanément aux urgences, vous ne devez pas vous rendre chez votre médecin sans l’avoir contacté avant. C’est de la responsabilité de tous, donc de la votre de respecter les gestes et les consignes sanitaires: être informé et agir avec bon sens permet aussi de ne pas culpabiliser, et de ne pas ajouter du mal-être mental à la maladie (plein de courage à vous). Surtout : FAITES-LE 15 si vous avez des difficultés respiratoires.

*Si vous êtes : personnel de la santé, ou toutes personnes travaillant pour le bien et la vie des confinés: toute notre gratitude! MERCI (protégez-vous).

covid 17: S’ASSOCIER A UN GESTE COLLECTIF

*Suivre les infos des initiatives locales (à distance). Exemple dans un village: les cloches sonnent à 19h30 pour donner un signe de vie à tous. Et encourager d’un mot ou geste positif les initiatives qui vous parlent. Exemple de solidarité de fabrication de masques/visières pour les soignants dans l’Indre.

*Des personnes fabriquent des masques en tissus: pourquoi ne pas vous y associer: donner de l’élastique, du tissus, du temps ?

*A 20H :applaudir les personnels soignants-et tous ceux qui aident- à notre fenêtre ! Mettre un drapeau blanc de soutien (fenêtre, jardin), cela crée un lien altruiste, invisible mais rassurant.

*Réaliser un montage photo,vidéo (un tuto), une publication, pour garder le contact avec d’autres, donner le sourire, partager une émotion, un souvenir. Certains font des concerts de quartier…

*Suivre et soutenir les artistes qui créent des réalisations en ligne: Exemples :La symphonie confinée: la tendresse, Le Boléro de Ravel par l’orchestre national de FranceEt d’autres liens sur le Monde. et ailleurs!

*Soutenir tous les artisans et entrepreneurs les travailleurs qui sont touchés de plein fouet dans leur vie professionnelle (et personnelle donc) par la mise à l’arrêt de leur activité. Il est proposé par exemple à ceux qui emploient des personnes à domicile de leur verser une partie de leur salaire même si elles ne viennent pas. Donner est gratifiant. Si l’on en a les moyens on peut aider, s’entraider: certains n’auront pas de salaire ces temps-ci ! “Donner c’est recevoir”!

*Proposer son aide: à son échelle en se rapprochant de sa mairie ou d’une association, ou de jeveuxaider.gouv.

covid 18 : SE PRÉPARER A L’APRES

*On sait déjà que le retour à la normale sera progressif: en fonction des régions, des âges, des situations : mais ce retour viendra: anticipons-le tranquillement !

*Des conditions de notre confinement dépendront les “traces” qu’il laissera: ambiance du foyer, isolement, santé, tempérament, jardin ou pas, … les données varient. Au delà de 10 jours de confinement, l’impact psychologique est plus marquant. Prévoir des temps de décompression sera important.

*C’est un peu comme si l’on nous avait mis dans un avion rapidement, que le confinement était le temps du voyage en altitude (coupée de la Terre, mais pas hors contrôle) et que l’après serait l’arrivée dans la “vie de nouveau”. Donc préparation et adaptation à l’arrivée dans ce nouveau pays!

*Juste avant le confinement les arbres n’avaient pas de feuilles juste après ils en auront! Nous aussi nous aurons mûri, grandi, un peu vieilli, en tout cas changé! Quels changements seront les plus marquants à votre avis (notez-les et vous y reviendrez dans quelques semaines!)

*”Chassez le naturel, il revient au galop”: nous avons donné un grand coup de frein sur notre consommation, nos trajets,… visiblement la nature ne s’en porte pas plus mal : Alors préparons nous à garder cette vigilance de l’importance de l’équilibre Terre/Humain.

*Des élans de fraternité de coopération se sont mis en place: on réalise que l’on peut consacrer un peu de temps “à l’Autre”: là aussi gardons de cette épidémie cette notion de solidarité: être attentif aux autres (et notamment les plus fragiles).

*Si l’on a été beaucoup en famille, et que les enfants (étudiants notamment) repartent, le syndrome du nid vide pourra se faire sentir. Même si le retour à la normale soulagera chacun (si si 😉 )

*La période qui suivra ce temps de confinement sera un temps nouveau: s’y préparer mentalement: la place du numérique, le temps qui se ralentit, le silence relatif (moins de voitures, d’avions,…), mais plus de promiscuité supportable complice et/ou parfois insupportable … Certes rien ne sera plus comme avant cette crise, mais en même temps ce n’est pas la première épidémie que connait notre civilisation donc ce n’est sans doute pas la dernière: qu’en concluons-nous ?

