Lorsque l’enfant ne paraît pas

« Lorsque l’enfant ne parait pas »*

Je dédicace cet article à toutes ces mamans qui ont perdu leur enfant avant même de le connaitre; et aux papas et tout l’entourage bien évidemment. 

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Alors que je réglais une consommation dans un restaurant à la campagne, la serveuse à qui je disais qu’ils avaient eu beaucoup de monde me dit : « et encore, je n’aurai pas dû être là pour les aider. Ma mère est décédée hier donc ils auraient pu se passer de moi ! » Ennuyée et compatissante je louais donc son courage et sa conscience professionnelle. « Oui, mais je relativise, vous savez elle était malade depuis longtemps, pour moi le pire que j’ai vécu c’est quand ma fille est décédée. » La confidence inopinée de cette femme que je ne connaissais pas quelques minutes avant me troubla : est-ce que je porte sur moi le fait que je sois à l’écoute des gens ! ? En tout cas, il était difficile de rester insensible à cette douleur réactivée par le nouveau deuil qu’elle vivait. Alors, comme vous l’auriez fait, je pris quelques instants pour la laisser dire ce qu’elle ressentait tout simplement parce que je voyais que cela lui faisait du bien. En quelques mots elle me laissa comprendre qu’elle avait deux garçons et qu’elle avait perdu cette petite fille à huit mois de grossesse : et que c’était difficile de s’en remettre.

La façon dont elle avait parlé de sa fille, au tout début, m’avait laissé imaginer deux circonstances possibles de son décès : accident, maladie ; mais en aucun cas, je n’avais pensé à une mort in utero ! Je me trouvais un peu décontenancée vis-à-vis de mon a priori ! J’échangeais donc quelques paroles de soutien et de compassion.

N’étant pas en séance thérapeutique, je me permis de lui dire que je comprenais très profondément ce qu’elle ressentait dans la mesure où, j’avais vécu le même drame lorsque j’étais jeune maman. Je lui redis que c’était effectivement l’une des pires situations pour une femme que de porter un bébé mort ou qui ne pourra pas vivre !

« La femme est faite pour donner la vie, pas la mort ! » m’avait humainement dit la psychologue qui m’avait accompagnée à l’époque : c’est tellement vrai !

« Donner » la mort alors que c’est la vie que l’on souhaite, est, on ne peut plus  incompréhensible et tragique.

Avoir mis tant d’espoir dans un « enfant à venir », et que cet espoir soit fauché par : un virus, une incapacité cardiaque ou respiratoire, une malformation, un accident de naissance … est carrément insoutenable.

Souvenez-vous du bouleversant chagrin intériorisé de Marcelle (Anémone) et de Pelo (Richard Bohringer), dans ce (livre et) film truculent de 1987 de Jean-Loup Hubert :« le grand chemin » : tout est enfermé, fui, triste, figé, altéré, noyé dans l’alcool jusqu’au jour où le petit Louis débarque dans leur vie pour l’été …

Alors oui, sidérés, on se replie un peu malgré la bienveillance maladroite, mais généreuse des uns ou des autres qui essaient de (se) rassurer en disant « il vaut mieux que ce soit ainsi s’il (elle) ne pouvait pas vivre ou vivre avec un handicap »… et vous qui avez envie de crier : « non non il aurait mieux valu que ce soit autrement : un bébé en bonne santé, un bébé viable, un bébé vivant ! », mais vous répondez aimablement : « oui tu as sans doute raison ! »

En même temps, ce futur petit être n’est qu’un « bébé idéal » et c’est parce qu’il ne passera pas par le monde des vivants qu’il gardera tout cet idéal !  Et faire le deuil de « l’enfant idéal » quand on enfante d’un bébé en pleine santé ce n’est déjà pas très facile, mais, faire le deuil d’un «enfant idéal mort-né » est largement supplanté par le deuil de l’enfant lui-même avec tout ce que cela comporte : choix indicible, accouchement ,mort ,traumatisme, obligation administrative, suite d’accouchement (avec un peu de (mal)chance vous entendez les nourrissons qui pleurent à côté de votre chambre) ou encore plus perfide vous ne coupez pas à une montée de lait…, incompréhension, injustice, tristesse, découragement, prise de décision quant au corps de ce petit nourrisson sans vie, no-baby-but big-blues ! Sans parler, si besoin, du commerce funéraire certainement nécessaire mais parfois un peu exagéré… et du traumatisme d’un éventuel petit cercueil blanc.

C’est douloureux !

Cela rend insomniaque !

C’est tétanisant !

C’est presque culpabilisant !

Oh que ce vide est douloureux !

C’est douloureux pour la mère, pour le père et pour tous ! Et s’il y a un frère ou une sœur alors il faut particulièrement faire attention à eux, la culpabilité pouvant s’entremêler à la tristesse !

Et puis …

Et puis, on laisse ce petit être aller à sa mort : c’est dur, mais c’est nécessaire et salutaire.

Cette douloureuse tragédie va devoir « être » acceptée et au-delà de l’expérience à surmonter il faudra être dans l’acceptation de soi *: c’est-à-dire accepter l’injustice qui est faite : une des plus grandes blessures de la vie ; en vivre le déni, la colère, la tristesse, la peur : toutes ces émotions qui en découlent et qui doivent s’extérioriser pour ne pas être refoulées !

Il n’y a pas de coupables il n’y a que de la souffrance !

En général, après l’hiver revient, tout doucement le printemps, après la colère, la paix s’immisce dans le cœur, après les larmes, les sourires renaissent timidement, et, la vie est très souvent plus forte que la mort donc on la laisse reprendre place même si l’on ne respire plus tout à fait comme avant.

On donne à cet enfant perdu une place dans la lignée familiale sans l’exagérer sans la renier : un peu à l’image de ce qui est noté  dans le livret de famille : un prénom (L’inscription du (ou des) prénom(s) et du nom n’a pas d’effet juridique. Elle ne crée pas de lien de filiation.) une page à moitié remplie seulement dans la partie obscure “décès” !).

On lui attribue  un “lieu de mémoire” quel qu’il soit : au travers un petit objet symbolique, ou dans un cimetière, dans un espace naturel, on peut planter un arbre, une fleur*, une étoile dans le ciel, une bougie, un ballon lâché, parfois une place dans son  cœur suffit ! Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises manières de garder le souvenir d’un être cher. La date de cette naissance ne sera pas une date facile à passer, on le sait d’avance. Les années s’accumuleront, mais les souvenirs eux non, puisqu’il ne vivra pas cet enfant : ce sera “rien” dans du “vide”.

Absence ne rime pas avec oubli.

Et avec les jours meilleurs et la consolation , la résignation, l’acceptation, l’envie de renouer avec le mystère d’une nouvelle naissance peut réapparaitre, ou pas. L’accepter et laisser éclore cette décision (quelle qu’elle soit) est signe du printemps de la guérison. On peut guérir même si l’on garde une cicatrice, c’est normal. Ce qui ne l’est pas c’est de garder la plaie ouverte et de la cacher sans la soigner. Dès que l’on vous frôlera vous souffrirez davantage que si vous prenez le temps de panser (penser) la plaie !

Un livre qui m’avait aidée.

Oui, face à la disparition trop précoce d’un petit être tout le monde est bouleversé, et c’est difficile d’en parler : c’est tellement personnel, considéré comme intime voire « tabou ».

Mais pour assimiler inacceptable, il ne faut pas minimiser la tragédie, en parler est nécessaire et il faut du temps, beaucoup de temps, et dans notre société de l’immédiateté c’est encore plus compliqué pour les jeunes parents endeuillés.

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J’ai conseillé ce livre à une de mes proches qui vient de vivre ce terrible drame de la vie de parent. Elle ne savait pas que j’avais (nous avions) vécu la même chose et m’a fait un  beau compliment en me disant « tu parais tellement heureuse que je ne pensais pas que tu avais vécu ceci ! »

La plaie est cicatrisée lui ai-je dit : et si j’en parle c’est pour encourager les autres à en parler, car en tant que thérapeute on encourage chacun à mettre des mots sur les maux !

Car oui cela donne de la place au retour du bien-être voire du bonheur !

Pour aller plus loin:

Beaucoup de groupes d’échanges en ligne existent.

Quelques associations pouvant aider les parents concernés :

AGAPA :
www.agapa.fr
Accueil, écoute, accompagnement de personnes touchées par une  grossesse interrompue ou la perte d’un enfant à la naissance. NAITRE et VIVRE :
www.naitre-et-vivre.org
Accompagnement des parents en deuil d’un tout petit. Information et prévention de la mort inattendue du nourrisson.

SPAMA :
www.spama.asso.fr
Soins palliatifs et accompagnement en maternité :  « il ne s’agit pas d’attendre la mort, mais d’accompagner la vie, aussi courte soit-elle. »

*https://unefleurunevie.org/#home

Une fleur une vie est un événement public et artistique destiné aux personnes touchées par la perte d’un tout-petit pendant la grossesse ou autour de la naissance.

Au-delà du deuil périnatal :

https://www.sosbebe.org/   Un espace pour :écouter, informer, aider

Ecoute confidentielle, anonyme et gratuite   contact@sosbebe.org

 01-42-47-08-67

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  • Je vous recommande «  les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau (Pocket).
  • Il existe beaucoup d’autres livres, associations, sites, … qui peuvent aider : n’hésitez pas à les citer.

             *  POÈME LORSQUE L’ENFANT PARAÎT

               (extrait du poème de Victor Hugo)

Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille 
Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille 
Fait briller tous les yeux, 
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, 
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, 
Innocent et joyeux. 

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre 
Fasse autour d’un grand feu vacillant dans la chambre 
Les chaises se toucher, 
Quand l’enfant vient, la joie arrive et nous éclaire. 
On rit, on se récrie, on l’appelle, et sa mère 
Tremble à le voir marcher. 

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, 
De patrie et de Dieu, des poètes, de l’âme 
Qui s’élève en priant ; 
L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie 
Et les poètes saints ! la grave causerie 
S’arrête en souriant.

> d’où le choix de mon titre: “lorsque l’enfant ne paraît pas ” !

