“-Tu viens ??
-Oui oui j’arrive j’finis ma partie et j’arrive.”
ça c’est quand il entend.
…
“-Bon ça fait 3 fois que je t’appelle et tu ne me réponds toujours pas !!!
et pour cause … le casque clipsé sur les oreilles, en position d’alerte sur son siège de bureau face à son ordinateur… il ne peut pas m’entendre !
La rage : c’est bon je vais débrancher la wifi comme ça au moins ça coupera net !! … Non si j’en arrive à cette réaction-là c’est qu’il doit y avoir un autre problème !!
Le problème il vient d’être reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé il s’appelle : Gaming discorder !
Ce trouble de l’addiction aux jeux vidéos qui touchent notamment les adolescents entraîne des conséquences sur les différentes sphères de la vie du jeune : la vie familiale, la scolarité, les relations, la santé…
Un joueur normal, c’est à dire un joueur qui joue sans excès et qui ne fait pas du jeu sa priorité n’est pas concerné par ce trouble.
En revanche un adolescent dont la dépendance aux jeux vidéos a des conséquences sur son sommeil, ses résultats scolaires, ses relations familiales et amicales peut être un adolescent souffrant de gaming desorder. Certains adolescents sont parfois hospitalisés à cause de cette maladie!
Il est temps d’agir.
Comment ?
1: S’informer *, et informer : par exemple connaitre la signalétique PEGI donnant des indications sur l’âge et le contenu du jeu et permettant un choix éclairé.
S’auto-observer !
2: Ne pas diaboliser les jeux vidéos mais plutôt s’y intéresser, voire essayer de jouer un peu avec le jeune(?)
On peut s’informer sur l’évènement “Z event” où des youtuber rassemblent des fonds pour reverser à une association caritative.
On peut constater et valoriser ainsi les stratégies que cela demande de jouer en ligne. On verra et expliquera aussi la fatigue que cela entraîne pour le cerveau qui doit très vite passer d’une tâche à l’autre. Le joueur doit être à la fois attentif au déroulé du jeu et réceptif au stimulus perceptif proposé par le créateur. On comprendra mieux aussi ce que l’on ressent lors de ces situations de simulation: le jeu donne de la prise sur les événements, permet une certaine socialisation virtuelle il est parfois gratifiant en donnant des récompenses (des vies!!) qui font plaisir.
3: Se demander si en tant que parent l’on n’a pas trop utilisé les vidéos comme “nounou” avec nos enfants plus jeunes : gage de tranquillité ! Si oui et s’il y a des plus jeunes : réorienter sa façon de faire.
4: Donner -après discussion- des laps de temps à respecter . Par exemple une partie de jeu de LOL (league of Legend) dure 20 minutes et si l’on abandonne trop souvent la partie on est banni et on a des restrictions de temps, on doit rester dans la file d’attente… Donc on concède : une partie ou deux et pas plus! Pas toujours facile de faire comprendre qu’il ne faut pas se laisser aspirer par l’envie de recommencer encore et encore et de garder la maîtrise de sa liberté de jouer ou pas.
5: Redonner les règles et leurs conséquences : par exemple : Il est interdit d’utiliser la carte bleue des parents pour s’acheter (par exemple) des skin (costumes) pour jouer à Fornite, jeu de survie et de tir, gratuit à la base mais payant si l’on veut se procurer des skin pour se démarquer des autres par la suite ! Des parents ont eu de grosses -mauvaises-surprises !
6: On évite d’accentuer la dépendance en offrant soit même des jeux vidéo en cadeaux : counter strike (jeu de tirs), world of warcraft legion (jeu de quête) sont par exemple des jeux un peu plus anciens mais toujours demandés par les jeunes qui ont un certain coût à la base . Il faut être conscient que le jeu vidéo est devenu un véritable enjeu économique et que les jeunes sont des cibles privilégiées des publicistes.
Il est de notre rôle de parent des les en protéger !
7: On essaie de comprendre (éventuellement) ce que le jeune fuit : veut il échapper à des problèmes familiaux, personnels, … ? et on essaie d’être à l’écoute de cette fragilité (ou on trouve quelqu’un qui puisse l’écouter).
8: On peut proposer autre chose : des jeux différents -réels-, des sorties (type: laser game, accrobranche), du sport, un ciné, une BD, une activité manuelle, un service rendu, … avec soi ou avec des copains.
9: Si le jeune gamer persiste à jouer malgré les conseils, s’il s’enferme et qu’il fait du jeu vidéo une priorité sur les autres activités alors on en parle avec d’autres parents ou des professionnels pour essayer de prendre du recul et de parvenir à redonner le goût du réel à son ado !
Ce ne sont que des pistes, pas toujours faciles à suivre mais qui peuvent donner une orientation pour avancer dans ce difficile mais fabuleux rôle de parents, beaux-parents, grands-parents, enfants, adolescents.
Merci de votre lecture et bonne continuation avec ou sans jeux vidéos au programme.
Sylvie Etiève
(J’ai à votre disposition un échange réel, pour un groupe (école, association,groupement , municipalité…) sur le thème ” Les écrans et nos enfants : oui mais positivement”
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=> Article inspiré par :
Le raport de l’Avis de l’académie des sciences “les enfants, les écrans”
*”la famille tout écran” du CLEMI: (pdf à télécharger ) https://www.clemi.fr/fileadmin/user_upload/espace_familles/guide_emi_la_famille_tout_ecran.pdf
Les propos du pédopsychiatre addictologue Olivier Phan, du psychologue Serge Tisseron. et de Gary Chapman
et par l’information entendue sur France Inter :
https://www.francetvinfo.fr/sante/l-addiction-aux-jeux-video-est-reconnue-comme-maladie-par-l-organisation-mondiale-de-la-sante_2808325.htmlhttps://www.franceinter.fr/societe/l-addiction-aux-jeux-video-bientot-reconnue-par-l-oms
- Z event : https://www.youtube.com/watch?v=0z6VphnKVjs
- et remerciements à la communauté Z event: https://www.youtube.com/watch?v=Ohe095hLxfU
*Une autre source pour les parents : http://www.pedagojeux.fr/
=> Article impulsé par ma fille Haïdée 😉 Dessins de mon fils Pierre-Loïs merci à eux .