*Prévoir un temps de déconnexion, car pour certains le temps connecté aura été accentué pendant cette période. Pourquoi pas une séance de sylvothérapie ou une balade à la campagne, mer, montagne…

*Des temps de paroles: que ce soit pour les enfants (nécessaires dans les écoles), les adolescents, les jeunes adultes, les adultes les seniors et les âgés SERONT NÉCESSAIRES même si le confinement s’est bien passé car beaucoup de stress aura été accumulé.

*Si l’on a perdu un proche dans ces semaines-ci,et que l’on n’a pas pu se rendre à son chevet , à ses obsèques alors qu’on le souhaitait: trouver un moyen d’accompagner ce proche dans sa dernière demeure, même de façon différée voire symbolique est une question de vie pas de mort: le travail du deuil est essentiel pour avancer personnellement.

*Deux voisins se disaient hier entre eux: “Quelle que soit la date: on fera une belle fête des voisins à l’issue de ce confinement.” Prévoir un beau rassemblement amical familial (avec précaution) pour sourire à la vie, peut être une piste de projet.

*Lister ce que ce confinement nous aura apporté de positif: ce que j’ai lu, regardé, rangé, fait comme efforts, apprécié, … et s’en réjouir !

*Espérer, programmer un temps de reconnaissance collectif de gratitude pour toutes les personnes s’étant battues contre ce virus au risque de leur vie!

*Commencez la liste des choses que l’on voudra réaliser avant tout. Des personnes qui nous ont le plus manquées que l’on va revoir bien vite.

covid 19: TOUS CONTRE LE CORONAVIRUS COVID 19

*Se souvenir que l’on lutte tous ensemble contre la même chose et que cela doit nous fédérer, non nous diviser et nous rendre plus forts plus solidaires. Et on le vaincra!

Je reste à votre disposition, pour échanger, pour vous accompagner.

Portez-vous bien.

Sylvie Etiève

L’image contient peut-être : texte

ECOUTE GRATUITE pour les personnes seules TOUS LES MATINS de 10h à 12 h. Prendre RV par sms au 07 81 33 06 87

Christine de Tours a partagé mon COVID 19 après l’émission France Bleu et cela me fait plaisir, merci:

J’ai écouté ce matin sur France-bleue Touraine cette thérapeute de Châteauroux. Je partage cet article ou j’ai trouvé de nombreux conseils et de nombreux liens,déclinés en 19 chapitre pour dompter de manière positive le covid-19. Je vous invite vraiment à vous en inspirer quelque soit votre situation face au corona virus. Prenez soin de vous 🙏

C’est parti pour trois mois.


Et voilà c’est parti : on va en avoir pour trois mois : des couleurs flamboyantes : du rouge, de l’ambre du brun, du jaune et encore du vert, des dégradés, et le bruit des feuilles sous les pieds, la musicalité du vent et l’odeur de la pluie, le goût du raisin, des tartes aux pommes : toute la poésie de l’automne !

Mais ce n’est pas que ça !!

Les journées qui raccourcissent démesurément, l’humidité et le froid pénétrant, le gris plombant de certaines journées maussades, les arbres désespérément dénudés, le manque de soleil donc de vitamines et l’envie… d’autre chose !!


Donc on met tout ça dans un shaker pour vivre un automne en harmonie : l’équilibre est nécessaire dans cette dualité permanente qu’il faut vivre comme complémentaire ! L’un met l’autre en valeur !


Et en premier jour d’automne (misons sur la couleur (et pourquoi pas des habits très colorés ?)  misons aussi sur la lumière: une bougie, des volets grands ouverts, une guirlande lumineuse, un petit feu si l’on a la chance d’avoir une cheminée ou un poêle) : en attendant ma photo prise un matin d’automne pour vous !

l’article de ma page Facebook que je vous invite à rejoindre.

Pourquoi faut il retourner à l’école fin juin 2020 ?!

Interview BipTV sur ce sujet : ici

Mi mars la crise du coronavirus a brutalement stopper les habitudes de vie en France (et ailleurs). Du jour au lendemain les familles ont du garder leurs enfants car les établissements scolaires étaient fermés. Cinquante jours de confinement avec télé-enseignement pour les mieux lotis, puis une première levée des restrictions le 11 mai et les écoles ouvrent de nouveau de façon très disparates, suivant les régions et les possibilités de chaque établissement.

