C’est la rentrée des classes : réactivons les bons réflexes parentaux !
Les vacances se terminent, un petit coup dans le rétroviseur pour se mémoriser les bons moments estivaux et les fixer (quelques photos, quelques mots d’enfants notés) que l’on évoquera dans des moments un peu plus gris.
Maintenant l’école pointe son nez et il faut glisser petit à petit vers un réajustement de l’horloge biologique. Le temps des vacances est un temps plus souple, celui de l’école est plus contraint. Donc il faut se coucher plus tôt pour avoir le bon quota de sommeil ( 12 h pour des enfants de maternelle) et cela petit à petit, en tout cas cadrer des temps calmes (lecture, chansons… ).
Il faut restructurer le temps: l’heure des repas si nécessaire. Réorganiser la vie de la maison, faire du tri, préaprer les affaires. Pourquoi pas un petit conseil de famille de rentrée pour redire qui coopère comment à la maison: faire coopérer les enfants c’est leur faire confiance et leur dire qu’ils ont un rôle à jouer dans la famille. Mais pour cela ils ont besoin d’encouragements ( jouer avec eux est un encouragement efficace).
Il va être l’heure aussi de se projeter dans l’année, comment vont s’articuler les emplois du temps de chacun, y aura t il des activités extra-scolaires, familiale : pourquoi pas un agenda famililal ou un grand calendrier. Les visuels sont essentiels pour les plus jeunes.
Oui en vacances et rentrée c’est un vrai temps de transition, que l’on doit envisager dans une forme de continuité.
C’est parti pour l’école
Impatient, peu motivé, n’y pensant peut-être même pas votre enfant fait sa rentrée à l’école élémentaire.
Il peut s’agir d’une première entrée en maternelle ou d’une entrée à l’école primaire. Il peut s’agir d’une découverte (entrée au CP, ou suite à un déménagement …) ou d’une reprise de contact avec un milieu connu : l’école ! Appréciée ou redoutée ou laissant plus rarement indifférent.
Suivant ces données votre enfant ne se sentira pas dans les mêmes dispositions psychologiques pour aller à l’école, mais, ce qui va être fondamental pour lui c’est la façon avec laquelle vous allez l’accompagner dans cette rentrée.
L’école est une chance pour chacun des enfants : encore faut-il s’y sentir bien.
Mais ce qu’il faut surtout savoir c’est que votre enfant ne passe pas plus de 10 % de son temps en classe : néanmoins c’est un temps fondamental et pour qu’il soit profitable nous avons (en tant que parent) quelques réflexes que l’on peut réactiver en cette veille de rentrée.
*Vous le savez sans doute : pour profiter réellement de la vie plusieurs besoins doivent être respectés et les premiers sont les besoins physiologiques : dormir, boire, manger, faire ses besoins, respirer, avoir chaud ou pas trop, … pourtant il n’est pas rare de voir venir à l’école des enfants : ayant peu ou mal dormi, n’ayant pas déjeuné, ayant déjà respiré quelques fumées de cigarettes, n’ayant pas de quoi se couvrir et parfois n’ayant même pas eu le temps d’aller aux toilettes : un enfant dont l’un de ces besoins n’est pas satisfait n’est pas disponible pour apprendre !
Alors le premier réflexe : satisfaisons les premiers besoins de nos enfants :
Se coucher assez tôt (dans des conditions sereines). Prendre le temps de déjeuner le matin, d’aller et faire sa toilette, prendre le temps de s’oxygéner en marchant un peu pour aller à l’école, et prévoir des vêtements adaptés aux conditions météo parfois changeantes dans la journée.
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**Ce qui compte aussi pour votre enfant c’est qu’il se sente en sécurité : avec ou sans vous. Qu’il sente une bulle de sécurité autour de lui : de la considération, de l’écoute de ses inquiétudes (et non des vôtres), de l’anticipation et de la prévention.
La majorité des enfants arrivent dans de bonnes conditions à l’école : heureusement, mais certains enfants sont parfois « lâchés » de la voiture des parents (mal garés) devant l’école ! D’autres arrivent, ne sachant pas où ils déjeunent le midi, ou pire perturbés par telle ou telle scène vécue :scène réelle ou virtuelle !
- Donc deuxième série de réflexes : sécurisons nos enfants.
Les surveiller, les accompagner en leur donnant la main (il est prouvé que donner la main à un enfant le calme et le rassure), l’attacher en voiture (pas devant avant 10 ans) prendre les passages piétons, ne pas se garer sur l’emplacement du bus …
Redire la confiance que nous avons en lui, mais aussi dans l’équipe pédagogique à qui nous le confions (rencontrer les enseignants est constructif- je me souviens d’un papa que l’on avait appelé pour venir récupérer sa fille malade, lorsque je lui ai demandé en quelle classe était sa fille et avec quelle enseignante il s’est arrêté net et m’a répondu « je n’en sais rien du tout : j’ai bien autre chose à faire que de me souvenir de sa classe et du nom de sa maîtresse … », « elle n’aura qu’une enfance Monsieur et vous êtes, avec sa mère, les garants de la qualité de celle-ci ! Alors savoir en quelle classe elle est, n’est peut-être pas une option ; mais il n’y a pas de montage en séries pour être parents ! On ne nait pas parent, on le devient». La cohérence éducative et la connaissance et le respect mutuel sont essentiels dans le bon déroulement de la scolarité : la réunion de rentrée (à noter) est un bon moyen d’établir le contact !
