Il m’arrive de recevoir des personnes en consultation, qui se sentent en contradiction avec leur propre vie.
A priori, ces personnes ne se sentent pas vraiment bien dans leur vie, et pourtant, quand elles y réfléchissent, elles conçoivent qu’elles ont pour tout pour être heureuses.
Une bonne santé, un métier qui a du sens, un(e) conjoint(e)-ou un célibat choisi-, des enfants- ou pas, par choix-, pas de difficultés financières, des activités variées, des amis … a priori, oui, tout est coché pour que la vie soit belle.
Mais non , elles ne se sentent pas bien, “ne s’éclatent pas vraiment ! “, se plaignent, jugent ou critiquent beaucoup, elles sont parfois amères, mécontentes, boudeuses, voire un peu déprimées ! Elles sont insatisfaites!
D’OU VIENT CE MALAISE ?
Notre éducation nous pousse, le plus souvent, à “bien faire”, ou à toujours “nous améliorer”, ce n’est pas fondamentalement le problème mais, si dans cette éducation nous n’avons pas eu suffisamment d’encouragements positifs, de reconnaissance, cela laisse des traces dans notre vie d’adulte: “je peux toujours faire mieux”, “je ne fais que des erreurs”, “je fais ça, mais je ne me sens pas très sécurisée “, “encore pas terrible ce que je vis” … bref, l’on peut passer beaucoup de temps à s’autocritiquer voire s’autocensurer, ce qui, à force, génère de l’insatisfaction !
Par ailleurs, la société (de consommation) dans laquelle nous évoluons, nous renvoie des modèles proches d’une “certaine perfection”. Cela va de la belle voiture (ou cuisine) aux potentielles vacances exceptionnelles, sans parler des profils physiques ou familiaux (je vous invite à taper le mot ‘famille’ dans un moteur de recherche (image) : vous ne verrez que des familles heureuses, et bien portantes !) Tout cela nous “met, insidieusement, un peu la pression”, car nous avons une fâcheuse tendance à nous comparer: en scrutant (ou interagissant sur les réseaux sociaux par exemple!
Ce malaise, une fois conscientisé, signifie avant tout une envie d’aller mieux. Donc lorsqu’on arrive en thérapie pour en parler, c’est que, déjà un début de solution peut s’amorcer.
ALORS QUE FAIRE ?
Nous pouvons vivre ce sentiment ‘d’insatisfaction’ qu’exceptionnellement. Cela arrive et est normal: dans la vie il y a des échecs et des doutes ! Et être insatisfait d’une situation peut avoir un côté “remise en cause” et permettre d’améliorer la situation en question.
Mais certaines personnes peuvent être réellement handicapées par une insatisfaction chronique : jamais heureuses, elles voient toujours le côté négatif des choses, peinent à remercier, blâment et se blâment régulièrement, jugent, visent la perfection, dramatisent les événements … comme si elles cherchaient à combler un manque permanent. Ces personnes-là ont alors besoin d’un accompagnement pour comprendre d’où vient cette sensation de “vide à combler” si elles souhaitent apaiser leur difficulté et être plus agréable avec leur entourage.
Cet accompagnement pourra permettre :
d’analyser les racines de ce ressenti
de voir les situations différemment et d’adapter son attitude
d’apprendre “la reconnaissance” et “la gratitude”
de distinguer “l’important” de “l’essentiel”
d’évoquer les notions “d’échec” de “perfection” et de “sécurité intérieure”
d’étudier la confiance en soi et/ou l’estime de soi
L’objectif visé étant bien sûr un mieux-être généralisé, car l’insatisfaction chronique peut mener à la déprime même à la dépression.
Etre bien avec soi-même et avec ceux qui nous entourent est quand même un des buts à atteindre dans la vie non ?
Si vous avez pris le temps de lire cet article, je vous en remercie et j’espère qu’il vous aura satisfait.
Portez-vous bien.
Sylvie ETIEVE
“La satisfaction intérieure est en vérité ce que nous pouvons espérer de plus grand.” Spinoza ( philosophe néerlandais du XVII siècle)
Crédit image: SE 2019 -atelier gestion des émotions “modelées par les enfants”.
1: Prendre RV avec moi: par mail, par sms ou par téléphone.
2: Une fois l’heure du RV fixée: baliser le temps et l’espace de celui-ci (par exemple prévoir quelques minutes avant le RV : son installation dans un lieu calme et où l’on est certain de pouvoir parler en toute tranquillité pendant une heure.
3: Une fois le RV fixé : Régler la séance via paypal (carte bleue) : c’est très simple: il me faut juste votre adresse mail et je m’occupe du reste: vous suivrez la démarche pour votre règlement. 45 € /heure en individuel (65 € thérapie de couple). Seules les séances réglées ne pourront être prises en compte.
4: On peut faire la séance : par téléphone mais mieux par visio soit skype soit messenger soit WhatSapp : on peut se voir cela appuie la communication.
5: Et voilà -d’où que vous soyez-: vous avez pris un temps de thérapie individuelle ou de couple qui je l’espère vous permettra d’avancer un peu plus.
Où, l’histoire d’une jeune femme insidieusement maltraitée par sa belle-mère quand elle était enfant, sous l’œil passif de son propre père, et qui s’est reconstruite.
Les symptômes du stress post-traumatique sont abordés dans cet article (écrit avec le consentement de la patiente)
“Je me suis retrouvée en grande difficulté à une époque de mon adolescence parce que j’étais en conflit interne et je me demandais : ‘mais pourquoi mon propre père censé prendre en compte ma légitimité en tant que fille, qu’il doit logiquement aimer, ou au moins considérer, tient-il à ce que je me retrouve face à cette prédatrice qui a failli attenter à ma vie ?’ Parce qu’il s’agit de ça . Je me rappelle entre les sévices psychologiques qu’elle nous a faits subir à ma sœur et à moi-même : les humiliations, le mépris, les brimades, les cris, les claques, les “jetées dehors”… jusqu’au jour où elle s’est mise à courir après moi avec un ‘couteau de boucher’ à la main, dans une folie meurtrière en criant à mon père: « c’est elle ou c’est moi !!! ». Je me souviens de ce jour, où, ma résilience en a décidé que c’était trop ! J’ai fait le choix que cette personne n’aurait plus jamais le droit de me maltraiter , je lui avais dit “stop” ce qu’elle n’a jamais accepté et qui la rendit enragée. Mon père était là ce jour-là et ça il ne pourra jamais l’effacer aussi profond qu’il l’a enterré. “
j’ai devant moi Athéna* , une femme jeune, trentenaire, aussi jolie qu’intelligente que meurtrie . Elle est l’aînée d’une fratrie de 3 enfants (le troisième étant d’un père différent). Ses parents se sont séparés, elle avait environ 8 ans. A l’époque sa mère part avec un autre prince charmant, (elle la trouve très rêveuse sa mère, pas toujours les pieds sur terre) et son père s’installe avec madame X, femme de forte personnalité, assez autoritaire mais, les pieds un peu plus sur terre, elle, donc somme toute plus rassurante. Athéna, ayant une relation fusionnelle avec son père. choisit de partir avec lui et sa nouvelle femme. Sa sœur la suit.
Le décor de la thérapie qui commence est planté.
” je ne sais pas s’il s’est déjà posé la question de ce qui se serait passé s’il ne nous avait pas séparées ? Voyait-il son vrai visage? Était elle saine d’esprit à ce moment ? N’a-t-elle pas révélé toute sa monstruosité de femme dangereuse malveillante et maltraitante ce jour ultime ? Heureusement il m’a conduit chez des voisins qui m’ont accueillie (il se doutait de certaines choses) mais ce jour fut aussi le jour où mon père choisit que je devais disparaitre de leur vie, après avoir failli complétement disparaitre sous la folie d’une femme ravagée!”
On ressent encore toute la peur de jeune la adolescente dans les propos d’Athéna , même si la scène a pratiquement plus de 20 ans. On est au cœur d’un d’un choc puis d’un stress post-traumatique, c’est à dire qu’Athéna conserve cette empreinte psychologique indélébile de cet événement traumatisant ! Et elle en décrit par la suite tous les symptômes:
Des reviviscences : Athéna a régulièrement revécu cette scène du couteau de boucher (qui devait être un grand couteau de cuisine) . De jour comme de nuit elle a eu des flashs elle en a fait des cauchemars, se réveillant en sueur m’expliquera-t-elle. A la vue de certains éléments sensoriels (une photo, une odeur de parfum, des cris…) elle était reprojetée dans cette scène et se sentait vraiment mal.
Des difficultés d’ordre psychologique: Athéna en plus des troubles réguliers du sommeil, se sent parfois “à fleur de peau”, il lui arrive d’avoir du mal à se concentrer, moins maintenant mais aussi elle se sent déprimée parfois, à cause de cette violence qu’on lui a faite. Et parfois elle se sent un peu coupable, surtout vis à vis de sa petite sœur.
Des évitements : Elle fait tout pour ne pas se retrouver dans la même situation et pourtant il lui arrivera de la revivre différemment mais de la revivre sans vraiment le savoir, nous y reviendrons.
Il lui a fallu du temps à Athéna pour prendre conscience de ce choc post traumatique. Il lui a fallu du courage aussi pour décider de se faire aider, accompagner afin de surpasser et d’intégrer ce difficile moment de sa jeunesse à sa vie. Un jour, adulte, elle décide d’écrire à son père, voici un extrait :
“Serais-tu d’accord pour m’écouter ? Je pense que tu me le dois. Je vais t’expliquer comment « ta petite fille » de l’époque a vécu ces moments, je vais t’expliquer la vie que tu as choisie d’éluder au profit de ton confort psychologique et matériel. Que tu le réfutes ne changera rien aux faits, cela s’est passé et tu y étais, et mes amis aussi…. Sans oublier la famille V. , celle qui m’a recueillie le jour où j’aurai pu mourir !”
Dans le début de la reconstruction, l’écriture est un formidable outil. En effet l’écriture permet de prendre du recul, elle a un coté “miroir’ de notre monde intérieur. L’introspection est nécessaire pour écrire. L’écriture permet de remettre en mots des maux que l’on a vécu. Elle nous permet de les accepter, de s’en distancier. Parfois écrire nous entraine à demander une “réparation” “un pardon”. On peut revenir sur ce que l’on a écrit plus facilement que sur un flot de paroles, on peut transmettre notre écrit à un autre ou à d’autres, qui le liront ou pas : cela leur appartient. La (re)lecture peut être douloureuse certes. Mais au fond l’écriture, Athéna l’a compris permet de se libérer de ses chaines, , elle permet d’ouvrir la porte de son inconscient, comme pour l’aérer un peu et permet d’initier un changement voire éventuellement d’ouvrir une relation nouvelle, ce que souhaitait Athéna.
Ecrire fait du bien lors d’une thérapie. noter ce que l’on ressent aide à voir que l’on avance aussi et Athéna en a déjà écrit des pages dans sa thérapie, que l’on pourrait appeler “autothérapie”
Athéna a grandi. Après cette scène de violence elle n’est plus revenue chez son père qui a quand même gardé contact avec elle, mais un jour, lasse, elle lui écrit :
“Je ressens que nos échanges ne sont qu’une mascarade et ne sont absolument pas basés sur l’honnêteté ni la bienveillance. Ils sont ternes et sans grandes valeurs ni convictions. Ils sont juste quelques mots par ci par là pour de ton côté garder un pseudo contact avec ce que tu appelles ta fille mais ce lien s’est fracturé il y a maintenant si longtemps.”