Le 22 juin l’enseignement à distance s’arrête et l’école redevient obligatoire (pour les moins de 16 ans) les conditions sanitaires s’assouplissent et donc les familles doivent remettre leurs enfants à l’école.

Pourtant 1/4 des familles sont assez défavorables à cette reprise argumentant souvent par la courte durée de cette reprise (Pourtant 15 jours de colo on ne trouve pas cela court!) . D’autres parents sont pour la reprise et une autre partie hésite.

Pourquoi (de mon point de vue de thérapeute familiale) est il important de retourner à l’école jusqu’au 3 juillet ?

Je vous propose 5 arguments: un argument “santé/socialisation”, un argument “psychologique”, un argument “lié aux apprentissages”, un argument “structuration du temps” et un argument “législatif”.

1:Tout d’abord pouvoir retourner à l’école est un bon signe: le virus sévit moins!
Je partage ce que dit la pédiatre Sylvie Dieu Osika :«Les enfants ne sont pas très contagieux, voire pas du tout. Il y a, selon moi, plus de risques à les laisser à la maison du point de vue de leur développement personnel que l’inverse». Effectivement rester dans sa sphère familiale h 24 n’entraîne pas les mêmes interactions que d’aller dans son établissement scolaire où beaucoup de temps collectifs vont être enrichissants, cet aspect socialisation est la meilleure raison de retourner en classe .
Pour certains, Ils vont lâcher d’office un peu les écrans. La tablette a parfois servi de nounou et on connait tous l’impact des écrans sur le développement intellectuel des enfants. Enfin, ils vont prendre l’air différemment : (certains cours se feront à l’extérieur), pour ceux qui sont en appartement ce sera vivifiant.

2: Ça va être un moment d’échanges sur cette crise : certains enseignants qui ont repris-le 11 mai- ont vraiment apprécié ces temps de paroles avec leurs élèves, en petit groupe, et les élèves aussi, c’est un point positif : parler avec d’autres personnes que son premier cercle. Cela permet de se rassurer, de partager ses joies et ses peines, de positiver, de prendre de la distance, d’exercer son sens critique. Les enseignants sont des professionnels de la communication.

Par exemple une petite fille ne voulait pas aller en classe (en mai), sa maman elle-même n’était pas rassurée, mais elles ont essayé tranquillement, et quand elle est revenue (qu’elle a vu que l’on avait pris les précautions d’hygiène pour éviter la propagation du virus) elle était contente de revoir son école, elle s’est détendue et sa peur s’est envolée. Les enfants qui sont retournés à l’école vont mieux que les autres, vérifient les personnels de la santé ! Le bon sens populaire le dit « c’est souvent le premier pas qui coûte ».

Des parents expliquent que leurs enfants ont fait des crises d’angoisse à cette annonce de la reprise : Il faut être vigilent à cette peur qui s’exprime. Voir d’où elle vient comment elle se transmet. Et parfois le fait de dépasser cette peur permet de la relativiser. Néanmoins si l’enfant est dans un état de stress dépassé il ne faut pas hésiter à consulter.

3: Ils vont donc retrouver leurs camarades certes mais surtout leur vrai(e) professeur(e). Beaucoup de parents se réjouissent de ne plus avoir à être  “prof de secours” retrouver le cadre de la classe va leur faire du bien , et aux parents aussi, surtout à ceux qui télé travaillaient. Une forme d’équité dans les apprentissages entre élève va revenir.

Les révisions collectives vont être les bienvenues (même sur 15 jours). Les enseignants vont sonder les acquis et vont guider leurs élèves. Il y aura peut-être des stages de soutien de fin de vacances dans certains quartiers : des vacances apprenantes fin août.

Une maman me disait en séance que son enfant (en CP) était allé deux jours à l’école et cela l’avait vraiment boosté pour lire. Le regard les encouragements de l’enseignant des pairs aussi est crucial dans l’apprentissage et le rythme est essentiel pour les enfants. Chaque jour compte.

4: Autre point structurant : Cette reprise va permettre de se dire au revoir avant les vacances. On s’est brutalement quitté le vendredi 13 mars et depuis on a vécu des temps d’arythmie. et cette césure (22 juin/ 3 juillet) entre ce temps de confinement –déconfinement progressif et les vacances va permettre aux enfants de s’y retrouver . De marquer le temps.

