Parentalité et lois

J’ai eu l’occasion ce vendredi 23 mars de participer à la table ronde « parentalité et lois » organisée par l’UDAF en présence d’une juge pour enfants.

Je vous partage quelques informations (étayées de quelques compléments) que je souhaite vous partager.

Avant tout : petit rappel du code civil :

Une des informations données concernait les manquements (à la loi) de certains parents ! Une action possible (en tant que citoyen) si l’on observe une situation de maltraitance est de connaitre et de faire le numéro vert enfance maltraitée : 119 !

Si vous avez un réel doute concernant un enfant (maltraité ou négligé) appelez le 119 : c’est anonyme : toutes les informations sont vérifiées recoupées et étudiées.

Plus de 600 décès d’enfants par an sont imputés à des mauvais traitements parentaux.

La protection passe par chacun ! Il faut se souvenir que pour un enfant ce que font ses parents semble normal et qu’il les aime malgré tout !

Des mesures d’assistance éducative pourront être apportées à une famille en détresse. L’ ASE (Aide Sociale à l’Enfance) et tous ses services qui en découlent ou l’ASE saisira le Procureur de la République qui saisira les juges si le danger est trop important.

L’ AEMO

L’âge des enfants bénéficiant d’une mesure d’aide éducative (AEMO= Action Éducative en Milieu Ouvert) diminue : il y a quelques années les adolescents étaient plus ciblés, aujourd’hui ce sont les 6/9 ans et les 0/5 ans avec des parents très jeunes-parfois mineurs-

Certains départements  n’ont pas assez de familles d’accueil pour recevoir des enfants en situation de besoin  (l’Indre a pour le moment assez de familles pour accueillir ses enfants et de  maisons d’enfants à caractère social (MECS) Néanmoins l’accueil de nourrissons (demande croissante) est un peu plus délicat.

Tous les milieux sociaux peuvent être concernés par une mesure d’aide et d’accompagnement à la parentalité : dans certaines situations de divorces par exemple. Le confort matériel ne préserve pas de tout : l’argent est même parfois source de conflits ouverts et de pression sur l’enfant.

Certaines familles dans des conditions plus précaires n’ont parfois pas plus de 6 €/personne/jour pour vivre (une fois les charges payées), la précarité est plus marquée encore lorsque les familles habitent en milieu rural : car la mobilité et la difficulté de transport sont des freins aux déplacements !

L’ AGBF

L’AGBF (Aide à la Gestion du Budget Familial) est une mesure (judiciaire- et qui dit judiciaire ne dit pas forcément sanction*) qui doit assister les familles dans leurs démarches administratives et financières. Notamment les guider pour hiérarchiser les priorités dans les dépenses : acheter et mettre des draps dans un lit ou payer la cantine est plus raisonnable que d’acheter un téléviseur : MAIS quand on est dans la précarité on peut aussi comprendre que d’avoir une belle télé (comme tout le monde) qui propose une évasion du quotidien, soit la priorité.

Il y a beaucoup plus de familles monoparentales, ce qui rend la tâche éducative plus lourde à gérer. Les travailleurs sociaux ont constaté que les parents achetaient moins de vêtements de marque pour leurs ados mais que le budget téléphonie augmentait. L’encadrement des crédits a aidé aussi les familles à moins s’endetter !

Les travailleurs sociaux (éducateurs, assistants sociaux …) ont une action bienveillante et remarquable et travaillent de pair avec le juge des enfants et les autres acteurs de la justice et des services de soin ( et les associations . Les éducatrices et assistantes (de l’UDAF ici présentes) disaient être quasiment toujours bien reçues dans les familles qu’elles accompagnent.

J’ajoute pour conclure qu’une thérapie familiale soutient, et qu’elle peut permettre à certaines familles de redonner la place à chacun, elle peut  également conforter le sentiment d’appartenance à cette famille donc redonner confiance à l’ensemble.

Voilà quelques informations retenues de cette table ronde.

Ces semaines d’informations sur la santé mentale (à Châteauroux et ailleurs aussi)  auront été riches d’enseignements et de rencontres ! merci aux organisateurs !

Sylvie Etiève (Thérapeute familiale conjugale sylvie.etieve@gmail.com ).

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* Lors de l’adoption de nos enfants nous avons du aller au tribunal pour finaliser l’adoption plénière : je comprends ce sentiment ambivalent que l’on peut avoir de rentrer dans un tribunal !

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