Elle s’est orientée professionnellement dans le milieu du soin, elle a réussi, ce n’est pas complétement par hasard analyse-t-elle. Et puis un jour elle rencontre un homme, un ami, qui lui demande de lui donner un coup de main dans son restaurant. Toujours d’une énergie débordante, Athéna accepte. Mais au fur et à mesure qu’ils font connaissance, elle se rend compte que la compagne de cet homme est entrain de la malmener. Elle se fait manipuler par celle-ci ! La manipulatrice parvient même à obtenir ses numéros de comptes et accède à des sites et commence à “la truander”, elle et son petit ami. Cette femme, derrière l’homme a qui elle a fait confiance, faisant du mal, la renvoie à son traumatisme ! Les vieux démons ressortent, elle s’en veut d’être retombée dans le piège d’une forme de maltraitance . Elle est encore plus décidée à poursuivre la remontée dans son enfance pour ne plus être la proie de telle ou telle géôlière et décide (en plus de se faire accompagner) d’écrire (enfin) à cette femme (dite abusivement belle-mère) qui l’a maltraitée . Elle a compris que la lettre à son père ne suffisait pas pour se relever complétement.
“M, je m’adresse directement à toi car il est temps de rétablir l’Ordre et la Vérité de tes actes et de tes intentions envers l’enfant que j’étais. [… ] Tu es coupable de tout ce dont je vais enfin exprimer alors que je m’étais tournée auprès de toi et de mon père , pour être en sécurité et pour recevoir de l’Amour et de la protection, je voulais te faire confiance , je voulais être bien avec toi parce que si tu rendais mon père heureux alors je me disais que je pouvais l’être avec toi et malgré ça tu as choisi d’incarner un comportement injuste […] Te souviens-tu de la scène où tu as sorti le couteau du tiroir de la cuisine ? Celle où telle une furie tout droit sortie d’un film d’horreur joué dans un hôpital psychiatrique, tu as hurlé “c’est elle ou c’est moi” pour que mon père fasse un choix entre nous deux, tout ça en le pointant ce couteau de boucher vers moi, Je n’étais qu’une adolescente.”
Par cette lettre qui remet en scène le choc vécu, Athéna redonne à sa propriétaire toute la colère, la haine ressentie, la peur de ce jour où elle a pensé qu’elle allait mourir.
Il se peut que cette belle-mère ne se souvienne pas de toute cette scène, il arrive qu’une forme de déni verrouille la mémoire de certains actes et souvenirs violents. Athéna en le lui rappelant lui permet d’en prendre la mesure, et se libère par cette missive du poids de ce choc qui la poursuit. Ses mots sont directs:
“Par cette lettre et en tant qu’adulte je romps tous les liens et me libère de ton emprise, de cette souffrance, cette culpabilité, cette injustice, de ton atteinte à mon intégrité physique et psychologique, de toutes angoisses et de peur parce que je ne suis pas responsable de ce que tu m’as infligé, toi seule et mon père en portent la véritable culpabilité.”
Athéna a envoyé sa lettre. Elle n’est pas certaine que son contenu ait fait prendre conscience à cette femme de la mesure de sa propre douleur. Elle a aussi essayé de reprendre contact avec son père, toujours pris entre l’enclume et le marteau. Il a accepté d’ouvrir les yeux sur le cheminement de sa fille, mais lui n’a pas encore entrepris ce voyage. Est-il seulement prêt à préparer ses bagages ? Ceux de la (re)connaissance des faits, de l’acceptation de la situation, de la compréhension du malheur de l’autre, de la demande de pardon, et de la réparation? Ce n’est pas certain.
Il me semble que cette thérapie pourrait faire l’objet d’un livre et qu’il est compliqué d’en extraire des bribes pouvant vous-même vous aider.
Néanmoins il me faut encore préciser qu’un livre (que je vous recommande) de la psychiatre Marie- France Hirigoyen, a aidé Athéna à se relever intérieurement également: « Le harcèlement moral, violence perverse au quotidien » dont voici un extrait qui lui a permis de fustiger puis de réhabiliter un peu l’image de son père, qui partait régulièrement en déplacement professionnel :
“Le partenaire conjugal de l’agresseur, lui-même dans l’emprise, ne peut que rarement aider ses enfants, écouter leur souffrance sans justifier l’autre, sans se faire son avocat. Les enfants perçoivent très tôt la communication perverse mais, dépendant de leurs parents, ils ne peuvent pas la nommer. Cela est aggravé lorsque l’autre parent, désireux de se protéger, s’éloigne, laissant l’enfant affronter seul le mépris ou le rejet.”
L’ENTREE EN RESILIENCE
Pour finir je laisserai la plume à Athéna pour vous montrer à quel point on peut transformer des évènements cruels et douloureux en une résilience fantastique et vivifiante. Après des jours des semaines de réflexion et de cheminement voici ce qu’elle écrivait à celle qui lui avait fait tant de mal:
“Je tiens à ce que tu saches que tu as été un contre-exemple dont je me suis servie pour esquisser l’aquarelle de ma Vie, c’est avec les pinceaux de l’Amour, de la Gratitude, de la Bonté, de l’Humilité, de la Responsabilité, avec ce Courage, cette force indéfectible, cette puissance de vivre l’Amour de chaque instant présent, en prenant dorénavant soin de moi et des autres que je RENAIS de ton emprise, que je BRISE mes chaînes rattachées à ton ombre cruelle que j’ai su TRANSCENDER en Éternelle Flamme, et Lumière Immortelle ! Du chaos naissent les étoiles … à ta conscience! “
*Athéna est un prénom d’emprunt (rappel c’était la déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse.) Si vous la connaissiez vous trouveriez que ce prénom lui va bien.
*« Le harcèlement moral, violence perverse au quotidien » Marie- France Hirigoyen Psychiatre -Edition : Syros
« -J’appellerai lundi les personnes que je dois appeler pour mon travail ! -Mais lundi c’est férié : c’est le lundi de Pâques ! -Ah oui, eh bien férié ou pas, avec ce confinement on ne se rend pas compte, on est un peu perdu et un peu las ! J’appellerai mardi alors!»
Ce petit échange téléphonique
avec une de mes filles confinée dans une grande ville montre à quel point ce
confinement fait perdre certains repères !
« – Oui mardi c’est plus adapté! — Pâques confinés… ce n’est pas vraiment Pâques! Pâques c’est la famille, le plein air, la joie… : alors là, en 2020 on en est loin !! »
Pas toujours facile il est vrai de prendre de la distance par moment : on en est tous un peu là au bout de 3 semaines de confinement (et un an en 2021 de chaud et froid). Et pourtant le week-end à venir que l’on soit croyant ou non, est le week-end de Pâques.
Ce temps de Pâques est parfois familial ou amical, c’est souvent un temps de retrouvailles, de fête, ou de changement d’air (le printemps est bien installé) car c’est un week-end de trois jours donc! (sauf si l’on est sur le front à cause du coronavirus).
En raison des restrictions sanitaires 2020 et 2021 liées au covid 19 : une grosse coupe est faite dans cette tradition printanière et cela peut entrainer un certain désarroi !
Pour bon nombre d’enfants, la chasse aux œufs va être marquée par le confinement. Mais pas que pour les enfants. A écouter ceux que j’entends, le confinement prive les adultes (parents ou non) mais aussi les grands-parents de leur rapport avec leurs petits-enfants. Ils se sentent notamment privés de contacts (même si en 2021 avec l’arrivée du vaccin les maisons de retraite s’ouvrent de nouveau), de conversations en direct, de jeux, de rire, de transmissions mais aussi d’action. Et ce week-end, le vide va sembler abyssal pour ces grands-parents ou pour les familles séparées (de plus de 10 km, même si une tolérance est en place)!
Néanmoins c’est Pâques et que l’on soit croyants* ou non, il y a un symbole commun à tous : « Pâques est le symbole de la vie » : les journées qui ont bien allongé, la végétation qui repart pour de bon, la vie animale naissante (on cherche des œufs de Pâques), l’envie de faire la fête, de sortir, de vivre de revivre de naître de renaître…
Alors comment fêter la vie, le
printemps, Pâques quand on est dans une ambiance anxiogène (voire triste pour
certains) quand on est confiné voire « enfermé » !
Voici (si besoin est) quelques idées pour compléter les vôtres :
*C’est Pâques, c’est une tradition : les rituels permettent de « mieux vivre » le confinement : donc appuyons-nous sur ce rituel, et,disons-nous que le rassemblement familial sera différé.
*Décorons pour Pâques : fleurir la maison, accrocher des dessins des œufs (gobés puis colorés), préparons les paniers (ou fabriquons-les). Plein d’idées sur ce site !
*Avec les enfants : marquons
(maintenons) ce temps de « chasse aux œufs » toujours très
appréciée : et si l’on n’a pas d’œufs en chocolat, l’on peut cacher des
petits mots gratifiants, des photos, des petites surprises ou des vrais œufs
(durcis) de poule : la chasse aux trésors et la bonne ambiance a autant
d’importance que le trésor lui-même !
*Comme on ne peut pas (beaucoup) bouger : bougeons ce qui nous entoure. Changeons un ou deux meubles de place ce week-end, mettons des photos des absents, écrivons des citations, des devinettes ou dessinons sur une grande feuille punaisée au mur…
*Bougeons aussi les autres
dimensions sensorielles : mettons de la musique, diffusons de bonnes
odeurs (huiles essentielles, parfum, mais aussi cuisine…), créons des espaces
doux de cocooning,
* Prenons l’apéritif, le dessert et/ou mangeons dans un endroit inhabituel de la maison : soyons inventifs, surprenons-nous !
*Marquer ce week-end par des actions un peu exceptionnelles : faire une visio (skype, houseparty, whatsapp…) avec des personnes que l’on aime bien, ou téléphoner à des personnes seules ou vulnérables, ou faire des surprises à des personnes qui sont proches, faire rire ou sourire quelqu’un,osons sonner chez des voisins, appeler la famille…
*Se réjouir d’être en bonne santé ! Et essayer d’avoir une intention, une pensée, pour ceux qui ne vont pas bien. Et… à 20h, applaudissements de soutien si l’on veut !
Cette période de (re)confinement à tendance à nous fragmenter un peu alors : ACTION soyons acteurs, oui, de notre vie même si l’on est confiné, même si l’avenir est incertain ! En tout cas essayons ! Quand on sait que l’étymologie de ce mot « Pâque » veut dire « passer au-dessus », cette définition ne peut que nous aider dans la période actuelle.
Malgré tout : “Joyeuses Pâques ” ou tout simplement : “Passez le meilleur week-end que vous puissiez passer dans cette configuration où l’on n’a peut-être pas vraiment le cœur à la fête.”
Allez faites ou faites-vous un petit plaisir !
Sylvie Etiève 9 avril 2020 revu le 3 avril 2021 !
……………………………………………………………………………………………………………….
*Pour les croyants, difficile de l’ignorer dans une société judéo-chrétienne, c’est la fête la plus importante pour les Chrétiens (résurrection du Christ) : fête de la vie qui l’emporte sur la mort. Pâques, Pessah (Pâque juive qui commémore la sortie d’Egypte), et cette année le Ramadan pour les Musulmans est dans ces mêmes jours. Pour tous les croyants, comme les rassemblements sont interdits, les fêtes de Pâques devront être adaptées cette année 2020.
En ces temps très particuliers de crise sanitaire et sociale, j’ai eu envie de vous proposer chaque soir de décembre jusqu’à Noël une de mes photos (un de mes hobbies favoris) agrémentée d’un conseil, sur ce site et sur FB. C’est une façon de vous rappeler des astuces, de rester en lien avec vous, de partager des éléments de ma pratique de thérapeute-conseils et pour moi d’écrire, ce qui me plait. J’espère qu’il vous plaira, vous aidera. N’hésitez pas à le partager. Un mot, une image peut parfois aiguiller quelqu’un sans qu’on ne le sache vraiment!