La mortinatalité : les statistiques

Avec 9,2 naissances d’enfant sans vie pour 1000 naissances, la France détient le taux de mortinatalité le plus élevé d’Europe, indique le rapport européen sur la santé périnatale EURO-PERISTAT de 2013 . (chiffre peut-être à revoir bientôt)

Le taux de mortinatalité (enfants nés sans vie par mort fœtale spontanée ou interruption médicale de grossesse IMG) est de 8,5 pour 1 000 naissances totales en 2019. Il est en légère baisse après quatre années très stables.

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Pour aller plus près :

Plus personnellement, je vous partage mon témoignage, je l’ai rédigé dans le livre sur la fin de vie de mon père “PyLu du Boutru.” (* paru en 2020). Cela s’est passé en 1993, c’est si loin et si ancré en soi à la fois ! 

“… Il y a quelques 27 années*, le mois d’août avait aussi une triste résonnance.
Enceinte de 8 mois, je m’étais aperçue que les mouvements du deuxième
enfant que nous attendions s’étaient modifiés.
Ce fut tendue, intuitivement convaincue que quelque chose n’allait pas, que nous nous
rendîmes à l’échographie où je lâchai avant que ne s’allume l’affreux écran : « j’ai
l’impression que le bébé ne bouge plus. » Gel visqueux sur le vendre rebondi, sonde
faisant des aller-retours, tensions, observations, silences, soupirs, regard
compatissant et couperet du médecin : « effectivement son petit cœur ne bat plus ! »
Impensable.
Long silence sidérant.
Contre toute attente, je pense au baptême prévu dans la famille, je suis la marraine,
je ne peux pas être absente dimanche prochain. Ma terrible soif de vie, me fait
demander « comment cela va-t-il se passer ? »
– Eh bien, nous dit le gynécologue, vous allez vivre une interruption médicale de
grossesse. L’on va déclencher l’accouchement par la prise de médicaments. Vous les
prendrez quand vous le déciderez, et, votre enfant « naîtra », par voies basses.
– Ce sera donc un accouchement « normal » ?
– Oui enfin presque, on devra faire un curetage pour être sûr que tout est bien,
sous anesthésie générale.
– Et après ?
– Il vous faudra réfléchir si vous préférez le garder pour l’enterrer par exemple ou
si vous voulez qu’une autopsie soit faite pour comprendre ce qui s’est passé. Si
vous choisissez l’autopsie, elle se fera à Tours et votre enfant sera incinéré là-bas.
Cruel dilemme (qui heureusement n’est plus à faire aujourd’hui, on peut récupérer le
petit corps de cet espoir éteint après une autopsie).
Je dis que je vais, que l’on va, réfléchir à tout cela.
Il nous faut un long temps de latence avant de rentrer, l’on va marcher un peu. Comme
c’est étrange, comme ça fait mal.
Sans mon mari solide et toujours à l’écoute, je ne sais pas comment j’aurai vécu cela.
En allant l’annoncer avec douceur, à mes parents qui gardaient notre fille, je
m’aperçois que je minimise ma propre souffrance. Je me rends compte comme ils sont
forts, et, comme ils nous soutiennent.
Puis-je attendre de vivre la fête de famille dans cet état ?
La nuit qui passera me donnera bien vite la réponse.
Avoir en soi un petit Etre sans vie est une expérience indicible.
Je me souviendrai toujours des paroles de la psychologue rencontrée après
l’accouchement : « une future mère est faite pour porter la vie, pas la mort. »
En même temps, accepter de donner la vie c’est aussi accepter que cette vie se
conclura par la mort ! Mais pas si tôt pas dans ce corps, pas dans mon corps. Ce n’est
pas l’ordre des choses. C’est insoutenable.
Le baptême fut repoussé, la naissance eut lieu la nuit de la St Barthélémy : un
massacre dans l’histoire de France, un massacre dans mon for intérieur.
J’avais donc pris, assez vite, le fameux médicament. Les contractions s’étaient
déclenchées en début de nuit, ma belle-mère, aidante, était à la maison pour garder
notre petite. C’était réconfortant. Nous partîmes pour la clinique dans la salle
d’accouchement que je connaissais. Mon mari était au top, on lui demanda de sortir
au moment de l’expulsion et l’on m’endormit à ce même instant, pour le fameux
curetage, et sans doute une forme de protection psychologique !
Je me souviens de mon état vaseux en roulant dans la chambre, ma protection était
mal mise, le sang coulait, et, je me rappelle avoir dit au gynéco, que j’appréciais bien,
qu’il ne savait pas ce que c’était que de porter une protection de travers vu que c’était
un homme, que de vivre ce que je venais de vivre… il ne pouvait rien comprendre de
ce que l’on ressentait nous les femmes …
Et je refis surface, et m’excusai de ces paroles déplacées (mais révélatrices), non pas
parce qu’elles n’étaient pas vraies, mais parce qu’il m’avait accompagné en douceur
dans ce douloureux passage.
C’était une petite fille d’à peine 1,5 kilo. Avions-nous choisi son prénom ? oui, nous
avions choisi, la veille, un prénom mixte, ne cherchant pas à connaître le sexe de nos
enfants ; la déclaration serait à faire le lendemain « enfant née présentement sans
vie » serait alors écrit dans notre livret de famille. Et l’on nous demanda si nous
voulions la voir avant qu’elle ne soit transportée à Tours pour l’autopsie …
Je reverrai toujours le départ de cette ambulance emportant ce petit corps sans vie
pour aller comprendre ce qui s’était passé. J’entendrai toujours les bébés d’à côté
pleurer et se calmer dans les bras de leur Maman. La montée de lait que je fis à ce
moment-là me laissa pétrifiée… La montée de larmes me soulagea, elle !
Nous avions déjà une espiègle petite fille, cela fut notre potion magique, notre
apaisement, notre raison de sourire.
L’on apprit plusieurs semaines plus tard, que ce petit ange avait été frappé au cerveau
par un virus : le parvovirus B19. Virus qui, in utero, ne faisait pas de cadeau !

J’appris, 10 ans plus tard, de façon tout à fait inattendue que ce virus se transmettait de
la mère à l’enfant à cause d’une maladie infantile, bénigne et invisible chez l’adulte
mais terriblement ravageur pour le fœtus… A cette époque, j’enseignais en maternelle,
et il y avait beaucoup de cas de cette maladie infantile peu connue « la 5ème maladie »
porteuse du parvovirus B19 qui m’avait atteint invisiblement, sournoisement !!! Dix ans,
il nous fallut dix ans pour comprendre que la perte de ce bébé était due à la contraction
sans le savoir d’une maladie infantile. ”

Depuis la famille s’est pleinement agrandie: mais ça c’est une autre histoire.

Extrait de “PyLu du Boutru” 

Merci pour votre attention et vos retours.

Sylvie ETIEVE

« Peut-on donner trop d’amour à son enfant ? »

Pour écouter l’émission France Bleu liée à cet article c’est ici

C’est lors d’une sylvothérapie que cette jeune maman d’un enfant de bientôt 5 ans me posa, en aparté, au creux d’un chemin forestier, cette déroutante double question : « Un enfant peut-il être un problème dans le couple ? Et peut-on donner trop d’amour à son enfant ? » Probable que la deuxième question fut l’objet du problème de la première, mais je ne lui ai pas demandé.

Elle m’explique en deux mots que leur enfant est unique, et qu’il est arrivé non sans quelques difficultés, et que de l’avoir aujourd’hui est un pur bonheur.

Conduisant le groupe dans la forêt je lui ai répondu rapidement ces quelques mots : « il n’est pas rare que l’éducation des enfants entrainent quelques distorsions dans un couple … quant à l’autre question a priori je dirai que chaque parent se doit d’offrir un amour inconditionnel à son/ses enfants, et que l’amour en soi est difficilement quantifiable, mais la façon dont on le manifeste doit être saine. »

Et puis la balade tirant à sa fin, nous en sommes restées là.

Le lendemain je me suis dit que si elle se posait cette question, c’est qu’elle avait un doute (qui n’en a pas ?) donc de façon indirecte je me suis dit que j’allais compléter ma réponse car je sais que ce n’est pas la seule maman ou papa qui s’interroge du positionnement affectif vis-à-vis de son enfant.

Chaque parcours de vie est unique, et il est difficile de dire de façon générale si une mère, si un père aime trop son enfant. Oui bien sûr on pourrait dire que l’on n’aime jamais trop, et que l’amour a ce côté merveilleux d’être intarissable : d’ailleurs que l’on ait un ou plusieurs enfants « la dose d’amour » ne se divise pas en fonction du nombre, elle se décuple ! Et il n’y a pas de culpabilité à les aimer différemment, car plusieurs raisons entrainent cela : leur tempérament, leur sexe, leur place dans la fratrie/ la nôtre, leurs expériences, leur santé/ notre propre enfance … en revanche on se doit de tous les aimer profondément de façon singulière, car différemment ne veut pas dire plus ou moins.  S’il n’y a qu’un enfant, effectivement « la charge d’amour », les projections, ou les attentes parentales, vont également être différemment vécues par celui-ci. Tout ça pour dire que le contexte est toujours à prendre en compte.

Une fois posé cela, on peut aussi se rappeler que dans l’Amour, il y a ce que l’on ressent, qui est différent de ce que l’on manifeste et qui diffère encore de ce que l’autre en perçoit. Et réciproquement. Il pourrait donc être intéressant de savoir ce que chacun des membres de cette petite famille ressent et reçoit : l’auto-questionnement est toujours enrichissant !