Il y a eu un peu de lâcher-prise de la part de certains parents, j’ai entendu des parents dire –et c’est sans jugement- qu’ils n’avaient pas inscrits leurs enfants dans les créneaux proposés depuis le 11 mai, car ils n’avaient pas envie de lever les enfants et de courir, d’autres ont demandé l’avis à leurs enfants qui n’étaient pas trop chauds pour y retourner. C’est tout à fait compréhensible ce lâcher-prise, ce manque de repère, c’est une répercussion du confinement. Néanmoins c’est bien aux parents de guider d’éduquer de choisir ce qui est essentiel pour leur enfant, cela le rassure et le fait avancer.

Cette reprise permet un retour à un début de normalité !

5: Enfin, comme la reprise est obligatoire, si l’on n’a pas de raison médicale (santé physique ou mentale) de ne pas remettre son enfant à l’école : on peut juste s’appuyer sur le fait qu’il faut respecter la loi. L’instruction est obligatoire à partir de ce 22 juin (pour ceux qui sont inscrits à l’école) elle se fait donc en présentiel. Respecter la loi (en tant que parent) permet de montrer l’exemple. Les parents sont les modèles, ne l’oublions pas.

Bonne fin d’année scolaire et surtout belles vacances à chacun. Sylvie Etiève

Message privé d’une maman : “Bonjour. je viens de regarder le replay de l’interview sur BipTV. Un grand merci pour ces paroles pleines de bon sens et sans jugement. Je suis confortée et rassurée quant au fait qu’il était nécessaire de remettre mon petit dernier à l’école. je finissais par douter face aux réactions de notre entourage !!! Merci .”

Jeux vidéo -dépendant !!


“-Tu viens ??

-Oui oui j’arrive j’finis ma partie et j’arrive.”

ça c’est quand il entend.

“-Bon ça fait 3 fois que je t’appelle et tu ne me réponds toujours pas !!! 

et pour cause … le casque clipsé sur les oreilles, en position d’alerte sur son siège de bureau face à son ordinateur… il ne peut pas  m’entendre !

La rage : c’est bon je vais débrancher la wifi comme ça au moins ça coupera net !!  … Non si j’en arrive à cette réaction-là c’est qu’il doit y avoir un autre problème !! 

Le problème il vient d’être reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé il s’appelle : Gaming discorder !

Ce trouble de l’addiction aux jeux vidéos  qui  touchent notamment les adolescents entraîne des conséquences sur les différentes sphères de la vie du jeune : la vie familiale, la scolarité, les relations, la santé…

Un joueur normal, c’est à dire un joueur qui joue sans excès et qui ne fait pas du jeu sa priorité n’est pas concerné par ce trouble.

En revanche un adolescent dont la dépendance aux jeux vidéos a des conséquences sur son sommeil, ses résultats scolaires, ses relations familiales et amicales peut être un adolescent souffrant de gaming desorder. Certains adolescents sont parfois hospitalisés à cause de cette maladie!

Il est temps d’agir.

Comment ?

signalitique Pan European Game Information

1: S’informer *, et informer : par exemple connaitre  la signalétique PEGI donnant des indications sur l’âge et le contenu du jeu et permettant un choix éclairé.

S’auto-observer !

2:  Ne pas diaboliser les jeux vidéos mais plutôt s’y intéresser, voire essayer de jouer un peu avec le jeune(?)

On peut s’informer sur l’évènement “Z event” où des youtuber rassemblent des fonds pour reverser à une association caritative.

On peut constater et valoriser ainsi les stratégies que cela demande de jouer en ligne. On verra et expliquera aussi la fatigue que cela entraîne pour le cerveau qui doit très vite passer d’une tâche à l’autre. Le joueur doit être à la fois attentif au déroulé du jeu et réceptif au stimulus perceptif proposé par le créateur. On comprendra mieux aussi ce que l’on ressent lors de ces situations de simulation: le jeu donne de la prise sur les événements, permet une certaine socialisation virtuelle il est parfois gratifiant en donnant  des récompenses (des vies!!)  qui font plaisir.

3: Se demander si en tant que parent l’on n’a pas trop utilisé les vidéos comme “nounou” avec nos enfants plus jeunes : gage de tranquillité ! Si oui et s’il y a des plus jeunes : réorienter sa façon de faire.