1er décembre 2020.
PARLER
C’est évidemment le premier conseil de cette période de l’Avent: la nécessité de parler pour évacuer les soucis que l’on peut porter. Une patiente me disait l’autre jour: “depuis que je mets en mots ce qui me fait souffrir depuis toutes ces années, j’ai l’impression de m’alléger.” Si (ou quand) vous êtes seul(e) vous pouvez essayer la technique de l‘illéisme: vous parlez de vous, de votre préoccupation à la troisième personne du singulier. Cela permet de prendre un peu de recul, et de gérer ses émotions différemment. Bonne première soirée de décembre à vous.
2 décembre 2020.
S’EXPRIMER
La parole n’est bien sûr pas le seul mode d’expression de nos sentiments,
de nos émotions : un regard, un plissement de front ou un sourire en disent
parfois plus que 100 mots.
L’on sait que d’extérioriser nos envies, nos malaises, nos rêves, nos
colères, notre ennui permet un certain équilibre émotionnel.
Une patiente me partageait ceci : « Quand je n’ai pas trop le
moral, je vais dans mon jardin je ramasse ce qui m’inspire et j’en fais une
petite composition dans un joli contenant que je pose sur la table, et ça me
fait du bien. »
Décorer, coudre, chanter, bricoler (scrapbooking, upcycling, masking tape) peindre, modeler, grimacer, photographier, tricoter, cuisiner, partager des publications ou en faire, danser, créer, agir pour une cause, faire de la musique… tous les moyens d’expression sont bons pour être bien dans sa tête.
Je vous propose de tester « l’écriture automatique » (appelée
aussi écriture intuitive). Vous vous installez confortablement
tranquillement, vous prenez de quoi écrire et notez tout ce qui vous vient à
l’esprit sans contrôle sans frein. C’est une façon de laisser un peu la parole
à son subconscient. Cela peut se faire autour d’une question que l’on se pose,
d’une difficulté que l’on rencontre. Puis si des mots sont venus, dans un
deuxième temps vous essayer d’interpréter ces mots, ces phrases. (Si vous vous y essayez, votre retour
d’expérience m’intéresse)
Bonne deuxième soirée de décembre à vous.
3 décembre 2020
RESPIREZ
Heureusement que l’on n’a pas besoin de réfléchir pour respirer ! Le
réflexe respiratoire nous permet donc de nous oxygéner, donc de vivre.
Néanmoins, essayer de contrôler notre respiration automatique peut s’avérer un puissant mode de détente.
Un petit garçon me disait que, quand il avait une évaluation, comme il avait peur de ne pas réussir, et de se faire fâcher, et bien sa respiration se bloquait et il n’arrivait plus à se concentrer. Je lui montrai donc des petits exercices de respiration simples, notamment des exercices de respiration abdominale (la plus efficace en cas de stress).
Essayez :
Installez-vous confortablement
(debout/assis/couché peu importe)
Posez votre main sur votre ventre pour respirer
de façon abdominale
Inspirez profondément pendant cinq secondes.
Retenez votre respiration pendant trois
secondes
Puis expirez lentement par la bouche entrouverte pendant sept secondes
Répétez cet exercice (en relâchant vos muscles) jusqu’à vous sentir plus calme.
Voilà je vous conseille aussi d’aller voir du côté de la cohérence cardiaque et de la méthode 3-6-5 (David O’Hare) “C’est un exercice à faire trois fois par jour pendant cinq minutes à chaque fois. Durant cet exercice, vous devez réaliser six respirations par minute, soit une toutes les dix secondes.” D’où le nom 3-6-5.
Bonne troisième soirée de décembre à vous. A demain.
4 décembre 2020
4
MARCHER
Platon enseignait en marchant, le fait de marcher n’empêche pas l’esprit de
travailler. D’ailleurs nul besoin de vanter les mérites de la marche, bénéfique
pour le corps et pour l’esprit. Mais si ce conseil vient dans les premiers de
mon calendrier Photo-conseil de l’Avent c’est que dans le contexte actuel, on
ressent comme une atteinte à notre liberté de déplacement. Pour aller marcher
un peu il faut se masquer, s’y autoriser… pas naturel tout ça ! Néanmoins
il ne faut pas que ce soit un prétexte pour encore moins marcher… car c’est
prouvé notre sédentarisation porte atteinte à notre moral. Une personne adorant
marcher disait (lors des 1 km autorisé) « j’ai l’impression de tourner en
rond ». Oui on tourne tous un peu en rond dans cette crise, cette petite
bête ravageuse nous fait perdre un peu la tête. Alors marcher (même pas très
loin, même dans son jardin si l’on en a un) nous aide à détendre notre
atmosphère intérieure, surtout si on peut le faire en pleine nature : et
que l’on prend le contrôle sur notre respiration : nos muscles se
relâchent, nos yeux se reposent, notre esprit vagabonde, bref ça fait du bien.
Petite astuce pour marcher plus.
N’hésitez pas à marcher, dans votre maison, dès que vous le pouvez, par
exemple quand vous êtes au téléphone si vous trouvez que votre fauteuil vous
tend un peu trop les bras : hop je marche, et si besoin de sport je monte
et descends quelques fois les escaliers c’est bon pour le cardio 😉 Voilà pensons à envisager de faire
une balade dans le week-end (et surtout s’y tenir : eh eh !)
Bonne quatrième soirée de décembre à
vous, et bon début de week-end (ça y est vous savez où vous irez vous
balader ?)
Sylvie
5 décembre 2020
Manger en pleine conscience, boire beaucoup d’eau
Le rapport à l’alimentation est souvent un signe de notre équilibre. On
connait tous des cas de personnes ayant perdu beaucoup de poids suite à un
deuil par exemple parce qu’elle « n’avait plus goût à rien » et
s’alimentait peu ou mal. La boulimie, l’anorexie sont des troubles du
comportement alimentaire qui doivent être traités par un médecin, un
nutritionniste mais aussi un psychologue.
Au-delà de ces cas un peu exceptionnels la question qui se pose est :
en quoi l’alimentation influence-t-elle notre bien-être psychologique ?
La qualité et la variété de notre alimentation a une influence
physiologique sur notre cerveau. Et c’est bien le cerveau qui envoie les
hormones de stress (cortisol) mais aussi de bien-être (ocytocine).
Par ailleurs nous mangeons souvent tout en faisant autre chose comme
regarder un écran par exemple parfois en travaillant même. Et l’on sait que
cela n’est pas forcément bon pour la santé : car on mange plus vu que la
satiété est retardée (surtout si l’on mange des aliments transformés (exemple
de l’expérience de la satiété : 2 pommes croquées/ contre une compote faisait
l’équivalent de 9 pommes), on mâche moins ce qui influence la digestion…
Parfois l’on mange sans avoir faim, personnellement il m’arrive de manger le
quignon de pain en sortant de la boulangerie (malgré le masque !!) Donc manger
en pleine conscience peut améliorer notre relation à la nourriture. A la petite
maison au cèdre les enfants qui viennent s’exercent à cette pratique avec
l’exercice de la fraise tagada : ils adorent. En voici le principe :
Observer ce que l’on mange, essayer de le passer par les 5 sens : ce
que je vois (la vue compte beaucoup), ce que je sens, ce que je perçois du
toucher de la texture en mastiquant, ce que je goute, ce que j’entends autour
de moi peut aussi avoir une influence. Je fais des pauses.
Puis je le mange lentement en mâchant une dizaine de fois (suivant
l’aliment) et j’analyse mes sensations : chaud froid glacé, croquant
fondant, dur, friable, sucré, salé, insipide, piquant, doux…
J’écoute mes pensées (envie d’en reprendre ou pas ? cela me rappelle-t-il
un souvenir ? et je prends de la distance avec.
Enfin j’exprime une reconnaissance envers ce repas et la chaine qui est
derrière : qui l’a fait, acheté, conçu…
Evidemment c’est un
exercice ponctuel mais qui apporte une certaine amélioration dans notre vie
quotidienne quand on le pratique de temps en temps.
Bon appétit.
Bonne cinquième soirée de décembre à vous.
6 décembre 2020
FAIRE SILENCE
…
…
…
… chut 🙂
7 décembre 2020
Aller à la rencontre de …
Aller à la rencontre de…
Le besoin d’interactions sociales est l’un des besoins essentiels de notre développement.
Et c’est en allant à la rencontre de l’autre que l’on va « nourrir »
ce besoin. Un bébé ne vit que s’il a des personnes qui s’occupent de lui. Le
parent qui va s’occuper de l’enfant qui pleure pour le consoler, le nourrir,
prendre soin de lui va lui permettre de grandir de façon sécure, de vivre.
Aller à la rencontre de l’autre, que ce soit à sa demande (comme la mère
vers son nourrisson) où pour notre propre compte est en général constructif. On
voit avec la crise sanitaire, que le fait de ne pas pouvoir aller à la
rencontre de sa famille de ses amis provoque des troubles parfois graves sur le
moral voire la santé de certains. Certaines personnes âgées ont vécu le syndrome
du glissement : se sentir abandonné donc abandonner la vie (les maisons de
retraite sont d’ailleurs restées ouvertes lors de ce deuxième confinement).
Testons l’altérité, la différence, prenons de la distance avec nos a priori nos
conditionnements, parlons, écoutons, rions, aidons, demandons de l’aide …
allons à la rencontre de l’autre quel qu’en soit le motif. Montaigne suggérait
il y a quelques siècles que d’aller rencontrer l’autre permettait de mieux se
connaitre soi-même :
Discutons un peu plus avec ceux qui ne sont qu’à quelques mètres
Téléphonons à des proches
Echangeons avec nos voisins
Envoyons un message à qui l’on veut
Promenons-nous sur la place de notre commune
Echangeons sur les réseaux sociaux
Allons rendre visite à une personne seule
Jouons avec d’autres
Allons aussi à la rencontre : d’un auteur (en lisant un livre), d’un
artiste (en écoutant son art), d’un groupe de projets, de la nature…
Allons à notre propre rencontre : une personne traversant un deuil me
disait qu’elle se découvrait elle-même en re-découvrant la vie de sa mère au
travers de ses écrits.
Merci d’être venu(e) à ma rencontre au travers cet article.
8 décembre 2020
RESTER PATIENT
« A
qui sait attendre, le temps ouvre ses portes » nous dit le proverbe.
Il
faut parfois beaucoup de patience pour obtenir ce que l’on désire.
Dans notre société de l’immédiateté, et de l’éphémère, la patience n’est pas toujours nécessaire. Et pourtant, des événements de la vie demandent du temps, beaucoup de temps : la grossesse, l’apprentissage, le deuil, … et cette satanée crise qui nous empêche de voir certains êtres chers… Pour avoir rencontré un certain nombre de personnes âgées ces derniers jours, j’ai encore constaté que cette crise covid (sans borne temporelle) les démoralise plus que tout ! Le temps est parfois incompressible et il nous faut le dompter, avant qu’il nous dévore.
Parmi
les exercices que je propose aux enfants dans mes ateliers il y a une minute de
silence pendant laquelle on se concentre sur nos 5 sens, le sablier décomptant
le temps. Plusieurs parents m’ont demandé surpris « ah oui il a été
capable de ne pas parler pendant une minute. » Sans problème !
Le
propre du calendrier de l’Avent est de ponctuer le temps pour aller patiemment
vers une échéance précise, nous sommes à 1/3 du chemin.
Qu’est-ce
qui doit ponctuer votre temps d’ici Noël ?
Bonne huitième soirée de décembre à vous.