La notion d’amour parental, maternel ou paternel, est très spécifique, elle enferme, en son sein, une multitude de fondements, d’enracinements que je rappelle :

  • L’affection, par les gestes tendres (câlins, bisous, regards, sourires, rires, intentions, complicité… prohibition de l’inceste il va de soi !) et aussi par les mots sans qu’il ne soit jamais galvaudés. L’expression « je t’aime » est un cadeau, on ne donne pas des cadeaux toutes les deux heures. Ce que l’on a reçu en terme d’affection, étant enfant va aussi avoir une répercussion dans ce que l’on va offrir et comment on va l’offrir, attention de ne pas régler ses propres problèmes.
  • L’attachement sécure/insécure* : tous les parents doivent connaitre cette notion. « Un enfant heureux est un enfant sécurisé » nous enseigne le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Etre un parent aimant c’est un parent qui éduque et qui protège.
  • L’attention : C’est le regarder dans les yeux quand il nous parle, quand on lui parle. Être attentif à son enfant c’est être pleinement avec lui, sans téléphone à la main par exemple, l’écran fait écran dans la relation. Etre attentif c’est aussi être prévenant : rien de dangereux pour les plus petits qui explorent le monde. C’est aussi reconnaitre les progrès qu’il fait !
  • L’autonomie c’est-à-dire de donner l’occasion à son enfant de faire des choix, de faire seul des découvertes, mais aussi de lui laisser la possibilité de solliciter de l’aide si c’est trop compliqué. L’autonomie c’est aussi apprendre à faire face dans les situations difficiles, alors gare aux amours trop fusionnels et la surprotection parentale. L’autonomie c’est se souvenir que l’enfant n’appartient à personne, il est enfant.
  • La liberté, celle-là même qui grandit avec l’âge et qui fait que notre rôle de parent évolue et nous fait passer de « capitaine de navire » à « guide de haute montagne ». L’importance des « jardins secrets », et le respect de l’intimité sont des axes de la liberté également.
  • La responsabilité, en séance thérapeutique je note « 3 groupes de parents » –concernant la vie quotidienne : ceux qui font tout et ne demandent rien à leurs enfants « ça va plus vite » / ceux qui les obligent à faire sans discuter « c’est comme ça et pas autrement » / ceux qui éduquent en « imposant » une coopération mais avec un dialogue autour des tâches à choisir et à effectuer : « il y a cela à faire : que peux-tu faire ? » ! A votre avis qu’est-ce qui est le plus efficace éducativement ? Bien sûr aimer son enfant c’est le laisser choisir et l’inviter à s’engager voire à prendre des initiatives.
  • Les encouragements : un enfant aimé est un enfant qui est encouragé sans être adulé, qui est écouté et qui écoute. On sait aujourd’hui que les encouragements sont plus bénéfiques que les punitions.
  • La confiance, elle est essentielle pour grandir c’est-à-dire offrir à son enfant la capacité à faire dans un cadre donné, à accueillir ce qu’il dit. Le cadre est très important il faut lui dire ce qui est autorisé, négociable, non négociable et interdit : tout un programme ! Et l’on glisse naturellement vers :
  • L’autorité: aimer son enfant c’est aussi faire preuve d’autorité, d’une autorité bienveillante, pas d’une autorité autoritariste qui passe par la violence , c’est même écrit dans la loi « L’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques» l’article 371‑1 relatif à l’autorité parentale . L’autorité bienveillante c’est quand les parents ajustent les règles aux besoins de leur enfant (et je dis besoins pas envies). C’est quand les parents savent dire « non », « stop », « pause » sans crier.
  • Le respect : oui l’enfant doit être respecté et respecter ! Le triangle du respect « je te respecte, tu me respectes, je me respecte » est une belle parade à cette crainte de « trop » ou « pas assez » aimer un enfant : est-ce que quand je laisse mon enfant devant un jeu vidéo qui n’est pas de du tout de son âge, alors que je lui ai interdit, je le respecte ? Non, car je mets son équilibre psychologique en danger. Est-ce qu’il me respecte ? Non, car je lui ai interdit, il le sait, mais il désobéit. Et est-ce je me respecte ? Non, car je baisse les bras et je ne suis pas en accord avec mes principes. Donc il faut tout réajuster, et c’est possible 😊
  • Le besoin « d’oxygène » un amour sain est un amour sans chantage et qui n’étouffe pas, c’est un amour qui respire, qui ouvre sur le monde, qui élève vers demain !

De leur côté les parents doivent se donner la possibilité de « souffler » aussi, c’est essentiel (et les grands-parents où les proches, ou la nounou sont heureux de les avoir) !

Des couples viennent en thérapie conjugale et quand je leur demande « à quand remonte un moment que pour vous deux ?? » et que le blanc s’installe… ça en dit long : le couple parental ne doit pas prévaloir sur le couple conjugal. Et demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse, au contraire !

On pourrait ajouter à ces quelques notions : les apprentissages, le jeu, la joie, la connivence, la culture, le sport, l’art, le jardinage, les chansons, la lecture, les temps calmes, les repas, le sommeil, les soins, les émotions, le bricolage, la nature, l’expression, les surprises, la consolation, la créativité, les fêtes, l’humour …bref tout un arsenal qui permet de manifester juste son amour, vous l’avez compris qui est inquantifiable -ni trop ni pas assez-

Il est bien de se redire que ce qui compte ce n’est pas tant ce que l’on fait pour et surtout avec lui mais la manière dont on le fait. Et il en faut beaucoup de patience, de bon sens, de dialogue, de temps, de soutien, d’espoir, d’ingéniosité, de tolérance, de droit à l’erreur… pour voir grandir son enfant dans l’Amour et lui permettre de s’ouvrir sur le monde, car je cite très souvent ce très connu proverbe juif tant il est vrai : « On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. »

 Oui un jour il volera, reviendra au nid bien sûr, puis volera avec d’autres, et l’amour reçu de ses parents lui donnera de solides jolies ailes, soyez-en certains !

Merci pour votre lecture, voire pour vos témoignages.              

  Sylvie (juin 2023)

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Merci aux modèles “photo” 🙂

Pour aller plus loin:

*L’attachement : https://www.youtube.com/watch?v=8rBNuAbnMTc

*Autorisé/ négociable/non négociable/ interdit : https://www.2minutesdebonheur.com/je-pratique-l-autorite-bienveillante/

Photo: PLDE SE (bibliothèque personnelle)

CONFLITS CONJUGAUX ? VIOLENCE CONJUGALE ?

Deux femmes.

Deux histoires.

L’une s’appelle Eva.

                       L’autre s’appelle Lola.

Eva a 28 ans.

                        Lola en a 39.

Elles ne se connaissent pas. Elles sont toutes les deux venues en consultation.

Elles avaient un mal-être dans leur couple respectif.

Eva vient la première fois avec son conjoint. C’est lui qui a pris rendez-vous, d’ailleurs. Au téléphone il me dit qu’il veut que les choses s’arrangent. Lors de cet entretien ils me déroulent leur parcours de jeune couple. Eva a une petite fille (5ans) d’une première union. Ils ne vivent pas encore ensemble, mais l’envisagent. Elle travaille, lui fait des petits boulots çà et là. Il m’explique qu’il aime beaucoup Eva mais qu’il a du mal à la voir toujours faire la fête, toujours à s’amuser avec ses amis. Et qu’à cause de cette petite jalousie, il n’est pas toujours « très cool » avec elle. Eva l’a sommé de prendre une décision car elle souffrait trop de ses attitudes, de toutes leurs disputes, et, c’est pour cela qu’il a appelé.

Lola vient la première fois sans son conjoint. Elle vient car dans son couple ça ne tourne pas très rond. Elle n’a pas dit à son mari (mariés depuis une dizaine d’années) qu’elle venait chez une thérapeute conjugale. Ils ont un petit garçon (8 ans). Ils travaillent tous les deux. Monsieur fait beaucoup d’heures. Elle raconte que dans leur couple il n’y a pas une bonne communication, qu’ils ne sont pas souvent d’accord en ce qui concerne l’éducation de leur garçon. Même s’ils ont des bons moments, il y a souvent des disputes, parfois un peu fortes. Et que ça ne peut plus durer comme ça.

*Les disputes font partie de la relation humaine. Il y a rarement de relations saines sans petits ou gros accrocs. On ne peut pas être d’accord sur tout. Néanmoins, il faut être vigilant concernant deux points : la source de ces conflits, et leur fréquence ! Chez le conjoint d’Eva une des sources est la jalousie de son ami (qu’il minimise).        

**Dans le couple de Lola, ce sont (entre autre) l’éducation et le peu
de temps en commun visiblement qui pêchent !
Les conflits ponctuels sont à distinguer des conflits chroniques. Dans le premier cas, ceux-ci passent alors que dans les conflits chroniques la racine du conflit est plus profonde.
Pour ne pas que les conflits affectent trop la vie conjugale, ils doivent être solutionnés : trouver leur origine, leur sens, prendre du recul, ne pas fermer les yeux sur ceux-ci : les analyser et donc avant tout voir s’ils sont ponctuels ou récurrents.

Demander pardon fait partie de la résolution d’un conflit.

Suite à leur premier RV (où les tensions étaient tangibles), Eva viendra, seule, de sa propre initiative. Au fil des séances, elle se racontera un peu : « On s’est rencontré en soirée » elle a été séduite par M, sa confiance en lui, son humour (enfin sa dérision) sa taille son regard. « Au début c’était le grand amour, il était cool et c’était comme un deuxième papa pour ma fille. Puis quand notre union a pris une tournure un peu plus sérieuse, il est devenu un peu moins drôle, plus grave, plus exigeant. Il a commencé à me dire qu’il n’aimait pas trop que je sorte seule maintenant. On n’a pas tout à fait la même culture, parfois il parle à un pote dans leur langue, ils se marrent, je me sens exclue. J’ai eu l’impression de perdre un peu de moi-même au fur et à mesure. Dès qu’il propose quelque chose, si je ne suis pas d’accord il fait « la gu… »…, je suis toujours obligée de céder, ça m’use »

Lola me racontera aussi sa rencontre avec A. Leurs points communs leurs divergences. Sans être la passion, leur relation s’est construite progressivement. Le mariage a été une étape importante de leur parcours. « Mais avec le temps, les responsabilités et les absences de Monsieur, j’ai été lassée par notre union et je me suis montrée de plus en plus désagréable au point de crier, de prononcer des paroles blessantes à son encontre, de plus en plus… parfois il propose de faire quelque chose pour que je me plaigne moins … mais je râle toujours !»

*Nous savons tous que nous ne ressentons pas la même chose entre le début d’une histoire d’amour et les années qui suivent.
Nous évoluons, changeons : c’est normal. Mais si l’écart de personnalité est trop grand : c’est comme si l’on se sentait trompé, comme si l’on s’était trompé. Ces changements sont parfois imperceptibles
(évolution de carrière, influence des familles réciproques, différences des cultures sous-estimées (attention je ne dis pas que la différence empêche une vie de couple équilibrée au contraire elle peut en être une source), malentendus trop vite balayés, relation sexuelle
insatisfaite, différence de points de vue accentuée… Si l’on ne prend pas en compte tous ces changements, on peut devenir, comme Lola aigrie, agressive et l’autre peut devenir victime, ou dans le cas du
conjoint de Lola d’essayer quelque chose pour sauver la situation. Cela nous renvoie bien-sûr au fameux triangle de Karpman, dans une relation on est parfois en position de victime de persécuteur ou de sauveur. Cela dépend des enjeux et du contexte et des personnes.