4: Donner -après discussion- des laps de temps à respecter . Par exemple une partie de jeu de LOL (league of Legend) dure 20 minutes et si l’on abandonne trop souvent la partie on est banni et on a des restrictions de temps, on doit rester dans la file d’attente… Donc on concède : une partie ou deux et pas plus! Pas toujours facile de faire comprendre qu’il ne faut pas se laisser aspirer par l’envie de recommencer encore et encore et de garder la maîtrise de sa liberté de jouer ou pas.

5: Redonner les règles et leurs conséquences : par exemple : Il est interdit d’utiliser la carte bleue des parents pour s’acheter (par exemple) des skin (costumes) pour jouer à Fornite, jeu de survie et de tir, gratuit à la base mais payant si l’on veut se procurer des skin pour se démarquer des autres par la suite ! Des parents ont eu de grosses -mauvaises-surprises !

6: On évite d’accentuer la dépendance en offrant soit même des jeux vidéo en  cadeaux : counter strike (jeu de tirs), world of warcraft legion (jeu de quête) sont par exemple des jeux un peu plus anciens mais toujours demandés par les jeunes qui ont un certain coût à la base . Il faut être conscient que le jeu vidéo est devenu un véritable enjeu économique et que les jeunes sont des cibles privilégiées des publicistes.

Il est de notre rôle de parent des les en protéger !

7: On essaie de comprendre (éventuellement) ce que le jeune fuit : veut il échapper à des problèmes familiaux, personnels, … ? et on essaie d’être à l’écoute de cette fragilité (ou on trouve quelqu’un qui puisse l’écouter).

8: On peut proposer autre chose : des jeux différents -réels-, des sorties (type: laser game, accrobranche), du sport, un ciné, une BD, une activité manuelle, un service rendu, … avec soi ou avec des copains.

9: Si le jeune gamer  persiste à jouer malgré les conseils, s’il s’enferme et qu’il fait du jeu vidéo une priorité sur les autres activités alors on en parle avec d’autres parents ou des professionnels pour essayer de prendre du recul et de parvenir à redonner le goût du réel à son ado !

Ce ne sont que des pistes, pas toujours faciles à suivre mais qui peuvent donner une orientation pour avancer dans ce difficile mais fabuleux rôle de parents, beaux-parents, grands-parents, enfants, adolescents.

Merci de votre lecture et bonne continuation avec ou sans jeux vidéos au programme.

Sylvie Etiève

(J’ai à votre disposition un échange réel, pour un groupe (école, association,groupement , municipalité…) sur le thème ” Les écrans et nos enfants : oui mais positivement”

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=> Article inspiré par : 

Le raport de l’Avis de l’académie des sciences “les enfants, les écrans”

*”la famille tout écran”  du CLEMI: (pdf à télécharger ) https://www.clemi.fr/fileadmin/user_upload/espace_familles/guide_emi_la_famille_tout_ecran.pdf

Les propos du pédopsychiatre addictologue Olivier Phan, du psychologue Serge Tisseron. et de Gary Chapman

et par  l’information entendue sur France Inter :

https://www.francetvinfo.fr/sante/l-addiction-aux-jeux-video-est-reconnue-comme-maladie-par-l-organisation-mondiale-de-la-sante_2808325.htmlhttps://www.franceinter.fr/societe/l-addiction-aux-jeux-video-bientot-reconnue-par-l-oms

  • Z event : https://www.youtube.com/watch?v=0z6VphnKVjs
  • et remerciements à la communauté Z event: https://www.youtube.com/watch?v=Ohe095hLxfU
*Une autre source pour les parents :   http://www.pedagojeux.fr/

=> Article impulsé par ma fille Haïdée 😉 Dessins de mon fils Pierre-Loïs                                                                         merci à eux .

Post-confinement: la maison ‘cœuronavirus’

COCONFINEMENT OU CONFINEMENT DECONFIT

Gérer ses coro-émotions

A cause du coronavirus nous sommes restés enfermés pendant 55 jours !

Tous dans des conditions différentes, chacun avec des expériences normales, heureuses, malheureuses

Pour aider les enfants à « digérer » ce temps de confinement imprévu, long, et de toutes façons marquants car s’inscrivant dans une ambiance anxiogène et un contexte historique, j’ai proposé ce petit exercice collectif, simple et efficace.