9 décembre 2020
VOIR LA VIE EN GRAND
Les optimistes vivent plus longtemps et en meilleure santé, postulat vérifié qui ne peut que nous encourager à rester (ou devenir) optimiste. Pour se faire la psychologie positive PEUT nous aider. On doit l’idée de la pensée positive à un pharmacien français, Emile Coué, en effet il avait constaté-dans les années 1920- que les clients à qui il conseillait de se répéter des phrases positives se portaient mieux : « la méthode Coué » Puis la psychologie positive s’est développée aux Etats Unis il y a une bonne vingtaine d’années: le but est d’utiliser tout le potentiel qui est en nous pour aller mieux : comportements, pensées… tout ce qui fonctionne bien plutôt que le reste. Une patiente se trouvant assez négative trouvait que rien n’allait donc, en l’aidant à faire un travail sur elle ; elle gagna en bien-être et elle me dit après plusieurs semaines « depuis que j’ai arrêté de me plaindre je vais deux fois mieux. » De positiver, permet au cerveau d’être plus serein. Il faut par exemple veiller aux mots que l’on emploie (éviter les négations non enregistrées par le cerveau) Par exemple : “je ne veux pas avoir peur pour l’avenir”. Le cerveau retient “peur pour l’avenir”. Il faut transformer en disant « je veux être rassuré, calme pour l’avenir ». Alors à votre tour, essayer d’analyser une phrase négative pour la transformer en positive.Un bémol, si l’on a une faible estime de soi, ou si l’on déprime trop cette pensée positive n’est pas forcément aidante, donc prudence, elle ne règle pas ce qui va mal, elle améliore juste ce qui pourrait aller mieux.Mais cela n’empêche pas de voir la vie en grand voire en rose car vous connaissez la célèbre citation de l’Oscar Wilde : « il faut toujours viser la lune, car en cas d’échec on atterrit dans les étoiles.»Et vous quel est votre projet le plus grand, le plus fou ?Bonne neuvième soirée de décembre à vous.(Photo SE: Valençay aux chandelles ( Noël 2015))
10 décembre 2020
Accueillir
Je ne parle pas de l’accueil de l’autre quel qu’il soit qui pour moi coule
de source.
Quand je parle d’accueillir cela se passe au niveau des émotions. On a
parfois tendance à refouler certaines émotions en se disant : « ce
n’est rien », « je ne vais quand même pas pleurer », « ça
passera comme c’est venu » etc parfois il est psychologiquement plus
bénéfique d’accueillir l’émotion quand et comme elle se présente. De ne pas
culpabiliser, ni de ressentir une certaine honte, Puis effectivement de prendre
un peu de recul pour la contenir si cela est nécessaire (pleurer devant un film
émouvant, cela ne gêne personne. Piquer une colère au bureau, c’est un peu plus
inapproprié). Donc n’hésitons pas à accueillir nos émotions,
écoutons-les : que nous disent-elles ? à quoi elles nous
raccrochent ? qui a-t-il derrière ? N’est-ce pas la goutte d’eau qui vient
de faire déborder le vase (rempli de quoi d’ailleurs le
vase ?) ? Un patient me racontait que quand il était au lycée, en
internat, il s’y trouvait tellement mal (triste) qu’il avait des éruptions
cutanées (type eczéma) toute l’année, qui se calmaient l’été. Jamais il n’avait
osé dire son mal-être de peur de passer « pour une
mauviette » !! Alors oui apprenons à nous écouter, accueillons nos
ressentis nos sentiments nos émotions (peur, tristesse, colère et joie) extériorisons-les
et canalisons-les avant une somatisation désagréable.
Petit exercice : demandez-vous ce qui vous met en colère
« aujourd’hui » ? ce qui vous fait peur ? ce qui vous rend
triste ? et enfin ce qui vous rend joyeux ? Puis essayer de voir ce
sur quoi vous pouvez agir pour ces émotions pour les éviter ou les revivre.
Allez réfléchissez bien puis détendez-vous.
Bonne dixième soirée de décembre à vous.
11 décembre 2020
Mettre de la douceur dans la vie.
La période anxiogène de 2020, nous a rendu tous un peu aigris, fatigués, méfiants, craintifs, un peu agressifs voire bouleversés par la covid.
Il est donc d’autant plus urgent que de s’offrir des moments de douceur pour calmer l’anxiété qui rode.
Une petite fille venant en thérapie me disait que quand elle était triste, caresser
son chat lui faisait du bien car il était doux : les animaux sont parfois
de réelles aides dans la vie de certaines personnes. La douceur on peut la
créer de différentes manières comme les caresses les massages les câlins la
douche chaude les chaussettes plaid, la couverture pondérée : tout ce qui
va passer par le sens du toucher. Et bien sûr cette douceur se ressent aussi quand
elle met en jeu d’autres sens : une lumière tamisée, une bougie pour la
vue, une musique douce pour l’ouïe, une tisane au miel pour le gout, des huiles
essentielles pour l’odorat, et ce ne sont que de simples exemples : vous
avez vos propres ressources. Mais nos ressources nous ne les exploitons pas
toujours « la flemme » et c’est dommage car c’est souvent en mettant
en place des petits plaisirs, des petits moments tout doux à vivre au moment
présent que l’on arrive à ce fameux « lâcher-prise ».
Et vous qu’est-ce qui est doux pour vous ? Savez-vous vous octroyer
ces petits moments de douceur ? Savez-vous les partager ?
Bonne onzième soirée de décembre à vous.
12 décembre 2020
EQUILIBRER
Certains travaillent trop, d’autres ne sortent jamais. Certains font
énormément de sport, d’autres sont scotchés devant un écran « total »,
… on pourrait trouver des dizaines d’exemples et de contre-exemples de
personnes vivant avec excès certaines parties de leur vie et en négligeant d’autres !
Pourtant l’on sait que d’être capable d’un certain équilibre entre vie
professionnelle, vie personnelle (famille/couple ou pas), vie sociale, est source d’harmonie.
De même, le fait d’avoir un esprit sain dans un corps sain « Mens sana
in corpore sano » nous conduit à un bien-être général, bénéfique
pour soi et ceux qui nous entourent.
Se
demander s’il y a une harmonie entre soi (son couple, sa famille) avec son
environnement fait aussi partie des questions à se poser dans cette quête d’accord
avec soi-même.
Une
patiente est venue en thérapie car elle travaillait beaucoup (trop) et dans des
conditions tellement tendues qu’elle en avait « abandonné »
disait-elle son mari, ses jeunes enfants. Proche du burn-out elle était décidée
à faire une pause professionnelle pour rééquilibrer sa vie. Elle a réussi par
sa détermination sa réflexion et surtout ses actions à « redistribuer »
les énergies de façon cohérente dans ses différentes sphères de vie.
A votre tour posez-vous les questions sur votre implication dans vos différents domaines de vie : y a-t-il un bon équilibre ?
si oui BRAVO ! si non : ne vous découragez pas : se poser la question est un pas vers cet équilibre.
Merci de
votre lecture.
Bonne douzième soirée de décembre 12-12-2020 (sacré équilibre dans cette date!)
13 décembre 2020
Savoir se ressourcerS
Il vous est certainement déjà arrivé de vous installer l’été près d’une
source et de vous rafraichir de cette eau arrivant continuellement du cœur de
la terre : comme un cadeau de la nature, parfois même bénéfique pour la
santé (comme celle des stations thermales.)
D’un point de vue psychologique (et pourquoi pas spirituel) se ressourcer
est un peu la même démarche : aller dans un lieu, ou près de quelqu’un qui
nous rafraichit si l’on est en effervescence neuronale ou qui nous réchauffe si
l’on se sent un peu perdu dans le blizzard de nos pensées. Prendre du temps
pour soi pour être là où l’on est bien un certain temps pour repartir « les
batteries rechargées ». Un de mes patients me disait que ce qui le « rechargeait »
c’était d’aller faire une grande promenade en forêt (ce que je ne peux qu’approuver
étant moi-même adepte de sylvothérapie 😉 ). Après ce temps pour lui il se sentait reposé, apaisé, il avait pris de
la distance avec les événements de sa vie un peu tumultueuse.
Oui aller dans la nature permet de se ressourcer bien sûr, faire du sport
pour certains, partir aussi, voir du monde, faire un feu, méditer, lire, faire
une séance cocooning, parler, écrire, créer, déculpabiliser, rêver, se reposer,
dormir, faire un soin, et éteindre son téléphone … chacun a son style. Ce qui
compte c’est de s’écouter pour savoir ce qui ressource et le mettre en place.
Enfin on se ressource en étant avec les personnes avec lesquelles on est le
plus attaché : alors vous connaissez-vous ces personnes (d’attachment) ?
Pour le confirmer : imaginez que vous ayez le choix de passer la soirée tranquillement
de ce dimanche soir avec qui vous voulez (une ou deux personnes pas plus) :
à qui pensez-vous ? Et bien ce sont ces personnes qui comptent pour vous,
planifiez une rencontre avec (même si elles ne sont plus là : en créant un
temps de souvenir par exemple).
Bonne treizième soirée de décembre
CHANGER D’ANGLE
Savoir se mettre à la place de l’autre est la base de l’empathie. Les
personnes qui parviennent à se décentrer pour essayer de comprendre ce que
l’autre peut ressentir ont souvent une capacité à savoir relativiser, tempérer,
pacifier les évènements conflictuels.
Au-delà de la nécessité à être empathique avec son prochain, savoir changer
d’angle permet parfois de mieux analyser sa propre vie.
Il m’arrive en thérapie d’analyser des situations d’un point de vue
absolument pas envisagé par le patient. Notamment lorsque l’on est dans des cas
de transfert familial : c’est-à-dire des moments de vie où (un membre de)
la famille reproduit des modalités de fonctionnements relationnels. Au sein
d’une famille des projections ou des identifications se réalisent de façon
consciente ou inconsciente entre les membres. Parler avec un professionnel ou
une tierce personne, peut permettre de changer d’angle et donc d’envisager le
présent différemment.
Parfois même l’on peut être convaincu que l’autre pense « cela »
de nous et nous avons donc une fausse
croyance. Je me souviens d’une thérapie familiale (parents et deux grands
enfants-jeunes majeurs) où je demandais à chacun de donner une qualité de celui
qui se présentait. Et je revois les yeux de la jeune fille quand son
« grand » frère a dit qu’il la trouvait « très
courageuse ». Elle n’en revenait pas, « pour une fois il avait dit
quelque chose de positif sur elle, elle qui pensait qu’il la trouvait
« gnan gnan… ». La mère avait pris le risque d’entrainer toute la
famille en thérapie et celle-ci redonna (entre autre) confiance à cette jeune
fille.
Ce qui est important pour nous l’est moins pour l’autre. Parfois un
évènement désagréable qui nous touche peut faire sourire la personne à qui on
le raconte ou qui en est témoin. Une chute peut faire sourire celui qui la voit
et pleurer celui qui la subit !!!
Et vous êtes-vous capable, dans une situation qui vous préoccupe de changer
d’angle ? de sortir de la boite ?
Sinon, comment faire ? (Suivant la situation)
En parler avec quelqu’un, lui demander son avis, son point de vue.
Imaginer la personne qui vous pose problème dans une autre situation
(exemple : quand elle était enfant)
Porter un regard bienveillant sur la situation.
Se dire : j’écoute.
Eviter de trop se plaindre.
S’interdire de culpabiliser.
Voir le verre à moitiè…
Se demander ce que va m’apporter cet évènement.
Peser le pour et le contre (et pondérer les arguments)
Envisager la résilience si la situation est critique : comment, malgré
tout rebondir ?
Bonne quatorzième soirée à vous, merci aux fidèles qui me lisent.