** Si on analyse la situation d’Eva, on sent que de son côté elle a tendance à ne pas trop réagir lorsque M lui fait une scène, qu’elle
cède à la pression, et, à ses sautes d’humeur. Et l’on sait que dans un couple si l’un cède trop cela ne va pas être bon pour la relation. La concession se distingue du compromis. Dans le premier cas on met en veille nos désirs, dans l’autre on l’adapte. Si à chaque proposition d’Eva son compagnon fait la tête et ne prend pas en considération les envies de sa compagne elle va « s’user » comme elle dit.
Dans un compromis chacun fait un pas vers l’autre : « on fait ton idée puis on fait la mienne ». S’il y a plus de concessions que de
compromis, le déséquilibre se profile :
« les concessions, ont les met sous le tapis et à un moment donné on peut se prendre les pieds dans ce tapis. »

Un jour qu’Eva essaya de tenir tête à Monsieur, celui-ci se mit dans une colère noire : à tel point qu’il tapa sur la table puis dans les murs : elle fut effrayée, terrorisée ! Elle se demanda si c’était bien le même homme que celui de la première fois. Elle eut si peur qu’elle se promit d’éviter de provoquer de nouveau la situation et elle se tût un peu plus. Après cette scène : il était parti chez lui, en claquant la porte si fort que la voisine de palier était sortie : Eva s’excusa du dérangement, rentra, pleura… sa petite fille qui était dans sa chambre arriva, pâle, lui fit un câlin, s’enquerra de savoir pourquoi M. était en colère, elle la rassura en lui disant « ne t’en fais pas, ça va s’arranger.»

Lola après plusieurs séances où elle travailla sur le pourquoi de ses ressentis, de ses réactions déplaisantes et le comment améliorer la situation, pour qu’il y ait moins de conflits, proposa à son conjoint de venir à une séance. Pour équilibrer la démarche thérapeutique, je le reçus d’abord seul. Lors de leur séance conjointe, Ils discutèrent posément, ils se parlèrent comme ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps. Quand ils me racontèrent le début de leur histoire, des sourires émouvants éclairaient leur visage. Ils revinrent sur quelques moments non réglés de leur relation (relation avec la belle famille, éducation) et virent les choses autrement : ils avaient essayé d’adopter le point de vue de l’autre.

*Chez Eva la relation dominant/dominée s’instaure. Par ses pressions psychologiques, ses humeurs, ses paroles, M impose sa façon de voir les choses. La violence d’abord morale puis physique de M a
démarré face à des paroles. Ces paroles représentent un danger pour M, il se sent blessé, voire, angoissé et ne contrôle plus ses émotions et tape, aujourd’hui sur la table et sur les murs… Il pense résoudre
ses peurs de la sorte, alors que seul un suivi lui permettra de s’en sortir. Car cette violence est très souvent le sign d’une fragilité
venue de très loin !
Notre société encore implicitement patriarcale n’est pas étrangère à cette relation dominant/dominée.  

** Chez Lola le couple va vers le dialogue, l’analyse et la recherche d’un mieux-être commun. L’écoute et la communication sont les

premières clés de leur nouveau départ. C’est tellement difficile de
vivre en couple au XXI siècle que le temps et l’énergie qu’ils
décident d’y consacrer vont leur permettre de redémarrer différemment.

 Lola et son mari décidèrent de réaliser un projet qui leur tenait à cœur depuis longtemps : faire le tour de toute la région en vélo l’été suivant. Pour se faire ils devaient trouver de bons vélos, s’entraîner régulièrement et préparer ce voyage avec ses différentes étapes. Leur fils fut enchanté par ce projet auquel ils l’associèrent.

Ils partirent également en week-end, tous les deux.

Lola était, avec son conjoint, dans la spirale des conflits conjugaux, avec du recul et un travail sur elle et sur leur couple, elle a réussi à dépasser cette période de conflits et à sortir de la spirale.

Après cette scène, M revint chez Eva avec des fleurs, demanda pardon, minimisa ses actes, disant qu’il ne s’expliquait pas lui-même cet accès de violence et que cela ne recommencerait pas.

Vous vous doutez, au titre de l’article que ce ne fut pas le cas. Et ce fut après la première gifle qu’Eva reçut que Monsieur m’avait appelée dans un temps de calme pour ce RV de couple afin de lui prouver sa bonne foi. Mais ses propos ne firent que confirmer qu’il était le fruit d’une éducation  genrée  : “un homme ça ne pleure pas, une fille c’est fait pour rester à la maison ” Beaucoup d’angoisses venues de son enfance resurgissaient. Tout le monde peut être énervé par une situation, tout le monde peut avoir des envies « d’en donner une » mais la plupart est capable de se retenir. M n’avait plus cette retenue, en proie à sa jalousie, à ses émotions il perdait le contrôle et n’ayant pas de mots, menaçait et … frappait.

Eva savait que cette relation était nocive et dangereuse. En même temps, elle l’aimait. « Elle l’avait dans la peau » et ne gardait que les bons moments et puis ils avaient chacun leur appartement : cela la rassurait.

Elle était dans le cercle des violences conjugales !

Un jour qu’ils étaient dans la voiture d’Eva (sa petite fille à l’arrière), M fureta innocemment dans le téléphone d’Eva. N’ayant rien à cacher elle y consentit. Il tomba sur le message d’un collègue qui lui proposait de boire un café à la pause. La tension monta directement dans l’habitacle de la voiture. Sans comprendre d’où cela venait il jeta le téléphone par la fenêtre se mit à crier, Eva se gara, estomaquée par sa réaction « mais ça va pas de jeter mon téléphone ! » , il se tourna vers elle et lui donna un coup de poing sur la tête près de la tempe : sa petite fille cria « maman !» pleura… Eva  réussit néanmoins à lui crier de sortir en détachant sa ceinture, ce qu’il fit en assénant des insultes, et en donnant des coups de pieds à tout va …

C’était la sixième fois qu’il la frappait.

 Mais c’était la première fois devant sa fille.

Elle redémarra, bien qu’étourdie, tranquillisa sa fille en lui disant que c’était interdit de taper, que ceux qui faisaient ça, allait en prison. Ses larmes roulaient, sa tête cognait : « Alors il faut aller à la police maman », « oui oui je vais y aller ne t’en fais pas. »  Les enfants sont victimes directement de ces violences !

Quand elle revint me voir : elle m’avoua qu’elle n’avait pas eu le courage d’y aller. “C’est comme une drogue ; il est mauvais pour moi, mais je ne peux m’empêcher de l’excuser et de le voir !”

Bien qu’elle ait la carte secours (3919) depuis notre premier RV elle n’eut jamais ni la force, ni l’envie de faire un des numéros locaux d’aide ou le numéro national (de toute façon son téléphone était en réparation), et puis elle avait peur, car elle avait le pressentiment que si elle “le dénonçait”, il se passerait quelque chose de pire.

*Effectivement c’est dans les moments de changements, que le
comportement d’une personne violente peut basculer vers…
l’indicible, voire l’irréparable.
Il y a souvent un déclencheur qui entraîne la violence incontrôlée, comme le message d’un collègue !

La sagesse populaire le dit : « c’est le premier pas qui coûte ».

 Alors on fit ce pas ensemble !  3919

        Et ce fut ce pas (main tenue), qui mena Eva vers la sortie du tunnel….

Ne confondons pas les conflits conjugaux (comme ceux que vivent
Lola et son mari) avec la violence conjugale (ce qu’ Eva a connu avec son ex- petit ami) !

Mais SURTOUT : Ne nommons pas « conflit conjugal » ou « dispute » ce qui est de « la violence conjugale ».
 
Un doute pour quelqu’un, une question ?
  Témoin, Victime ?
3919 !
114 par sms
c’est gratuit, anonyme et ça peut sauver une vie !

Sylvie Etiève   le 25 novembre 2019/réactualisé le 25 novembre 2022

25 novembre : Journée internationale pour l’élimination de la violence
à l’égard des femmes

Les prénoms sont des prénoms d’emprunt.

Quel honneur, en décembre 2019 que de recevoir à la petite maison au cèdre: Valérie Durand, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (ddcspp de l’Indre).Un temps d’échanges convivial mais surtout riche, et très instructif.
3919 rentre dans les mœurs, mais si vous deviez trouver un hébergement d’urgence à une femme (ou un homme) victime de violences conjugales :
quel numéro composeriez-vous ?
Le 115 est le numéro à faire dans cette situation !

Merci Madame Durand pour votre engagement passionné dans cette lutte !

Valérie Durand travaille maintenant au niveau régional.

=> Depuis cet automne 2022 Madame Laurence COLIN qui la remplace dans l’Indre à la ddcspp .

=> Autre information sur Châteauroux, une nouvelle association propose des groupes de parole gratuits pour les personnes victimes d’emprise et de maltraitance: DirEensemble : 0749046566

Dessins: Pierre-Loïs animation

GROUPE DE PAROLES

En tant que thérapeute, j’encadre régulièrement des groupes de paroles.

FOCUS SUR LE GROUPE DE PAROLES AVEC DES ADHERENTES DE L’ASSOCIATION DE L’ESPACE LIBELLULE (Espace dédié au bien-être des malades du cancer)

Un exemple de rencontre : Nous sommes au mois d’octobre, c’est “octobre rose” ( campagne de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein) , alors pour ce nouveau groupe de paroles, les participantes étaient invitées à mettre une petite touche de rose. Le petit groupe était donc très lumineux dans le cabinet.

A la petite maison au cèdre, chacune est accueillie avec ce qu’elle est, ce qu’elle vit, et s’exprime de façon libre, bienveillante et respectueuse. La qualité d’écoute est aussi importante que la parole elle-même.

Autour d’une boisson chaude, des échanges d’expériences se font, du réconfort est offert aussi, l’humour pointe son nez dans certains propos, des liens se créent, c’est un véritable moment de soutien mutuel, encadré.