Autre point sécurisant : Entendre les inquiétudes de son enfant, sans les juger, ni les minimiser, et encore moins en rire : le fait qu’il puisse les dire et qu’elles soient entendues les désamorceront déjà beaucoup -n’hésitez pas à reformuler sa parole : 1 : cela lui montre que vous l’avez bien écouté, 2 : cela vous permet d’être sûr( e ) d’avoir compris: « j’entends ce que tu me dis : tu as peur de ne pas être dans la classe de untel, c’est bien ça ? » Etre écouté rassure l’enfant, et le rassurer est votre rôle-
Eviter de lui faire porter vos propres difficultés passagères (ou pas) certains enfants sont les confidents des parents et cette responsabilité inappropriée est bien trop lourde pour leurs petites épaules.
La sécurité passe aussi par un minimum d’organisation : préparer ses affaires la veille, vérifier ses leçons, son cartable, redire le déroulement de la journée ! Il faut également penser à les protéger notamment de certaines images virtuelles : jeux sur écran, vidéos diverses, … et se rappeler que les écrans stimulent une partie du cerveau qui ne permet pas un endormissement aisé.
Enfin la sécurité de l’enfant se tiendra aussi dans les limites que vous saurez lui donner : ce qu’il peut faire ou ne peut pas faire et pourquoi : « tu peux aller de la voiture à l’école à pieds, mais tu ne dois pas traverser en dehors des passages piétons : car c’est dangereux de traverser n’importe où !»
Je faisais souvent un petit test de rentrée en demandant aux élèves de se déplacer tous ensemble dans un grand carré tracé au sol : une seule consigne marcher tant que l’on entend le son du tambourin sans sortir du carré : régulièrement quelques élèves sortaient du cadre et n’obtempéraient pas à l’arrêt du signal sonore et d’entrée de jeu il fallait leur redonner l’importance des limites à respecter en disant par exemple : le carré est une plateforme et autour c’est le vide : « ah alors tout à l’heure j’ai perdu ! ! » et pour gagner et réussir il faut savoir intégrer les consignes oui !
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*** Enfin un autre besoin chez l’enfant en particulier, chez l’Humain en général, c’est d’être aimé : l’affection, l’amour sont le ciment de tous les besoins précédents. On peut répondre à tous les besoins du monde d’un enfant si on le fait avec indifférence et sans affection cela ne lui permettra pas de se construire de façon cohérente !
Donc, et avant tout, aimons notre enfant !
Il doit se sentir, aimé, valorisé, estimé, se sentir appartenant à sa famille, à un groupe d’amis, à sa classe, à son club (sportif, culturel,…) pour grandir solidement.
Un jour une petite fille me lança à brûle-pourpoint : « de toutes façons moi ma mère elle m’aime pas parce qu’elle s’occupe jamais de moi : elle dit qu’elle a trop d’boulot pour s’occuper de moi et en plus elle est toujours avec son portable! » après l’avoir rassurée sur sa méprise, j’essayais d’évoquer habilement et discrètement l’inquiétude de la fille avec la maman. Elle reconnut qu’effectivement leurs rapports étaient plus dans le dépêche-toi, fais pas ci mais fais ça, et qu’elle allait changer ça en l’emmenant dans un bon restaurant ! »… L’événement exceptionnel peut effectivement faire plaisir s’il est vécu pleinement (sans distracteur portatif) mais cela ne suffit pas : c’est au quotidien qu’il faut marquer son affection, son amour !
Alors dernières séries de réflexes :
Des mots doux, des câlins, de la complicité, et tout ce qui marque l’amour parents/enfants sans étouffement ni dans un sens ni dans l’autre!
Les moments de qualité sont importants : lui lire des histoires le soir (plus un enfant écoute d’histoires, meilleur il sera en lecture) se promener, faire ensemble des jeux de société, cuisiner, ranger et valoriser leur rangement, jouer, rire, faire des rencontres, discuter … et créer des petites surprises (pas forcément matérielle) mais plus dans des petits changements d’habitude, par exemple : mettre une musique et danser ensemble, faire un dessin à quatre mains (ou plus), faire une cabane, laisser un post-it avec un petit message inattendu, changer les rôles lors des leçons ou encore décider d’aller pique-niquer ou goûter dans un endroit agréable car il fait encore beau !… Et profiter du soleil de septembre est un bienfait incontestable.
Ce n’est pas tant ce que l’on fait avec eux qui compte, mais c’est bien l’état d’esprit dans lequel on le fait ! On peut décider d’aller dans un beau restaurant, si l’on est absorbé par son téléphone, ou si l’on fait des reproches sur la tenue de son enfant car l’attente est un peu longue, ou encore si l’on critique ceci cela, ce n’est pas sûr que l’objectif « qualité » soit atteint !
L’enfant en règle générale n’a pas plus grand joie que de faire plaisir à ses parents : fort de ça mettons les jalons qu’il faut pour qu’il y parvienne.
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Voilà donc quelques réflexes basiques à réactiver :
La base : répondre aux besoins élémentaires : boire, manger, bien dormir, faire ses besoins, se vêtir.
Puis la sécurité : rassurer, écouter faire confiance, surveiller, prévenir, respecter les personnes et les règles, donner un cadre, s’organiser.
Et on finit par celui par lequel on commence naturellement : aimer et porter de l’affection à nos chers enfants.
Pour finir ce qui vaut pour votre enfant vaut pour vous : savoir prendre soin de soi en étant attentif à tout ce qui est sous-tendu ci- dessus permettra au parent que vous êtes d’aller bien.
Et un parent qui va bien donne toutes les chances à son enfant d’aller bien également.
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Par période, je propose des ateliers “détente” : (estime de soi/ gestion du stress) pour les enfants.
5 séances de d’1 h (hors vacances scolaires).
50 € le cycle.
(à titre indicatif une séance de thérapie individuelle coûte 45 €)
Sylvie Etiève
Thérapeute familiale conjugale 0781330687