15 décembre 2020
SOURIRE
Un proverbe chinois nous dit :« Sourire trois fois tous les jours
rend inutile tout médicament.
Alors allez-y souriez 😉
Le sourire (et non le sous-rire) est effectivement très bon pour notre
santé, tant physique car il raffermit les muscles de notre visage, que mentale,
car lorsqu’on sourit le cerveau libère les hormones du plaisir (la dopamine) et
va réduire notre stress (moins de cortisol (hormone du stress) émis).
Ça c’est de votre côté, mais en face de vous, si quelqu’un sourit (un
sourire franc évidemment) cela va aussi vous faire beaucoup de bien, d’autant
plus si vous appréciez cette personne : « Il enrichit celui qui le
reçoit sans appauvrir celui qui le donne. » dit le célèbre poème.
Il existe différents types de sourires qui impliquent différentes émotions allant du sourire de la joie au rictus de la peur. Du sourire de politesse au sourire séducteur ou complice ou encore sadique. Le sourire est vraiment un autre langage. Le sourire de la jeune fille de ma photo exprime sans un mot sa joie de voir un peu de neige. Le sourire est vraiment un autre langage. Alors ne nous en privons pas, même dans des moments difficiles : c’est un allié.
Alors sourions, souriez 🙂 même à vous-même.
Bonne quinzième soirée de l’Avent (J-10 avant Noël ça fait sourire non ?)
le 16 décembre
AGIR
« Je suis là (las) sur mon canapé, je me morfonds, je végète, je
procrastine, je tourne en rond dans ma tête et je n’arrive pas à me décider sur
ce que je dois faire ou pas ?»
Quand on se trouve (et cela peut arriver à tous) dans la situation de cette
patiente qui déprimait sur sa situation personnelle, une petite méthode, plus
que basique, vous allez voir, peut-être appliquée.
Il s’agit de se dire « aller, 1,2,3, action » et hop on se
lève !
Le fait de compter et de savoir qu’au bout (du compte) l’on va agir,
fonctionne, car, le cerveau est « mis en alerte » donc on
« le » sort du cercle léthargique dans lequel on a glissé. C’est
comme la bille qui tourne dans une assiette dans laquelle on donne « une
pichenette » pour l’extraire de cette force centrifuge.
De même l’on a parfois du mal à se décider pour prendre une décision, et la
réflexion, le dialogue, la prise de conseils sont en soi des actions. Mais à
trop repousser l’action, on perd du temps de l’énergie de l’enthousiasme. Je me
souviens de la surprise de beaucoup de personnes (voire longtemps après) le
jour où j’ai décidé de faire une reconversion professionnelle- à 50 ans-, mais
ce n’était qu’en agissant (se reformer, s’investir, prendre le risque de,
essayer…) que je savais si le choix était bon.
Donc oui l’action apporte souvent la réponse à nos questionnements.
Ah oui, (mais je ne peux pas tout approfondir), retenez aussi que :
rendre service à quelqu’un (ce qui est une (bonne) action) permet de canaliser la
colère qui peut être en soi !
Je vais de ce pas, faire chauffer la soupe d’ailleurs !
Bonne seizième soirée de décembre.
« Aller, 1, 2, 3, action » 😉
17 décembre 2020
SE RECONNECTER A SOI
Etre à l’écoute de ses besoins
On est parfois plus dans le paraitre, l’avoir que dans l’être. Ce n’est pas un scoop.
Je reçois assez régulièrement des patientes (même avant la crise sanitaire
covid) qui me résument leur situation en disant « j’ai tout pour être heureuse
mais je ne le suis pas. » Ces personnes ont un travail (choisi, enrichissant),
de quoi se loger, une vie de famille normale, voire une vie de couple apaisée,
une bonne santé des amis… mais « bof » ce n’est pas la joie.
Alors la première démarche que l’on entreprend c’est de sonder si réellement elles ont tout pour être heureuses et surtout qu’est-ce qu’être heureuses à leurs yeux. Le « tout » est souvent en terme de possessions de réalisations de positions. Et même si cela est important ce n’est pas toujours l’essentiel.
Quand on analyse plus finement on trouve assez souvent ce qui manque dans cette vie. Et ce qui manque c’est généralement situé autour de certains besoins non satisfaits.
Vous connaissez très certainement la pyramide de Maslow et ses célèbres besoins avec à la base les besoins (fondamentaux) physiologiques puis les besoins de sécurité, d’appartenance et d’estime et tout en haut de cette pyramide le besoin d’accomplissement (plus philosophique voire spirituel). La base, est, en général, solide mais lorsque l’on monte dans cette pyramide on s’aperçoit que les manques sont là : manque d’affection, d’accomplissement, de confiance et de respect de soi, manque de reconnaissance –parfois de la reconnaissance d’une souffrance présente ou passée- Je pense à cette maman dont le fils est parti vivre à l’étranger et dont elle n’ose pas parler pour partager à quel point ce choix de vie la peine : elle n’est pas reconnue dans sa souffrance qu’elle n’a d’ailleurs pas envie de faire paraître dans sa famille pour ne pas pénaliser le choix de son fils (mais ne le ressent-il pas malgré ce non-dit?).
Se reconnecter à soi, comme le dit Marshall Rosenberg fondateur de la communication non violente, c’est : « avoir conscience de nos besoins, c’est être en contact avec ce qui compte pour nous, en tant qu’êtres humains, pleinement vivants. Se connecter à ses besoins, c’est se relier à la vie en soi. »
Et vous alors avez-vous des besoins non satisfaits (on peut en dénombrer une centaine) qui font que votre bien-être en est parfois un peu altéré ?
Les sonder est déjà un premier grand pas !
Soyez-heureux.
Bonne Dix-septième soirée de l’Avent.
18 décembre 2020
PREVOIR et s’adapter
Plus de femmes que d’hommes suivent ce calendrier de l’Avent. Et je crois
que je ne dois pas trop me tromper en disant que l’organisation des fêtes de
fin d’année repose un peu plus sur les épaules des femmes, des mères… les
commentaires pourront tempérer ou corroborer mes propos. Mais quand on parle de
charge mentale on sait qui elle concerne le plus 😉
Donc « prévoir » « organiser » « anticiper »
sont des verbes avec lesquels chacun jongle différemment. « Ce sont des
facultés que nous avons de prendre des décisions en étant capable de prévoir
les conséquences sur le plan temporel et spatial. » nous enseigne la
psychologie. Nous faisons appelle à notre imagerie mentale : si, (par
exemple) vous pensez à un repas de fête que vous devez organiser, beaucoup
d’images mentales apparaissant (elles durent le temps d’un battement de
paupière) et suivant votre disponibilité ou votre capacité vous allez projeter
ces images en action (penser au menu, aux boissons, aux achats, à la
confection, à la décoration…) un certain nombre d’actions parfois freinées
par « le quotidien » et de nouvelles pensées en découlent encore et
encore. Et parfois on se surestime un peu où l’on n’ose pas trop déléguer ou
demander de l’aide… alors on rumine, on fatigue, on s’énerve où l’on est
insatisfait…
Quelques clés (que je rappelle juste) pour s’en sortir posément.
Echanger et se faire aider : la coopération dans un foyer est juste
« normale ».
Partager les taches et valoriser ce qui est fait (par soi, par les autres)
Faire des listes, noter ces idées : et cocher ce qui est fait (c’est
bon pour le moral) !
Prendre de l’avance (si c’est possible), planifier.
Prioriser (ce qui est indispensable, ce qui est facultatif)
Connaitre ses limites et les respecter. (Savoir dire ‘stop’) Faire des
pauses.
Ne pas mettre la barre trop haute : qu’est ce qui compte le plus dans
cette situation ?
Rester souple et souriant.
Et s’adapter (à l’imprévu)
19 décembre 2020
SE SOUTENIR
« C’est incroyable, quand je pense que l’on habitait à côté de cette
personne et que l’on ne savait pas qu’elle n’avait pas de chauffage l’hiver, ça
m’attriste. »
Cette dame qui parle de sa voisine en ces termes ressent beaucoup de
culpabilité en évoquant cette nouvelle. Car sa voisine par amour-propre ne
souhaitait pas faire savoir sa précarité.
« J’avais bien des doutes mais bon on ne peut pas s’immiscer dans la
vie des gens, s’ils ne le souhaitent pas. »
C’est en lui apportant un colis de Noël de la part de la commune (elle n’avait
pas ouvert, donc son colis avait été donné à sa voisine) qu’elle l’a découvert …
Des personnes seules, isolées, faisant attention à ce qu’elles dépensent il
y en a plus que l’on pense, vous le savez. Alors que faire ?
Comme dirait « la légende du Colibri » (Pierre Rabhi) :
faisons notre part aussi modeste soit-elle.
Et en cette période de l’Avent (où à cause de la crise sanitaire) de plus
en plus de foyers sont dans la difficulté, si nous avons la chance d’avoir « l’essentiel »
ouvrons les yeux, et faisons notre part. C’est bon pour les autres, certes, mais
c’est un excellent stimulateur pour soi,
alors essayons :
D’aider
De donner
De savoir recevoir
De créer du lien social
De partager ce que l’on a
D’être à l’écoute
De proposer son épaule
D’être empathique
Et au-delà d’être juste humain, cette création de lien social consolide l’un
des trois piliers de l’estime de soi que sont :
Les vacances scolaires ont commencé avant-hier, elles donnent le « la » au rythme social qui se ralentit. Au contraire pour d’autres la fin de l’année est signe de travail supplémentaire, de bilan, d’inventaires, de ventes, de confection…néanmoins en général beaucoup de salariés sont en vacances la semaine Noël/nouvel an.
Quelle que soit sa situation, l’importance de faire de vraies pauses n’est pas à démontrer, cela permet d’ avancer sereinement, de limiter son stress et sa fatigue et de rester productif. On sait que le cerveau est moins concentré au bout de 90 minutes : qu’il a besoin de « s’oxygéner » pour redevenir efficace, 90 minutes correspondent aussi au cycle du sommeil.
Même si nous savons tous que cela est important seulement une personne sur quatre va s’octroyer des temps de pause… au détriment de la santé (physique et mentale). Et à ne pas prendre ce temps de pause, on court vers notre objectif, et nous pouvons faire des erreurs qui finalement nous ralentissent; exemple oublier de faire le plein de sa voiture car l’on est pressé d’arriver où l’on va, ou comme quelqu’un que je connais, prendre un billet de train un peu rapidement et s’apercevoir le jour “j” qu’on l’a pris dans le mauvais sens 😉
La pause permet de se détendre de se recentrer de se reposer, l’on connait l’efficacité de la légendaire sieste de Winston Churchill qui en se reposant dans un moment de « coup de barre » dirions-nous trivialement, respectait son rythme biologique. Une petite sieste compense parfois un mauvais sommeil. Les chronobiologistes (scientifiques qui étudient les rythmes biologiques d’un individu) ont appuyé les connaissances ancestrales portant sur les différences de rythme. Trois rythmes donnent le tempo à notre vie : le rythme circadien (sur 24h jour/nuit) le rythme infradien (d’une durée supérieure à 24 comme les saisons, le cycles menstruels), et le rythme ultradien, (durant moins de 24 h, comme le rythme cardiaque). Tous ces rythmes influencent nos comportements, alors apprendre à se connaitre à s’observer et respecter ces différents rythmes ne font de nous que des personnes « bien dans leur peau, bien dans leur tête » et n’est-ce pas là le plus important ?
Petit exercice pratique d’observation: soyez attentifs, quand vous avez un petit frisson le soir c’est que vous êtes prêt à vous reposer, car le corps baisse en température lorsque l’on dort : écoutez votre corps, il vous le rendra.
Merci de vous être octroyé un temps de pause pour lire cette publication.