Aujourd’hui nous avons mené une introspection sur la manière dont chacune vivait son parcours de santé et l’on a élaboré (comme un jeu) “une porte de post-it” . Une prochaine fois, ce sera une autre activité !

Et avant de terminer, comme à chaque fois, par un conte thérapeutique, Geneviève une artiste participante avait apporté une de ses créations pleine de couleurs, de forces et d’énergie de positivité et d’espoir : ce fut un très beau partage.

Merci à toutes, vos témoignages sont de véritables leçons de vie. Et merci pour ces paroles entendues ce jour : “les thérapeutes complètent les médecins. “

Merci à “Espace Libellule” pour sa confiance.

Sylvie Etiève Thérapeute familiale “la petite maison au cèdre” Châteauroux.



VOUS ETES VRAIMENT BELLES ET FORTES MESDAMES : RESPECT

Déconnexion digitale

Naturellement, par moment on souhaite se déconnecter un peu ! Effectivement dans notre société tout est –comme écrivait Michel Serre  dans ” petite Poucette “- à portée de pouce! Même si la connexion nous est très utile, parfois, une pause est nécessaire car le flux nous entraîne presque malgré nous .

Tiens, moi-même, pour commencer à écrire cet article, la connexion m’a, à la fois, servie et desservie.

Servi car une de mes filles assez « accro » à son smartphone m’a partagé un article fort intéressant que je vous recommande de lire ici, tout à l’heure.

Son partage m’a lui-même inspiré dans cette rédaction (Merci ma fille).

Desservi car en allumant mon ordinateur je suis passée lire les mails (qui étaient d’ailleurs notifiés sur mon smartphone) , et en lisant les mails j’ai cliqué sur un lien likedln qui m’informait que Godefroy me remerciait de l’ajouter à son réseau, et donc, en passant par Linkedln pour confirmer mon intention à Godefroy (qui est très sympa dans la vie d’ailleurs ), je suis tombée sur cette vidéo de « time for the planet » que je vous conseille aussi d’aller regarder (mais pas maintenant, sinon, vous allez perdre le fil, ce qui arrive très vite, j’en suis la preuve).

Le fil « le coup de fil » ? l’autre jour lors d’un atelier-conférence, une dame, quinquagénaire, nous dit : « mes enfants m’ont appris à ne pas forcément répondre au téléphone quand il sonne », et de poursuivre, «maintenant même quand ils m’appellent (leur nom s’affiche sur l’écran) je les laisse enregistrer leur message, j’écoute, je réfléchis et je rappelle quand je le décide ».

L’usage même du téléphone : répondre directement à une personne est modifié. Pollué par les appels publicitaires intempestifs, on apprend à se méfier du téléphone et de ses interlocuteurs et l’on transfère cette pratique à d’autres!

Pourtant le téléphone sert, avant tout, à appeler, à téléphoner « Dire, communiquer quelque chose, faire part de ou que (à quelqu’un), par le téléphone »  nous dit le petit Larousse (copié/collé en ligne évidemment ! car plus léger, à portée de clic et plus rapide que celui de la bibliothèque).

En revanche on ne dit pas que le smartphone sert à smartphoner : pour faire autre chose que téléphoner. Sa définition est « Téléphone intelligent. (Recommandation officielle : ordiphone.) »

 Donc assez intelligent pour : nous réveiller, nous servir d’agenda, nous orienter, nous donner les définitions et l’orthographe d’un mot, la référence d’une citation… nous appâter sur les réseaux sociaux, nous hypnotiser par le flux de vidéos et nous faire consommer, acheter en quelques clics… assez évolué pour nous parler voire pour nous enregistrer (à notre insu) !

Alors si l’on veut être un peu moins accro (pour des raisons de santé et de savoir-vivre), voici quelques conseils :

Essayons d’utiliser le téléphone pour communiquer avec une personne qui est éloignée -sans négliger les personnes qui sont à côté- : les messages vocaux et écrits, les vidéo-messages sont des liens entre les personnes et l’on sait que le lien est ce qui structure une vie.

Essayons  de mettre en sourdine les notifications et de contrôler le temps passé sur son portable (il existe même des applications) -il faut une minute au cerveau qui entend une notification, pour “s’en remettre” !

Essayons  de ne pas sortir notre téléphone sans utilité quand on est en famille, entre amis, en cours au travail !

Essayons de ne choisir que les applications réellement utiles (vaste débat)

Utilisons un réveil pour nous réveiller, une montre pour avoir l’heure. Les personnes qui dorment avec leur téléphone ont souvent ce prétexte 😉

Utilisons notre appareil photo si nous en avons un, mais ne culpabilisons pas non plus de faire des photos avec un smartphone !

Pensons lampe de poche, lampe solaire !

Dépoussiérons nos livres de recettes et nos dictionnaires!

Envoyons une carte postale (plus chaleureuse qu’un mail), sortons un jeu de société (pour changer du jeu vidéo) !

Allons acheter plus concrètement de temps en temps, et pas toujours en un clic !

Faisons des pauses sans téléphone, voire des pièces sans téléphone ni ordinateur ! Plein d’idées, comme celle de mettre un panier à téléphones à l’entrée de la maison, à retrouver dans ce guide !

Soyons vigilants avec les plus jeunes !

Ecrivons à la main : à ce sujet vous pouvez lire les 7 aptitudes importants que vous cultivez en écrivant à la main (il est vrai que j’écris mes articles sur ordinateur mais je note dans des petits cahiers les séances de thérapies que je propose.)

Prenons conscience que l’on a un petit côté « curieux-voyeur » quand on va sur les réseaux : (j’ai appris dans cet article que stalker signifiait « surveiller, épier la vie des autres sur internet ! » En même temps, si le terme anglais est nouveau dans notre jargon, c’est un peu ce qui se passait quand les femmes se retrouvaient au lavoir: l’usage personnel de la machine à laver a heureusement grandement changé la vie des familles, alors on cherche d’autres sources d’échanges de petits cancans : c’est humain ! La question de fond est: qu’est-ce qu’une bonne relation humaine?

Le téléphone, le portable, internet ont révolutionné notre quotidien et c’est une grande chance ! Avec la crise sanitaire on a vu à quel point il nous a permis de rester en lien avec les autres, même si ce lien était imparfait, il nous a plus ou moins aidé à traverser cette période inédite. La fracture numérique a été un réel problème pour ceux qui n’avaient pas de bonnes connexions. Néanmoins pour que la révolution numérique reste une révolution positive, on se doit d’exercer notre libre arbitre et il faut garder la maîtrise de ces outils car c’est à nous de contrôler leur utilisation et non à eux de contrôler notre temps notre vie comme celle de Monsieur Selfie

Ré-apprenons à lever les yeux vers le monde qui nous entoure, mais ne culpabilisons pas non plus de nos façons de faire, tant qu’elles sont conscientisées !

Soyons juste “actrice et acteur” de notre vie !

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PS mars 2022: une formidable action se déroule chaque année à Châteauroux et dans les environs: “les écrans à la diète” . Avec Corinne Bordin, nous avons animé une soirée dans le village de Céré-Coing avec des familles souhaitant participer à cette prévention du numérique. Merci à la municipalité et à la ville de Châteauroux pour leur confiance.

Un proverbe africain dit: “il faut tout un village pour élever un enfant”, à Coing ils l’ont compris.

Maintenant : Pensez à fermer les yeux quelques instants et à regarder par la fenêtre pour les reposer : les écrans nous les fatiguent !

Merci pour votre lecture. Bonne balade.

Sylvie ETIEVE (début 2020 et 2022)

ATELIER: confiance en soi. Pour adultes

Il aura lieu à “la petite maison au cèdre” à Châteauroux, 4 séances les lundis 27/02 6, 13, 20 mars 2023

Les 4 séances sont indissociables et complémentaires.

Un groupe est proposé à 14h30 et un autre à 17h30.

Pas plus de 6 personnes par groupe (3 minimum pour l’ouvrir) .

QUE FERA-T-ON DANS CES SEANCES ?

On fera connaissances. On échangera. On se rassurera. On apprendra- par exemple ce qui différencie la confiance en soi de l’assurance de l’estime de soi. On “repensera” des moments, des attitudes que l’on a. On jouera un peu, on rira je pense. On accueillera les autres émotions aussi. On s’entrainera lors d’exercices. Et surtout on aura “des outils” à s’approprier pour parvenir à accepter mais aussi à se faire davantage confiance en soi, à oser tout simplement.

Ah oui, on aura une trace écrite – un petit cahier- pour notre cheminement personnel, car 1h30 ça passe vite ! Et le “travail” ne s’arrêtera pas là ! Vous l’avez compris, un véritable investissement vous sera demandé, au-delà de votre investissement financier de 50 € pour les 4 séances d’une heure et demie (pour comparaison une thérapie individuelle d’une heure coûte 45 €). Donc pourquoi pas pour vous ?

Tout est dit, ou peut-être pas, donc n’hésitez pas à m’appeler si vous souhaitez en savoir plus.

Sylvie ETIEVE

Paroles de l’Avent/avant entendues à la petite maison au cèdre.

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 1er décembre 2022″🌟

“Le temps des fêtes est aussi un moment pour resserrer les liens avec les enfants, les écouter, accueillir leurs émotions et les rassurer en leur rappelant l’amour inconditionnel qu’on leur porte, malgré les “accrocs” de notre propre vie.”

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 2 décembre 2022″🌟

“Le temps de l’Avent peut-être aussi un moment d’empathie : essayer de ressentir ce qu’un adolescent peut vivre quand il est en incapacité d’aller vers l’Autre et de s’accepter Lui-même. Entendre l’Autre est le premier pas pour essayer de le comprendre, tout en lui portant de l’affection. ”

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre
🌟 3 décembre 2022″ 🌟

Et si, dans cette période de l’Avent, nous prenions le temps de relire des extraits de notre propre vie ? La crainte des répétions des événements peut être légitime dans certains cas. Et ce n’est pas une fatalité : la prise de conscience d’une telle crainte est toujours le premier pas vers le changement.