La maison ‘cœuronavirus’ :

Les enfants ont à leur disposition des petits papiers, en forme de cœur ou en forme de virus et écrivent dans les cœurs les bons moments du confinement comme s’ils étaient dans un cocon (le coconfinement) et écrivent (seuls ou sous la dictée) les mauvais moments sur les papiers en forme de virus (qu’ils reconnaissent tout de suite) !

L’objectif est de libérer la parole, de mettre en mots ce qui parait important à leurs yeux. Ils ont des yeux d’enfant, un cerveau d’enfant et ce qui est important pour eux ne l’est pas forcément pour nous.

On lit sur des étiquettes que recevoir une carte Pokémon fut un bon moment (un moment aidant), pas certaine que cette même carte aurait autant d’importance pour vous et moi !

Le manque de contacts avec les cousins, cousines, copains, copines, grands-parents, famille, amis, école… fut généralement ressenti par tous : cette absence de socialisation est un des indicateurs les plus perturbateurs (encore plus marqué chez les adolescents) .

Certains ont vraiment apprécié les moments privilégiés avec les parents un peu plus à la maison que d’habitude pour certains. Le fait d’être confiné a permis à certains de resserrer les liens. Les animaux domestiques ont compté aussi.

L’objectif de remplir la maison cœurona est également d’être à l’écoute des autres : partager des expériences et voir que d’autres ont pu vivre la même chose, voire, pire ou mieux, ce qui permet d’analyser sa propre vie, de la relativiser, de la comprendre. Les enfants sont facilement empathiques lorsqu’ils se sentent en confiance.

Un des enfants ayant vécu une séparation difficile a confié sa tristesse à l’ensemble du groupe qui l’a consolé, et un jeune membre du groupe lui a donné les avantages de cette séparation : l’enfant s’est arrêté de pleurer a marqué un temps de pause et elle a souri. Elle n’a pas souhaité écrire cela dans un virus, mais en fait ce qui compte c’est le fait qu’elle ait déposé sa peine.

On voit aussi que l’impact du numérique (TV/ordinateur/tablette/téléphone) a été prégnant pendant ce confinement :

on a regardé des films, on a fait des skype, des apéros-visio, on a fait des vidéos. A la TV on a été « embêté par les pubs coronavirus » « ils disaient toujours de se laver les mains », la musique était triste renchérit un enfant à l’oral. Elle faisait un peu peur même dit un autre !

Des changements d’habitude (repas, sommeil…) et de rythme peuvent aussi avoir des répercussions sur la suite :

Un enfant expliquait que tout le monde faisait la grasse matinée pendant le confinement par exemple.

Il est important qu’un rythme soit repris pour retrouver un équilibre. Le fait que les vacances d’été se profilent derrière cette potentielle reprise de fin d’année n’encourage pas certains parents à s’imposer cette reprise.

Si les enfants ont une capacité d’adaptation bien connue, dans cette crise certains l’ont prouvé. Mais… Ils ont cette faculté également de très vite passer à autre chose c’est parfois déstabilisant pour nous les adultes mais c’est une chance pour eux.

En revanche la notion de temps chez l’enfant n’est pas la même que nous. Ces 55 jours ont pu paraître une éternité pour certains, d’autant plus si le climat familial n’était pas harmonieux. Avec un horizon soudainement rétréci la période pouvait générer des impatiences du stress des angoisses des colères de l’ennui

Certains enfants ont vraiment bien aimé cette période, ils se trouvaient comme dans un nid, à l’abri du danger.

Le but de cette pratique « la maison cœurona » est de repérer les traces d’un éventuel trauma pouvant rester de cette période restrictive, car on sait que le confinement a des impacts sur les habitudes de vie et que ceux-ci peuvent entraîner des difficultés durables au retour à la vie normale*

N’hésitez pas à reparler du confinement avec vos enfants ( vos élèves, les enseignants ont un grand rôle dans cette démarche)*: la maison,les cœurs et les virus ne sont que des supports permettant un retour sur expérience, retour salvateur, au moins indicateur, mais de toute façon nécessaire.

Bonne discussion avec les enfants.

N’hésitez pas à utiliser ma modeste idée de “la maison cœuronavirus”

Sylvie Etiève

Lien pour les professionnels (enseignants et autres professionnels travaillant avec des enfants : *file:///C:/Users/Sylvie/Desktop/maison%20corona/fiche_mss_reperer_les_impacts_du_confinement_sur_les_enfants_0605.pdf

La maison coeuronavirus (Sylvie Etiève)

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