21 décembre 2020
Mettre de la lumière dans sa vie
Nous sommes le 21 décembre et c’est donc
le solstice d’hiver. La nuit la plus longue de l’année est (quasiment) passée,
donc la journée la plus courte aussi : Yes !
Nous allons grignoter quelques minutes
de jour tranquillement et de plus en plus en janvier et ce jusqu’au 21 juin,
solstice d’été.
Nous rentrons dans la période des trois
mois les plus froids, et, comme le soleil ne brille pas longtemps, la lumière
fait défaut. Ce manque de soleil entraine une baisse de la production de la
sérotonine (hormone du bien-être) et c’est pour cette raison que beaucoup de
gens n’ont pas trop le moral. Une patiente me disait qu’elle détestait l’hiver
qu’elle aimerait être une marmotte et dormir la moitié de l’année. Bien
entendu, la météo n’était pas la seule cause de son mal-être.
Alors nous devons réagir en mettant de la lumière dans notre vie.
*La première action : dès qu’il est
là, on fait une petite cure (essentielle) de vitamine D en se mettant au soleil
(même quelques instants derrière sa vitre).
*Même s’il n’est pas là : on sort
pour absorber un peu de lumière naturelle.
*On préfère les espaces lumineux aux
espaces sombres.
*On peut bien sûr mettre de la lumière
de façon artificielle : avec de la luminothérapie.
*On profite de ce qui nous
illumine : un feu de cheminée, des miroirs, une jolie lampe, une bougie
allumée, une guirlande lumineuse, des lumières extérieures (type lumières de
Noël), mais aussi des images/photo agréables qui illuminent notre vie.
*Et le soir on regarde la lune, les
étoiles (très symboliques les étoiles). D’ailleurs, ce soir, regardez donc, si
(pas de nuages) vous pouvez observer la conjonction Jupiter/ Saturne :
c’est un événement exceptionnel d’alignement de planètes.
*Et si vous ne les voyez pas : gardez quand-même des étoiles pleins vos yeux : c’est beau !
22 décembre 2020
SE FAIRE PLAISIR et faire plaisiS
« En sortant de votre cabinet
l’autre jour, je suis allée chez le fleuriste m’acheter un bouquet de 4 lys, et
de quoi faire de bonnes tomates farcies. Je me sentais tellement mal, que je
savais, comme vous dites, que mettre des actes concrets me feraient du bien.»
La vue et l’odeur des lys, la
préparation des tomates farcies, et leur dégustation ont en effet mis du baume
au cœur de cette jeune patiente.
Ce ne sont là que des petits plaisirs et
l’on sait bien que ce ne sont pas cela qui contribuent au bonheur mais au
mieux-être. En effet se faire plaisir, enclenche ce qu’on appelle en
psychologie le système de récompense dans notre cerveau et libère de la
dopamine. Cette hormone va nous donner une agréable sensation, elle va apaiser
nos tensions, diminuer notre stress, nous détendre, nous rendre de meilleure
humeur, nous rendre plus fort et donc améliorer notre estime de soi.
Ça vaut le coup non ?
Alors lister ce qui vous fait plaisir,
ou ce qui vous a déjà fait plaisir pour renouveler l’expérience.
Et puis en cette période d’avant Noël et
du temps des cadeaux, faire plaisir à l’autre en lui préparant un cadeau
procure souvent ce plaisir.
Faisons-nous plaisir, et faisons
plaisir : on a tout à y gagner.
Bonne vingt-deuxième journée de
décembre.
(Une de mes –quatre- filles m’a dit : « oh, j’ai du retard dans la lecture de tes publications, ça fait beaucoup à lire du coup ! » donc aujourd’hui j’ai essayé d’être plus courte : pour lui faire plaisir 😊, et pour me faire plaisir une autre m’a proposé de prendre une de ses mythiques photos.)
23 décembre 2020
CREER
CREER
CREER : Symboliser, imaginer, fabriquer, rêver.
C’est sur cette composition florale où
de multiples créateurs se sont succédés que je démarre cette avant-dernière publication
de l’Avent. De celui qui a planté le buis il y a fort longtemps, à celui qui
l’a imaginé en forme de bougeoir à 6 trous, aux deux hommes qui l’ont taillé,
poncé, à celle qui a installé les bougies, et au créateur floral à qui il a été
confié pour finaliser ce très beau cadeau de Noël 2019 : la création,
l’imagination, la fabrication à jalonné cette composition.
Ressorti cette année (sans les fleurs
bien sûr) ce bougeoir est, pour moi, un objet hautement symbolique.
Les émotions ont un rôle fondamental
dans la situation de création (quand je vous dis, par exemple que ce bougeoir
est symbolique c’est qu’il représente un lien familial fort (famille = lieu
d’émotions). Et inversement la création joue un rôle reconnu dans la régulation
de nos émotions. Repensons à nos grands artistes, poètes, musiciens, peintre,
ils trouvaient leur équilibre …
Une expérience a montré que la
créativité était meilleure quand les émotions de joie ou de tristesse étaient
présentes que quand les états émotionnellement étaient « neutres ».
Vous connaissez tous les biens-faits de l’art-thérapie, le pouvoir du rêve, le
plaisir de la fabrication, la nécessité du symbole… alors ne nous en privons
pas : créons, imaginons, fabriquons, rêvons et symbolisons quand le besoin
s’en fait sentir.
Bonne vingt-troisième soirée de l’Avent.
24 décembre 2020
AIMER
AIMER
Voilà c’est la dernière photo-conseils,
et en cette veille de Noël il m’est difficile de ne pas terminer sur ce conseil :
Aimer
L’Amour est souvent sous-jacent à la
plupart des thérapies que, modestement je mène depuis 3 ans et demi à la petite
maison au cèdre.
Aimer
Désaimer
Se sentir aimé(e)
Ne plus/pas se sentir aimé(e)
Se sentir mal aimé(e)
Ne pas s’aimer soi-même (pourtant l’amour
de soi est lui aussi un pilier de l’estime de soi)
…
Tous ces sentiments sont au cœur des
séances !
Pas besoin de redire la puissance de l’Amour
dans nos vies, décliné en : aimer, chérir, être amoureux, se plaire,
affectionner, apprécier, se plaire, s’attacher…
Et même si Victor Hugo a raison quand il
dit qu’« aimer c’est savoir dire je t’aime sans parler. » Ne nous
privons pas d’offrir des paroles d’amour, sans les galvauder, à ceux que l’on
aime : c’est un beau cadeau !
Bonne soirée à vous chers lecteurs de ce calendrier de l’Avent, qui se referme ce soir, veille de Noël.
…
PS : Vous allez penser que ma photo est un peu clichée, pas très Noël, mais nous avons aimé ce jour de fête (si rare en 2020) où ces deux amoureux (que l’on connait de très près) ce sont engagés par amour sur le chemin de la vie.
covid 2: RESPECTER LES RECOMMANDATIONS D’ HYGIÈNE :
*Pour lutter contre la progression du virus: Ne se déplacer que pour des raisons importantes et garder de bonnes distances si l’on doit se déplacer, se laver les mains souvent, poser ses chaussures, …
Cela va permettre de se sentir “en accord” avec soi et en communauté avec les autres.
covid 3: RESTER EN LIEN
*Notamment avec les personnes seules (proche ou éloignée) le téléphone, internet ne s’occupe pas de la distance, et le courrier circule encore et là les réseaux sociaux sont géniaux pour cela.
*Se donner le challenge solidaire : je contacte au moins 2 personnes par jour : 1 parent, 1 ami, 1 voisin.
*Proposer de l’aide tout en respectant les distances : aller chercher le pain, les courses, les médicaments de quelqu’un.
*Je regarde à ma fenêtre et je fais un signe à des voisins: juste un petit coucou ou un échange de quelques mots: c’est réconfortant.
*Etre vigilant si l’on est confiné à plusieurs que le communication ne se détériore pas. Prendre des temps de recul, de mise au point réciproque, savoir tourner la page et faire des concessions (de toutes parts).
*Profiter de ce temps-là pour se reconnecter à soi-même: s’écouter, se relier à une activité trop longtemps délaissée par exemple.
covid 4: OSER DEMANDER DE L’AIDE
*Si l’on en a besoin , il ne faut pas hésiter à demander un coup de main , un petit coucou (de loin) à des proches ou des voisins.
*Si l’on est seul, éloigné des siens, et avec peu de contacts, on peut mettre un chiffon rouge sur sa fenêtre pour signaler une demande d’aide à des voisins.
*Des applications permettent de recevoir de l’aide, voisins vigilants ou encore next door…
covid 5: PRENDRE L’AIR
*A sa fenêtre, à son balcon, dans son jardin, dans la rue si besoin: en respectant les distances et le lavage de mains au retour et quittant ses chaussures, en nettoyant ce qui a été en contact avec les autres : porte-monnaie, sac de courses…
*Faire des mouvements, des respirations, des jeux,du nettoyage (ses carreaux), du jardinage, du bricolage ou du bavardage (avec les voisins) ou “rien”mais le nez dehors!
*Le soleil est régénérant : donc dès qu’il est là on fait le plein de vitamines D!
*Pour ceux qui télé-travaillent: s’imposer des pauses, sortir, car nous sommes maîtres de notre temps et parfois justement nous ne le maîtrisons pas judicieusement.
*Attention aux risques d’oisiveté de léthargie, d’apathie, d’amollissement : tant physique que psychologique qu’intellectuel: prendre l’air permet de lutter contre!
*Gare au repli sur soi !! Cette crise met en relief l’aspect parfois très individualiste de nos vies, nous pouvons davantage découvrir nos voisins à force de rester sur place !! Osons ouvrir sa fenêtre!
*Prendre l’air, la lumière naturelle est nécessaire voire vitale : pour la santé physique mais pour la santé mentale aussi !
Donc sortons ou mettons nous à notre fenêtre REGULIEREMENT !
covid 6: BOUGER
*Même si l’on ne peut pas sortir: bougeons plus que d’habitude car l’on va moins se déplacer.
*Téléphoner en marchant.
*Monter les escaliers : même si l’on n’a rien à monter ! Les descendre (on aura peut-être trouver quelque chose à descendre) !
*Faire des exercices en tournant autour de la table: genoux en haut talons aux fesses….
*Danser, sauter, s’étirer, … (certains se souviennent peut-être avoir fait du sport devant la TV avec Véronique et Davina?) ce n’est pas pire 😉
covid 7: SE DONNER DES RITUELS
*STRUCTURER LE TEMPS: s’organiser, se faire des programmes quotidiens (même si l’on ne fera pas tout) permet de tenir psychologiquement.
*Ecrire le jour : marquer le temps : c’est très important. (calendrier, éphéméride, agenda, calendrier maison…)
*Se lever environ à la même heure (sauf le week-end).
*Manger aux heures habituelles.
*Travailler différemment certes mais avec des horaires fixes: ni moins mais surtout ni plus!
*Se fixer des pauses et savoir déconnecter !
*Regarder des émissions des films culturelles ou distrayantes.
*S’oxygéner au moins deux fois par jour
*S’amuser régulièrement: à telle heure on fait un jeu de société, “on fait les fous”, on chante, on partage une image humoristique…
*Faire une photo par jour.
*Ecrire un ou deux textes, messages, mail par jour.
*Sortir à 20h applaudir (si l’action nous parle) Et ne pas faire de bruit (tondeuse…) avant 15h si personnel soignant travaillant de nuit près de chez nous.
*Garder le rythme habituel autant que faire se peut, tout en se souvenant le but pour lequel nous sommes confinés.
covid 8: SE REPOSER
*Pour certains, on a à disposition un temps qui n’était pas prévu: acceptons-le et profitons- en aussi pour nous reposer, sans scrupule.