🌞 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌞 4 décembre 2022 🌞



🌞 Étymologiquement « Avent » vient du latin ‘adventus’, qui signifie « arrivée ». Pour les Chrétiens c’est l’attente de l’Avènement : c’est-à-dire la naissance de Jésus. Parler de « mort » dans un calendrier de l’Avent n’est donc pas des plus optimistes (me souffle une de mes filles 😉). Mais si cette personne est venue en parler avec moi, c’est qu’elle n’y arrivait pas avec ses proches. Alors dans cette période tournée vers l’avenir : osons écouter les plus anciens, osons leur demander ce dont ils aimeraient vraiment parler.🌞

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre 🌟
🌞 5 décembre 2022 🌞


🌞 Vivre en couple est un véritable challenge. Le quotidien ronge un peu la relation ! Prendre le temps de se parler tranquillement demande de l’énergie, de l’humilité et du courage, Mais cela peut permettre de se rappeler ce qui nous plait chez l’Autre. Et si l’on prenait quelques instants dans ce mois de décembre, pour redire à l’Autre ce qui nous plait chez lui ? » 🌞


🎄🎄 Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre 🎄🎄
🎄🎄 6 décembre 2022 🎄🎄

« Pour certains enfants, la vie s’alterne entre plusieurs résidences, entre plusieurs adultes : parents, co-parents. Pas toujours simple pour eux de trouver leurs repères.
🎄🎄 Noël est en vue. Et, si le temps des fêtes, chaque papa, chaque maman, offrait un des cadeaux les plus précieux qui existent : « son temps. » ? Un vrai temps de qualité !

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 7 décembre 2022″🌟

Il n’y a parfois pas de mots qui soulagent.

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 8 décembre 2022″🌟

 Derrière chaque mot, des représentations mentales se forment. Un même mot peut résonner différemment pour deux personnes ! Certains empruntent parfois des mots bien au-delà de leur signification pour exprimer, leur désarroi !Les mots peuvent être destructeurs ou consolateurs : tentons pendant ce temps allant vers les fêtes de privilégier les mots consolateurs ou constructeurs ! »

💥” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
9 décembre 2022″ 💥


⚡️ L’authenticité manque dans nos rapports humains. On est parfois trop direct, blessant, d’autres fois trop dans la retenue, l’effacement ou trop hypocrite. On fait semblant, derrière une apparence trompeuse. On affecte des sentiments que l’on ne ressent pas forcément. Aujourd’hui, 9 décembre, l’on peut se dire: et si j’étais juste authentique, respectueux de l’autre et de moi-même: on aurait déjà fait un bon pas dans l’humanité. “⚡️ ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :


🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 10 décembre 2022” 🌟

L’émotion, elle ne prévient pas, elle arrive sans crier gare. Le sentiment est plus l’interprétation d’une situation, il peut s’installer. Derrière une émotion, il y a toujours un besoin à combler, la tristesse appelle le réconfort et la consolation. Nous pouvons ces jours-ci écouter, accueillir nos émotions et redéfinir nos sentiments simplement pour nous sentir mieux, en satisfaisant le besoin qui est derrière.


🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 11 décembre 2022” 🌟

Même si l’on sait que les enfants s’adaptent à toute situation, ce qui est dit là est réciproquement vrai, les enfants n’ont plus tout à fait leurs parents à plein temps lorsqu’ils sont en résidence alternée. Et les départs sont parfois difficiles. Malgré les divergences, les rancunes peut-être que cette période pourrait être celle des échanges en douceur, d’un partage plus intensif même à distance, d’une communication plus fluide.

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 12 décembre 2022″🌟

En recopiant cette phrase notée dans mon cahier – qui se finissait par : “pourtant je reste.” , une chanson de Maxime Le Forestier me vient en tête : “la rouille”: https://www.youtube.com/watch?v=Ak5WiFt7d8c. Cette chanson servira de réflexion du jour : Dérouillons ce qui peut être dérouillé dans ce mois de décembre.

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
🌟 8 décembre 2022″🌟

Quand ce jeune garçon me parlait de ces violences de cour de récréation, il me demandait une chose en plus : “surtout tu n’en parles pas à mes parents sinon ça va être pire.” Il était tétanisé par la peur, se sentait seul, mal surveillé ou juste plus faible qu’un petit groupe terrorisant. En libérant sa parole, les choses se sont arrangées. Nous sommes à quelques jours des vacances, Noël est aussi un temps de paix: alors redisons aux enfants dans cette période que la violence a souvent un effet boomerang, et rappelons leur, que faute de s’apprécier ils se doivent le respect. ” La non-violence est l’arme des forts” disait Gandhi.

🌕


  🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 14 décembre 2022” 🌟

La frontière entre « avoir son jardin secret » et « la confiance que l’autre m’accorde » est parfois perméable. La vie d’un couple est souvent oscillante. Les relations connexes peuvent se déconnecter. Si c’est rare, cela se restaure, si c’est récurrent cela interroge. Et si l’on s’interrogeait à une dizaine de jours du début des fêtes sur l’authenticité de notre relation ?

🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 15 décembre 2022” 🌟

Cette douce dame d’un âge certain, n’est pas privée de relations avec sa famille. Mais c’est elle qui prend toujours le train pour aller la voir. 1 an, 2, 3…10,15 ans sans prendre le temps de s’immiscer dans l’intime quotidien de son propre parent… alors que l’on sait que la moindre visite revitalise. Quelle blessure affective ! Aller, engageons-nous à aller boire un café avec un parent (au sens large) pas vu depuis longtemps, et ce avant 2023 : possible ?


🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 16 décembre 2022” 🌟

Libération émotionnelle, libération sentimentale, libération matérielle ou pourquoi pas professionnelle, il se peut que des liens qui nous lient à une ou des personnes (voire des situations) soient nocifs. Le détecter et relever le défi de s’en libérer demande un courage exceptionnel, mais mérite d’être essayé. Et si dans cette période l’on faisait un “scan” de nos liens d’attachement afin de les estimer: riches, constructifs, neutres, dérangeants ou nocifs.

🌟” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 17 décembre 2022″🌟


On pourrait trivialement résumer en disant
« bah y a du boulot ! »

Cela me renvoie à une autre phrase d’un ado que je pourrai pas faire figurer dans une case (j’ai dû faire des choix) qui est « Je n’aime pas notre société : trop superficielle ! trop dans le jugement… ».

Qui me surprend/me dérange dans mon entourage ? Comment accepter l’autre tel qu’il est, sans jugement ? Comment faire en sorte que les uns les autres l’on se tolère dans ce que nous pouvons avoir de différent : une réflexion possible à mener dans cette dernière ligne droite de l’Avent !

🌟” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 18 décembre 2022″🌟

Cette phrase aurait pu être doublée d’une autre entendue « on se parle mal » ! Je dis souvent en thérapie de couple : si vous marchez sur les pieds de quelqu’un dans la rue, vous allez vous confondre en excuses, si vous marchez sur les pieds de votre conjoint, vous pouvez (dans certains cas) lui dire « mais que fais-tu dans mes pattes ?!! » Comment faire pour prendre soin, dire ses sentiments à ceux qui sont proches de nous. Peut-être en faisant comme si on ne les connaissait pas beaucoup ? Noël est le temps des cadeaux, un « je t’aime » un « pardon » un “regard attentionné et enveloppant” sont parfois de bien jolis cadeaux : lequel oserez-vous ?



☎️ ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 18 décembre 2022” ☎️

Depuis la révolution numérique il y a une trentaine d’années, nos vies ont été bouleversées. Comme toutes les nouveautés il y a des avantages et des inconvénients. Le plus contradictoire est que nos téléphones nous permettent de rester en contact avec les personnes que l’on aime et le monde en général, mais en présence des enfants (et pas que) ils nous empêchent d’être dans une relation vraie « les écrans font écran » ! Pourquoi ne pas laisser ces petites merveilles technologiques au profit de nos petites merveilles relationnelles pendant la journée ?

🌟” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 20 décembre 2022″🌟

Ce parent venu en thérapie pour sa fille d’environ 7 ans, se disait épuisé par les bêtises, les caprices, le manque d’écoute, les exigences de celle-ci. Pas facile d’être enfant !?Pas facile d’être parent, non plus ! à la fois pas d’école de parent, et injonction de la société à tout faire parfaitement. Non aucun parent n’est idéal ! Aucun enfant non plus ! Encore une fois, il faut être capable de mettre son amour-propre en sourdine pour accepter que l’on ne s’en sort pas toujours bien avec son enfant, ou entendre que son enfant ne va pas bien, et accepter de se faire aider. Dans la féérie de Noël qui approche à grands pas, les enfants ont une grande place qui leur est donnée, mais les parents (grands-parents…) l’ont tout autant. Soyons vigilants à ce que chacun ait sa place, sa place adaptée tout en se disant que le temps des fêtes est un temps EXTRA-ordinaire.

” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 21 décembre 2022”

J’ai extrait quelques phrases de joie et d’enthousiasme pour les derniers jours de mon calendrier de l’Avent. Sortir, bouger, changer d’air, faire des activités en famille apporte à l’enfant équilibre et ressourcement, et aux adultes également. Et si en ce jour de solstice d’hiver, on prenait un temps pour renouer avec le grand air, la nature (que ce soit la campagne, la forêt, la mer ou la montagne), cela ne pourra que nous enthousiasmer comme cet enfant.

🐦 Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 21 décembre 2022 🐦

A l’heure où l’on est en permanente communication les uns avec les autres, parfois au milieu de beaucoup de monde : travail, courses, activités, ville… certaines personnes aspirent vraiment à être seule, dans un calme relatif. Avec l’âge certains ont cette aspiration encore plus marquée. D’autres vont prendre des temps de méditation, de silence ou des balades en solitaire pour vivre dans un bon équilibre. La période de l’Avent avance, et, oui un moment en connexion avec soi-même serait le bienvenu pour se poser la question suivante : ” qu’est-ce qui compte vraiment dans ma vie ?”



🌟 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre : 23 décembre 2022” 🌟

Si vous vous souvenez de la parole du 7 décembre, dite par cette petite fille privée de câlins de sa maman trop précocement « partie au ciel », cette jolie et avant-dernière phrase de l’Avent résonne encore plus fort.

Etre capable de savourer l’instant présent. Arrêter un peu le temps pour un moment de bonheur simple, surtout que, comme le reprenait Hubert Reeves (à l’astronome Carl Sagan) nous-mêmes « ne sommes que des poussières d’étoiles ». Notre vie sur terre est aussi brève et éphémère que le passage d’une étoile filante. Alors oui, prenons le temps de regarder les étoiles dans cette nuit d’hiver, avec ceux qu’on aime, qu’ils soient à portée de main, à portée de cœur ou quelque part dans ces étoiles qui brillent, vous le savez, toujours longtemps après qu’elles se soient éteintes.

Et pour conclure, la tête dans les étoiles, pensons au poète, Guillaume Apollinaire, qui écrivait (par temps de guerre) : « C’est Noël : il est grand temps de rallumer les étoiles. »
  🌟


🎄 ” Parole de l’Avent “entendue à la petite maison au cèdre :
24 décembre 2022″ 🎄

Cette dernière phrase de l’Avent pourrait inspirer un véritable sujet de philosophie ! « Aspirer à être en paix ! »

Si l’on enferme une blessure, il est difficile d’être en paix. A chaque fois que cette blessure est touchée, l’on peut psychologiquement éprouver une réaction de souffrance. Souffrance tournée vers soi ou parfois dirigée vers l’Autre. Dans ma fonction de thérapeute familiale, je pense aux séparations de couples conflictuelles. Au moment des fêtes de fin d’année, ces conflits s’exacerbent parfois douloureusement, avec au centre de ces tensions, des petits moussaillons d’un naufrage qu’ils n’avaient pas demandé et qui eux aussi n’aspirent qu’à vivre paisiblement malgré la rupture conjugale : et c’est possible !  Oui c’est envisageable si les adultes font front, et mettent leurs intérêts personnels de côté, s’ils apaisent leur rancœur et se redisent régulièrement que dans l’éducation seul l’intérêt de l’enfant compte. “Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé.”, cette phrase de Nelson Mandela pourrait inspirer bien des parents séparés qui n’arrivent pas à instaurer une relation pacifiée.

Avec cet exemple tiré de ma pratique, nous pouvons donner une des pistes pour être en paix avec soi-même : être capable de retrouver le « vrai moi » le « moi profond » en guérissant le « moi blessé » qui fait que j’ai des réactions douloureuses ou blessantes.

 Alors en cette veille de Noël, cherchons la paix en nous pour pouvoir la diffuser autour de nous, c’est certainement un message de Noël classique, mais il est tellement fondamental que d’en faire un vœu me semble essentiel pour conclure ce calendrier de l’Avent.

Sapin prêt pour Noël.

Bon Noël à chacun.

Conception sapin: Brigitte MOREAU
Merci Brigitte


Que faire avec ses enfants pendant les vacances ?

Invitée de BipTV octobre 2022


Que faire pendant les vacances scolaires avec les enfants ?  

Introduction : ce sont les vacances, en tant que parents on est peut être parfois désœuvrés, et à court d’idées, alors que faire avec les enfants pendant les vacances ?

Déjà les vacances c’est normalement un temps de pause. Donc moins d’injonctions ! On passe beaucoup de temps à dire à nos enfants ce qu’ils doivent faire : « prépare-toi, lave-toi les dents, dépêche-toi » … l’idée est donc de changer notre mode de communication : on met les ‘ordres’ en vacances.

Notre rôle de parents est de répondre aux besoins de son enfant suivant son âge, je dis bien besoin et non à toutes ses envies. Donc le job de parent c’est de bien connaitre de quoi a besoin son enfant pour grandir, en plus évidemment et avant tout de notre amour inconditionnel.

1 : L’enfant a des besoins d’ordre physique et physiologique :

Dormir : c’est pendant le sommeil que le cerveau se construit, que l’enfant grandit, le sommeil doit être de qualité pdt les vacances : c’est-à-dire se coucher tôt, sans écran au moins 1h avant. Respecter les rituels du soir pour les petits (lire une histoire évidemment) ; et se reposer aussi dans la journée avec des temps calmes. Certains enfants ont des dettes de sommeil : le temps des vacances doit permettre de bien récupérer.

Et pour bien dormir la nuit, il faut s’être dépensé le jour : donc sortir, courir, marcher, faire du vélo, de la trottinette, de la corde à sauter, aller au parc, au skate parc, aller faire une balade ou une cabane en forêt, ramasser ou jouer avec des feuilles dans le jardin-vous n’avez jamais donné des coups de pied dans les feuilles Bref aller prendre l’air. Aller JOUER dehors (jouer c’est le plus gros travail de l’enfant),

Trop d’enfants ne prennent pas l’air aujourd’hui : ¼ h le matin et ½ h l’après-midi me semble le minimum, quelle que soit la saison. Si le temps est inclément on se couvre bien, mais on sort !

Alors un autre besoin est de Manger : eh bien, sur le temps des vacances, c’est le moment d’associer les enfants à faire de la cuisine, voire suivant l’âge et de façon accompagnée, de leur donner la responsabilité d’un repas, d’un pique-nique, un goûter. De découvrir les produits de saison – certains vont creuser des citrouilles, prendre le temps d’aller au marché, de faire un gâteau d’halloween ou tout simplement d’automne pour le partager, avec des amis, des grands parents.

2 : Oui dans l’éducation que doivent (et je dis bien doivent) apporter les parents, il y a l’aspect vie sociale : voir du monde permet à l’enfant de se construire, donc oui pourquoi pas un goûter partagé, une visite à la famille, une pyjama partie, un après-midi jeu de société avec les cousins ou les voisins. Un service rendu à quelqu’un aussi, prendre le temps de ranger de trier des jouets pour les donner dans une association en vue de Noël.

3 : Les parents sont garants également de l’éducation intellectuelle de leurs enfants, ils doivent leur apprendre pleins de choses : donc on peut se donner pendant les vacances un objectif de visite culturelle : un château, un musée, un spectacle, un cinéma, aller à la médiathèque, regarder une émission type « c’est pas sorcier », écrire une histoire ensemble aller observer la nature (observatoire en Brenne), lire, ciné, on crée…) faire le plein de culture : Les enfants (primaire) ne passent que 10 % du temps (total) en classe par an (je dis bien en classe (6h/j) et non à l’école, car avec garderie/cantine certains ont des journées de plus de 10 h). Donc ce n’est pas sur ce si court laps de temps qu’ils peuvent tout apprendre ! Donc aiguisons leur curiosité faisons des expériences par exemple ramasser des glands et les planter, faisons l’arbre généalogique de la famille, construisons une maquette de château fort, allons voir des animaux…

Lorsque j’étais enseignante, on parlait de la triple alternance pédagogique : activités d’apprentissages formels (connaissances) activités sportives/ activités artistiques. On peut avoir cette idée : de varier ainsi les activités !

4 : Et puis il y a bien évidemment dans la construction de l’enfant, et avant tout, la nécessité de répondre à ses besoins affectifs et psychologiques : et le temps des vacances est souvent un temps de relation privilégiée, plus de temps pour câliner, pour échanger, pour flâner, choisir un film à regarder en famille, casser un peu les codes et proposer des choses surprenantes : danser si l’on en n’a pas l’habitude, ou chanter, se déguiser bien sûr se déguiser, rire et s’amuser : affectivement c’est essentiel. On peut avoir un bocal pour glisser des petits mots doux et encourageants qui peuvent permettre des discussions sur la vie en général. Parler, écouter de façon authentique. Sans TV non-stop qui épuisent les cerveaux !

 Par rapport aux écrans, ce qui est sûr c’est que le temps passé devant doit être limité : 20 minutes de jeu vidéo ou dessin animé/20 minutes dehors : donc mettons les enfants dehors, et si possible en notre compagnie, plus dehors, ou en activité que devant les écrans. 

Mais tous les parents n’ont pas la chance d’être en vacances en même temps que leurs enfants, certains travaillent ! que dire à ceux-là ?

Effectivement certains parents travaillent, ce qui peut imposer à certains enfants de ne pas avoir de rupture de rythme malgré les vacances.

A : Le plus important il me semble c’est d’avoir des moments de qualité avec son/ses enfants.

Et c’est quoi un moment de qualité ? c’est un temps où l’on est entièrement disponible, et où l’on n’est pas parasité par les écrans (pas de TV et surtout pas de tel à la main du parent) et l’on échange ensemble et l’on vit quelque chose de singulier : ça peut être un jeu de société, apprendre à se relaxer, ou faire un gâteau ou juste rien, mais lui faire plaisir, pourquoi pas une petite surprise et ce temps permet à l’enfant « de faire le plein affectif » pour continuer. Et s’il y a plusieurs enfants c’est être disponible pour un temps collectif, et aussi pour un moment personnel.

CE N’EST PAS TANT CE QUE L’ON FAIT AVEC SON ENFANT QUE LA MANIERE DONT ON LE FAIT QUI COMPTE !

B : Et puis cela dépend du mode de garde : nounou, garde familiale (GP : grand mode de garde), ou centre de loisirs, voire seul à la maison (pas simple du tout pour eux). L’idée est de garder le lien : le doudou pour le petit cet objet transitionnel permet une continuité maternelle, ça peut être un appel ou message si en vacances chez les GP, s’intéresser à ce qui s’est passé au centre pour les gardes collectives…

Même si les personnes ont leur façon de faire pour garder vos enfants, vos grand-principes éducatifs doivent être respectés : j’entends parfois des parents qui se plaignent de trop de tablette ou de TV chez les grands-parents : si vous avez bien un point sur lequel vous devez être suivis c’est bien le temps d’écran, les heures de coucher, et le grand air.

Et en même temps faire confiance à ses enfants, ils savent s’adapter, et on les écoute le soir parler de la journée (au-delà de ce qu’ils ont mangé). On reste garant de ce qu’ils vivent où qu’ils soient.

Raconter et faire raconter structure le temps / photo/ cahier de vie (si besoin d’écrire), regarder sur une carte s’ils sont partis avec les GP.

 “Les vacances sont aussi des temps d’apprentissage je le redis, alors sans faire l’école à la maison, trouvons des astuces pour apprendre en s’amusant.”

Une autre situation : pour les enfants dont les parents sont séparés : quelques conseils à donner pour les vacances ?