*Prendre des temps de calme : pas d’écran, peu de bruit, pas d’action.
*Eviter la sur-information, déjouer les fake-news qui fatiguent beaucoup l’esprit.
*S’essayer à la relaxation, à la méditation au yoga à l’écoute de musique calme, au silence.
*Fermer les yeux au soleil.
*S’autoriser une courte sieste, mais ne pas rester allongé toute la journée (cela entraîne des insomnies)
*Ne pas en faire plus que d’habitude à la maison, et partager les tâches.
*Se donner les conditions pour bien dormir: chambre aérée, pas de boissons excitantes après 17h, …
*Rêver, imaginer, se souvenir et sourire repose et détend…
covid 9: PRÉVOIR UN PROGRAMME DE CHOSES A FAIRE (des activités que l’on n’a jamais ou peu faites) :
*L’idée est de se changer les idées, d’innover, de faire, d’éviter la léthargie qui peut s’installer dans ce confinement.
*Prendre soin de soi (même si les coiffeurs sont fermés): massage, épilation et soin du corps, douches chaudes ou froides, tisane, papotages …
*Prendre soin des autres: appeler, rendre service, être patient.
*Repousser ses limites : tenir un journal du confinement, résoudre des énigmes, se mettre au dessin, au yoga, au math, à la lecture, au jardinage, au sport “maison” , à la couture, à la musique, à la cuisine, à la mécanique, au scrapbooking, au rumiskub, apprendre une règle de jeu que l’on ne connait pas, se lancer dans un grand puzzle… réussir à ne rien faire !
*Suivre des tutoriels pour faire soi-même.
*Faire la liste des films des séries que l’on aimerait regarder.
*Regarder des albums photos anciennes, faire tirer les photos numériques
*Trier : les armoires, les photos, les papiers, la cave, le grenier… Ranger délasse et découvrir le fung shui
*Reprendre contact avec d’anciennes connaissances.
*Réfléchir aux projets que l’on aimerait réaliser (les planifier).
*Lister tout ce que l’on fera à la levée du confinement.
*Faire le point sur ce qui nous manque le plus et ce qui est essentiel pour soi.
covid 10: GÉRER LES HUMEURS
*La situation de confinement est exceptionnelle, non préparée, non planifiée, non désirée, non bornée: cela entraîne des conséquences sur nos humeurs: c’est normal.
*Par moment on est à fleur de peau, plus colérique, moins patient, car l’atmosphère est tendue: c’est normal !
*Le second c’est de parvenir à prendre du recul quand on est trop à cran: sortir, s’isoler, mettre des boules quiesse, “faire du sport”, boire un verre d’eau, changer de cadre, téléphoner (parler) à quelqu’un d’autre.
*Nous devons interroger toutes nos émotions. De quoi ai-je peur? Qu’est-ce qui me met en colère? Me rend triste? Et joyeux (soyons-le)? Nos émotions sont en lien avec nos besoins. Nous devons essayer de parler de ses émotions, de nos manques, de nos croyances, pour trouver des éléments de réponses.
*Repérer les agents stresseurs et dire ce que l’on ressent, en parler avec une autre personne va nous aider à nous “délester de ce poids émotionnel”. Entendre une parole, un partage de ressenti, une écoute, va permettre de prendre un peu de recul et sentir de l’apaisement, voire de trouver des astuces pour accepter et avancer.
*Au delà de 10 jours, le confinement peut accentuer davantage le stress et nous devons y rester attentif. Trouver ce qui nous déstresse d’habitude pour l’adapter à la situation.
*Et surtout se faire un petit plaisir, sourire, va aider notre cerveau à “envoyer” un peu moins de cortisol et un peu plus plus de dopamine.
*Et si la mauvaise humeur envahit par moment la relation: s’en excuser!
Covid 11: PENSER : HUMOUR RIRE et SOURIRE
*Chaque coup de colère est un coup de vieux ; chaque sourire est un coup de jeune. – Proverbe Chinois –
=> Alors essayons de rester jeunes !
*Sourire, stimule le cerveau qui va libérer de l’endorphine “hormone du bonheur.” Même le sourire forcé !
*Rire renforce le système immunitaire, permet un meilleur sommeil, augmente l’apport en oxygène, facilite la digestion et réduit le stress.
*Se dire des histoires drôles, des anecdotes du jour, des histoires de familles amusantes, se faire des surprises (dessiner des sourires sur des post-it)…
*Faire le pitre. Faire des grimaces. Rire “comme une baleine”. Imitez les animaux…
*Regarder un film comique, une vidéo amusante,lire des posts qui “sourient” de la situation du confinement (il y a de quoi faire!) .
*Se sourire dans le miroir, rire de soi et faire (sou)rire les autres …
*Essayer de rire autant qu’un enfant, qui lui même, rit au moins 10 fois plus par jour qu’un adulte.
*Se redire que l’humour est une arme infaillible dans les situations délicates.
*Sourire en se disant : même sans sortir on s’en sortira!
*Et relisons le beau poème du sourire de Raoul Follereau (1920) “Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel, Personne n’est assez riche pour s’en passer, Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter …”
*Les conditions du confinement en solo dépendent de diverses situations : seul(e) car loin de chez soi -notamment certains étudiants, seul(e) comme d’habitude, seul(e) car en quarantaine, seul(e) par précaution… il faut donc prendre en compte vos conditions et écouter, noter ce qui vous manque le plus pour envisager de le compenser largement à la fin de ce confinement.
*L’isolement est une épreuve difficile à vivre surtout quand il n’est pas choisi: ce n’est pas difficile d’en prendre conscience, mais il faut essayer de ne pas culpabiliser de ce qu’il entraîne comme émotions et comme sentiment (tristesse, peur, ennui, pleurs, voire plénitude pour certains …) et mettre en place des actes pour combler le manque en s’occupant judicieusement et en gardant le contact avec le monde.
*Appeler de la famille, un ami, un collègue, parler, écrire, rire, se connecter à ses réseaux,se divertir, bien manger, se “soigner”, rire, se donner des petits objectifs, un cadre: même quand on est seul: c’est essentiel!
*Dans la durée, si vous avez peu de contact et que le moral se ternit un peu, voire beaucoup: vous devez absolument prendre contact avec quelqu’un, car personne, ne peut constater votre état, donc appeler n’est pas une faiblesse bien au contraire cela demande beaucoup de courage: un professionnel: mon numéro si vous voulez : 07 81 33 06 87: je propose exceptionnellement une écoute gratuite chaque matin du lundi au vendredi de 10h à 12h. Contacter votre mairie. Appeler un numéro d’écoute anonyme comme SOS Amitié 09 72 39 40 50 (gratuit) SOS solitude . L’association Écoute au 01 45 39 40 00 ou le site: SOS dépression => Chiffon rouge sur la fenêtre = besoin d’aide.
*Prenez aussi des nouvelles des autres , et donnez des vôtres car il faut (l’on peut) déjouer les règles de cette distanciation sociale qui nous est imposée !
* Remarque: On peut apprécier d’être solitaire sans souffrir de solitude. Et donc ressentir un certain bien-être en ce moment. Néanmoins dans cette période de confinement (imposé) il est important de garder des liens avec des connaissances ne serait-ce que pour les rassurer. SOLITAIRE mais aussi SOLIDAIRE.
*Bien sûr la plupart des 19 chapitres conseils peuvent s’adapter à votre situation.
*Ils ont une capacité d’adaptation formidable mais:
*Ils ne comprennent pas bien pourquoi l’école est fermée, leur dire qu’ils protègent les autres (les grands-parents) en restant à la maison: c’est un “sacrifice” collectif.
*Normaliser leurs émotions: c’est normal d’avoir peur, mais ça se surmonte et on est là pour les aider.
*Les rassurer sur les mots “on est en guerre” en expliquant que l’ennemi est un virus invisible qui s’attaque peu aux enfants, donc en tant qu’enfant ils ne craignent pas grand chose, mais ils doivent rester à la maison pour protéger les autres.
*Les apaiser sur les différentes situations. S’il y a un anniversaire ou une fête de prévue les tranquilliser en leur disant qu’elle sera reportée à l’été! Ou imaginer la fête autrement: visio, demander des vidéos des uns et des autres, des cartes postales, faire une fête pour marquer le coup: décorer la maison, mettez les photos de ceux qui ne sont pas là…
*Les faire jouer et parler avec des petits personnages et écouter ce qu’ils font dire à leur personnage: c’est un bon indicateur de leur niveau d’angoisse ou de sérénité.
*On peut jouer sur les mots parler de coco le virus ou de coconfinement comme le font ces illustrateurs
*Une autre idée ludique et interactive pour les enfants se passe au pays du glouglou
*Les rituels sont nécessaires: leur faire écrire le jour que l’on est, cocher la date dans un agenda, la météo qu’il fait. Structurer (planifier) le temps est important pour eux comme pour nous car cela permet de donner un sens aux journées et réduit les angoisses.
*Distinguer (planning en couleur) :jour d’école ou non et avoir une activité intellectuelle les jours habituellement de classe (TV 5 TV 4 diffusent des cours ).
*Faire l’école à la maison (changer les rôles) l’enfant devient le maître le parent l’élève : tenir un cahier de vie, un petit journal, faire des origamis de la peinture, des zen-tangle de la pâte à modeler… un cahier de la créativité.
*Faire des plantations: pour jauger le temps qui passe. Observer les feuilles qui s’épanouissent sur les arbres.
*Construire ENSEMBLE des règles en famille “spécial confinement” (et leur conséquence) et rester souple (les punitions ne sont pas productives).
*Le besoin de mouvement est encore plus important : donc l’accentuer: sport à telle heure, le faire avec eux suivre leurs idées ! Danser, chanter…
*Redoubler d’attention par rapport aux écrans : faire des choix avec eux et avoir des pièces/ des moments sans connexion. Ils ne doivent pas s’enfermer dans le virtuel en plus du confinement. Eviter la sur-exposition aux images anxiogènes.
*S’ils parlent de la mort: les écouter et les rassurer à ce sujet mais ne pas évincer la question et surtout ne pas mentir. Les enfants n’ont pas forcément la même vision de la mort que les adultes. On peut en parler (si c’est trop dur, on le dit et on diffère la conversation) on n’est pas obligé de donner des détails et l’on peut s’appuyer sur des vidéos ou sur des albums.
*Permettre aux enfants de s’exprimer sur la situation : dessiner, écrire, faire des affiches, des contestations contre le corona, mettre une boite à soucis et à idées en route, la vider régulièrement.
*JOUER et encore jouer (j’en profite pour rappeler que les jeunes enfants apprennent en jouant en exerçant leur 5 sens: donc ils doivent construire des tours de cubes avant d’empiler des cubes virtuels sur tablette!)
*Se reposer (apprendre à s’ennuyer entraîne souvent la créativité). S’octroyer des temps calmes. “le temps des parents”
*Les responsabiliser dans la solidarité : appeler leurs grands-parents ou autre proche, leur envoyer une carte un mail, leur faire un dessin ou des photos avec Palapapi
*Les faire coopérer davantage à la maison : les rendre acteurs de cette vie chamboulée malgré nous, les féliciter de leur participation.
*Faire l’expérience des paillettes pour expliquer la propagation du virus, et l’importance de l’hygiène et le pouvoir du savon.
*Proposer le soir le jeu des « 3 kifs, 3 bofs de la journée »: 3 choses agréables de la journée, 3 moins agréables. Des idées ici: Barbatruc
*Leur faire prendre l’air du mieux que l’on puisse.
*S’inventer des signaux pour dire ” besoin de calme”: un chiffon rouge!