I : Si les parents sont séparés : un seul mot : la communication ! L’enfant lui n’a pas demandé à ce que ses parents se séparent, donc la protection parentale doit perdurer, ça le rassure. Les espaces, les dates s’accumulent donc il faut donner des informations claires, avec des pense bêtes s’il le faut, pourquoi pas un petit carnet sympa de liaison !

Communiquer d’adulte à adulte : l’enfant n’a pas à faire systématiquement l’intermédiaire entre ses parents. Par ailleurs le parent est en droit de savoir où est son enfant (si voyage) Il y a aussi une nécessité de s’entendre entre grandes personnes : pas deux stages de poney les 2 semaines de vacances, c’est du bon sens !

C’est la résidence qui est alternée, l’éducation elle, est continue.

B : *Un autre point pour les enfants, j’y reviens, c’est l’importance de donner des repères visuels : visualiser le temps pour les enfants avec par exemple un calendrier : les jours d’une couleur avec papa une couleur avec maman, et des petits mémos ou rappel de tâches à accomplir : ex : s’il y a un livre à lire pdt les vacances, qu’il soit lu régulièrement. Ne pas remettre au lendemain aidera les enfants à ne pas « procrastiner » plus tard.

=> et puis aussi un détour par les familles monoparentales qui ont la garde exclusive : là je dirai qu’il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide pour souffler un peu : famille, ami, association, structure d’accompagnement, les familles monoparentales, de plus en plus nombreuses ont besoin d’aide, alors si vous en connaissez, proposez un coup de pouce.

TOUS LES PARENTS DOIVENT PRENDRE LE TEMPS DE RESPIRER POUR ETRE EN FORME.

” ce qui compte c’est que même éloigné, votre enfant sache que vous n’êtes pas loin dans son cœur, c’est ce qu’on appelle l’absence/présente, à l’inverse de la présence/absente, celle quand on est avec son enfant mais en même temps sur son téléphone : pour un enfant c’est difficile à vivre.”

 => Dans tous les cas :tout doit être fait dans l’intérêt de l’enfant

Une dernière astuce ?

La boite à idées en cas d’ennui !

Même si s’ennuyer permet parait-il la créativité, avoir des idées en cas de désœuvrement peuvent être les bienvenues. Donc fabriquons une boite d’idées en cas d’ennui. Sur des petits papiers de couleurs écrire tout ce qu’il est possible de faire : une couleur par domaine :

ex : jeux extérieurs/découvertes/cuisine/ jeux de société/ culture etc

Conclusion :

L’enfant a besoin de parents disponibles –disponibles, pas corvéables à merci- même si c’est le parent qui décide, quel que soit le temps passer ensemble, il faut que tout le monde se sente bien.

Vacances ou pas : Etre parent est un véritable chalenge à relever !

Bonnes vacances aux enfants et aux parents qui ont la chance d’y être.

Que vous ayez le sourire devant vos élèves

Chers anciens collègues

La rentrée se profile, et depuis 6 ans que je me suis reconvertie, c’est un moment où j’ai une petite pensée pour les élèves en général et pour vous en particulier.

Je voulais vous souhaiter une belle rentrée des classes 2022, où que vous soyez.

Les conditions ne sont pas faciles depuis quelques temps : covid, conflit en Europe, migrants à accueillir, éco-anxiété, inflation, invasion insidieuse des écrans et ses conséquences sur le cerveau, stress des adultes mais aussi des enfants de plus en plus marqué, temporalité qui nous échappe, adaptabilité permanente, … bref les sujets de s’inquiéter sont vastes…

Malgré tout cela, au travers des témoignages des enfants que je reçois en thérapie à « la petite maison au cèdre », l’enseignant reste souvent une personne structurante dans leur cadre de vie, et, pour les parents, parfois eux-mêmes un peu perdus, c’est régulièrement un(e) alliée éducatif(ve).

Une petite fille de 6 ans me disait : « à l’école, ce qui me plait c’est quand je fais mon travail et que la maîtresse passe derrière moi pour me dire que c’est bien. Car comme je rêve souvent, quand elle passe me dire que ‘je ne suis pas un papillon’, je regarde plus ma feuille et pas en l’air. » Vous le savez, les encouragements sont le moteur de la réussite.

Alors voilà, en ces jours de rentrée, je vous souhaite, malgré un contexte ombrageux, de rester ces catalyseurs du nectar qu’est le savoir pour tous les papillons venant butiner près de vous !

                           Bonne rentrée des classes 2022

                                                                                        Sylvie ETIEVE

Voilà, je voulais profiter de ce message pour vous redire tout ce que je peux vous proposer en tant que thérapeute conseils :

  • Des cafés des parents sur différents thèmes possibles, en lien avec la parentalité. (financé en charge par la coopérative scolaire par exemple)
  • Un atelier conférence sur le bien-être au travail en tant que « prof »
  • Des sorties « bien être en forêt » -il me semble que c’est un thème conducteur cette année. Il est même possible d’agir communément avec les CFPF (Centre National de la Propriété Forestière).
  • Des ateliers gestion du stress et des émotions, confiance en soi (pour les enfants le mercredi matin) à « la petite maison au cèdre » (Châteauroux) ou dans des institutions.
  • Des interventions type « cellule d’écoute »
  • Des articles sur mon site internet, mais aussi des interventions régulières sur France Bleu qui me fait confiance.
  • Une page FB avec mon actualité et une messagerie personnalisée.
  • Et bien sûr des thérapies, personnelles ou familiales (prises en charges par certaines mutuelles) : d’ailleurs un grand merci aux collègues qui me recommandent.
  • Des cafés des parents sur différents thèmes possibles, en lien avec la parentalité. (financé en charge par la coopérative scolaire par exemple)
  • Un atelier conférence sur le bien-être au travail en tant que « prof »
  • Des sorties « bien être en forêt » -il me semble que c’est un thème conducteur cette année. Il est même possible d’agir communément avec les CFPF (Centre National de la Propriété Forestière).
  • Des ateliers gestion du stress et des émotions, confiance en soi (pour les enfants le mercredi matin) à « la petite maison au cèdre » (Châteauroux) ou dans des institutions.
  • Des interventions type « cellule d’écoute »
  • Des articles sur mon site internet, mais aussi des interventions régulières sur France Bleu qui me fait confiance.
  • Une page FB avec mon actualité et une messagerie personnalisée.
  • Et bien sûr des thérapies, personnelles ou familiales (prises en charges par certaines mutuelles) : d’ailleurs un grand merci aux collègues qui me recommandent.

BELLE RENTREE

Sylvie ETIEVE

5 années !

Il y a des périodes « anniversaire », qui servent à faire le point :

Début juillet 2017 sonnait à la fois la fin de ma carrière dans l’éducation nationale et le début dans le monde de l’entreprenariat en tant que thérapeute familiale.

5 ans déjà : et 5 années de vie pleines variées et entreprenantes.

  • 5 ANNEES PLEINES de rencontres, d’accompagnements individuels, conjugaux, familiaux : je ne les ai pas dénombrés mais une douzaine de gros cahiers pleins « de notes de vie » s’empilent. Mon activité de thérapeute est depuis le début en constante évolution, ce qui assoit encore plus ma satisfaction d’avoir osé franchir le pas.

Ô comme je me sens reconnaissante ! MERCI à toutes les personnes qui me font confiance, me recommandent, le bouche à oreilles a quelque chose d’efficace et de gratifiant, merci à aussi celles qui viennent vers moi via internet, et à celles qui reviennent.

5 années professionnelles pleines donc – et, je ne vous parle pas de notre vie de famille ! –

  • 5 ANNEES VARIEES : aucune thérapie ne se ressemble : rien à voir entre une thérapie d’un enfant de deux ans qui ne veut que personne ne l’approche, et celle d’une famille dans laquelle un ado se sent étouffé par un secret de famille, en passant par les couples qui veulent améliorer leur vie sentimentale rongée par l’usure : le covid, les crises diverses ont (eu) des impacts conséquents sur les relations humaines !

Au-delà des thérapies à « la petite maison au cèdre », il y a toutes mes autres interventions.  Avec les associations, les municipalités, les écoles ou collèges (j’aspirerai à plus) ces moments sont toujours riches de rencontres. Elles se déroulent sous forme d’ateliers-conférences, de groupes de paroles et d’échanges, de prévention santé mentale ou d’ateliers parentalité (parfois en webinaire) ou de façon plus diffuse sur France Bleu ou BipTV, et, le tout ponctué de balades détentes et du festival les Nuits des Forêts cette année : aucune routine !

De plus, l’écriture a pris beaucoup de place depuis 2 ans, toujours des articles, mais surtout un premier récit de vie « PyLu du Boutru », un deuxième est en cours, deux romans écrits collectivement, … presqu’un second métier : exigeant mais passionnant !

5 années variées donc.

  • 5 ANNEES ENTREPRENANTES ! Effectivement il ne faut pas s’endormir sur les acquis, il y a toujours à faire : de la com’, des préparations, des compte-rendu, des bilans, des supervisions, des projets et leurs devis, des comptes, des déclarations URSSAF (aïe !), de l’entretien des lieux et surtout des créer de nouveaux contacts, entretenir son réseau dans différentes sphères, une nécessité d’ouverture qui demande de ‘toujours aller de l’avant’, et aussi un besoin de formation : toujours plus grand. Et toujours se dire « rien n’est jamais acquis ! »

Voilà, si je peux vivre tout cela, être disponible pour accompagner (au mieux, mais nulle n’est parfait) ceux qui viennent à moi, avoir cette qualité de vie relationnelle c’est grâce à ceux qui me recommandent certes mais c’est surtout grâce à mon socle familial, alors un dernier mot de gratitude pour mes très proches : merci à vous d’avoir cru dès le départ à ce projet et de m’y aider constamment. Merci Thierry et toute la Famille et clin d’œil à Ceux qui ne sont plus là mais à qui je dois tant.

Pour conclure, je me demande si l’on peut parler de « loi d’attraction » ? Elle dit que l’on attire les (bonnes) énergies sur ce sur quoi on se concentre, qui sait ? !

Tiens, à ce sujet, une idée : lire (ou relire) l’Alchimiste cet été de Paulo Coelho qui nous le redit : « Quand on veut une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve. »

Rêvons !

Bel été à vous, bonnes vacances.                                                        

Sylvie ETIEVE (Juillet 2022)

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