*S’encourager et se féliciter de la patience que l’on a en tant que parents à supporter cette situation, surtout si l’on vit en appartement !! Accepter les moments de désarroi ! Et vigilance avec le burn-out parental
covid 14: SPÉCIAL ADOLESCENTS
*Les adolescents ont besoin d’être entendus mais ils ont besoin aussi de tester leurs limites pour construire leurs valeurs,et, avec le confinement ces limites sont très (trop) rapprochées.
*On peut leur proposer de prendre ce temps pour “mieux se connaitre” en réalisant par exemple un test d’intelligence multiple, en partageant nos goûts/leurs goûts.
*Encourager, valoriser leur travail scolaire fait en autonomie!
*Varier les sources d’apprentissage; regarder des émissions “secret d’histoire” par exemple.
*Savoir que les cours en ligne sont plus fatigants, impersonnels, moins interactifs, humains que dans leur vraie classe: donc, conseiller aux jeunes de “souffler”. (“Parfois on a l’impression que le prof pense qu’il est le seul à nous fournir du travail” témoigne une lycéenne “la journée sur l’ordinateur à travailler c’est épuisant !”)
*Trouver des stratégies pour qu’ils puissent faire du sport: c’est indispensable, il faut les y encourager! Et pourquoi pas de la relaxation en ligne !
*Se dire que les adolescents ressentent encore plus l’effet “cocotte minute” de la situation du confinement: sachons retirer la soupape car ils ont besoin d’échappatoire encore plus que jamais!
*Respecter leur espace d’intimité, d’isolement est équilibrant pour eux et encore plus en ce moment: accepter casque, boule quies, temps de repli, tout en redisant qu’ils appartiennent à la famille et que tout le monde fait des efforts dans cette situation imposée ! Ils peuvent être contre mais aussi tout contre leur famille (P. Genvresse)
*Ce n’est pas tant le fait d’être “enfermés” qu’ils vivent mal (ils l’aiment leur chambre, parfois plus qu’une balade en forêt que l’on propose…), mais c’est surtout la proximité continue avec la famille qui peut être pesant, voire insupportable. Car les adolescents ont besoin de retrouver leurs semblables (cours, activités…) ils ont besoin de se démarquer de leur famille, et là c’est compliqué.
*Ils sont souvent plus en lien avec leurs paires sur leur smartphone: c’est une chance, si les boucles ne sont pas anxiogènes et s’ils n’y sont pas scotchés 24/24 ! Encourager les conversations de groupe !
*Mettre à profit leur côté “rebelle” et les responsabiliser dans la lutte contre virus, profiter de leur profil citoyen et engagé en leur proposant de respecter la loi, en s’informant de façon fiable, d’apporter de l’aide de l’écoute aux personnes seules, de fabriquer quelque chose en lien avec la situation (livret photo pour les grands parents, drapeau blanc de soutien…).
*Certains vont jouer en ligne se réfugier dans des séries on peut aussi les inciter à faire des jeux de société , même en ligne (gus and co): et surtout continuer à leur donner un cadre, la coopération leur revient aussi.
*Les faire réfléchir, regarder dans l’histoire la littérature ce qu’ils peuvent en apprendre et nous apprendre: lire ou relire ou regarder: ” le Hussard sur le toit” ou le “le journal d’Anne FRANK”,
*Regarder des films “cultes” ado aussi pour se détendre: LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER, AMERICAN PIE, EASY GIRL, TOUT CE QUI BRILLE, SCOTT PILGRIM, ADVENTURELAND …
*Suivre des youtubeurs influenceurs : emy ltr, norman et bien d’autres: et surtout leur demander à découvrir ceux qu’ils aiment. Le gouvernement canadien a demandé à des artistes youtubers de “parler aux jeunes” des gestes barrières.
*Pour ceux qui passent le bac ou d’autres examens: qu’ils se répètent que “tout le monde est dans le même bateau” et qu’il est vital de parler de leurs craintes face à cet horizon nouveau. Seules les épreuves de français seront organisées. Le contrôle continue va prévaloir pour le bac 2020. L’assiduité pendant le confinement et jusqu’au 4 juillet sera valorisée: alors se donner de la régularité dans le travail pour 3 mois est aussi une épreuve.
*En cas de grosse crise (parfois agressive), ne pas hésiter à s’éloigner, s’isoler, protéger, bouger, à en reparler, mais aussi à faire appel à l’extérieur (numéro vert d’assistance : 080013000 qui peut guider vers d’autres numéros).
*Laisser aux adolescentes le numéro de la maison des adolescents de son département (il y a des permanences) et leur envoyer le lien de fil sante jeunes.
*Ils peuvent bénéficier de certains conseils ( se reporter au covid 13/enfants).
covid15: SPÉCIAL COUPLE
*Ce n’était pas prévu de passer autant de temps ensemble: donc ça peut être compliqué: on accepte cette dose de stress, et on tente de gérer les humeurs qu’il entraîne (voir covid 10).
*Cette période de confinement peut aussi être une véritable aubaine pour le couple et apporter des moments de joie, de surprises, de plaisir, de projets, de découvertes positives voire d’inovation.
*On se retrouve en face à face et ce un long moment (sauf pour ceux qui sont obligés d’aller travailler pour la santé, l’information, l’alimentation des autres). Et le temps, on a l’habitude de dire que l’on en manque (pour son couple notamment) donc réussir à s’adapter à ce temps “à deux” est un défi à relever.
* De toutes façons des choses vont se révéler: on note déjà dans d’autres pays (précédemment confinés) plus de divorces annoncés et à l’autre bout de la ligne on prévoit un baby-boom d’ici 9 ou 10 mois: Donc pas de réponse générale.
*Néanmoins c’est une occasion pour mieux se connaitre, vivre des moments inédits, se faire des petites surprises, relire sa vie de couple : rechercher nos (5) langages de l’amour ( établis par Gary Chapman dans son bestseller écrit en 1997).
*On peut en profiter pour faire le point, se souvenir d’anciens moments, voir si l’autre s’en souvient (on a souvent des surprises), rechercher des dates d’événements communs(bon exercice pour la mémoire) regarder des photos ….
*On peut faire des jeux, des tests en ligne, pour voir si l’on connait bien son alter ego.
*Il y a le côté « pas de contacts qui est dans l’air » (évitons les embrassades) qui n’arrange rien, mais il n’est pas interdit de s’aimer d’amour tendre.
*Savoir et tolérer que la vie d’un couple est un peu saisonnière, il y a des saisons chaudes et des un peu plus froides: et que c’est un cycle.
*Faire de nos différences une force pour traverser cette crise. Si l’un est plus ordonné et l’autre plus fantaisiste: s’appuyer dessus sera un atout. Eviter de s’arc-bouter sur les travers de l’autre.
*Organiser, répartir les tâches nouvelles qui s’imposent : école à la maison, télétravail, ménage… et ne pas se laisser aller !
*Et si, par moment l’on ne se supporte plus car les tensions sont exacerbées : on prend le large (enfin le semi-large) on s’isole dans une pièce, on sort (si jardin) on va faire un petit tour- avec son attestation-, on appelle quelqu’un pour se changer les idées, on prend un livre on regarde un film… on sort de la boucle du conflit menaçant.
*Envisager des moments et des lieux à chacun.
*Il y a aussi la situation des couples qui sont éloignés à cause de ce virus: la confiance, l’écoute, les nouvelles, les signes d’amour, l’attention, la compassion (suivant les cas), vont être des mots clés.
*Ce moment va dépendre de ce que vous allez en faire. Une même réalité presque pour tous : le confinement : mais des conditions tant matérielles humaines que psychologiques différentes à gérer. Les optimistes seront plus faciles à vivre que les rabat-joie. Mais souvenez-vous bien que l’on peut toujours changer : changer c’est le propre de l’humain !
covid16: CONFINEMENT EN SITUATION CRITIQUE
*S’il se passe en compagnie d’une personne agressive: le confinement peut être un vrai calvaire: violences conjugales, psychologiques et physiques: alerter quelqu’un (voisin, ami, famille, inconnu). Le 3919, le 17, le 114 par sms sont toujours en fonctionnement, les pharmaciens sont à votre écoute ou allez en ligne 24/24 sans trace d’historique: arrêtons les violences.gouv.fr . Vous n’êtes pas responsable de sa violence, faites-vous confiance et protégez-vous au mieux, vous allez y arriver.
*Si vous avez des doutes pour la sécurité d’un enfant (violence sur celui-ci) le 119 est toujours en fonctionnement et le 17 reste de mise Rendez-vous sur le site du gouvernement il y a un formulaire en ligne. Ces appels sont anonymes et gratuits
*Certaines personnes n’ont pas la possibilité de se confiner: faute de “chez soi”. Si vous voyez de chez vous des sans-abris perdus: appeler le 115 ou la mairie ou la croix-rouge ou toute autre association solidaire de votre connaissance. Et il n’est pas interdit de dire (de loin) quelques mots à cette personne.
*Pour les adultes en situation de handicap chez eux: si vous en connaissez proposer leur de faire leurs courses, de leur parler un peu. Si vous en faites partie: demander de l’aide est normal: et dites-vous que se rendre utile est parfois une chance pour vos voisins. ÉVITEZ L’ISOLEMENT
*Pour les parents d’enfants (ou adultes) en situation de handicap, c’est “la double peine” : ne restez pas seul à le supporter. Des pistes sur le site : solidaires-handicap
*Si vous êtes une personne à risque (+ de 70 ans, problèmes cardiovasculaires, diabétiques, malades , enceinte (+ de 6 mois), dépressif: redoublez de prudence, mais en même temps ne vous sur-informez pas et surveillez vos sources: changez-vous les idées: c’est encore plus important pour vous.
*Si vous pensez être touché par le coronavirus: vous ne devez pas vous présenter spontanément aux urgences, vous ne devez pas vous rendre chez votre médecin sans l’avoir contacté avant. C’est de la responsabilité de tous, donc de la votre de respecter les gestes et les consignes sanitaires: être informé et agir avec bon sens permet aussi de ne pas culpabiliser, et de ne pas ajouter du mal-être mental à la maladie (plein de courage à vous). Surtout : FAITES-LE 15 si vous avez des difficultés respiratoires.
*Si vous êtes : personnel de la santé, ou toutes personnes travaillant pour le bien et la vie des confinés: toute notre gratitude! MERCI (protégez-vous).
covid 17: S’ASSOCIER A UN GESTE COLLECTIF
*Suivre les infos des initiatives locales (à distance). Exemple dans un village: les cloches sonnent à 19h30 pour donner un signe de vie à tous. Et encourager d’un mot ou geste positif les initiatives qui vous parlent. Exemple de solidarité de fabrication de masques/visières pour les soignants dans l’Indre.
*A 20H :applaudir les personnels soignants-et tous ceux qui aident- à notre fenêtre ! Mettre un drapeau blanc de soutien (fenêtre, jardin), cela crée un lien altruiste, invisible mais rassurant.
*Réaliser un montage photo,vidéo (un tuto), une publication, pour garder le contact avec d’autres, donner le sourire, partager une émotion, un souvenir. Certains font des concerts de quartier…
*Soutenir tous les artisans et entrepreneurs les travailleurs qui sont touchés de plein fouet dans leur vie professionnelle (et personnelle donc) par la mise à l’arrêt de leur activité. Il est proposé par exemple à ceux qui emploient des personnes à domicile de leur verser une partie de leur salaire même si elles ne viennent pas. Donner est gratifiant. Si l’on en a les moyens on peut aider, s’entraider: certains n’auront pas de salaire ces temps-ci ! “Donner c’est recevoir”!
*Proposer son aide: à son échelle en se rapprochant de sa mairie ou d’une association, ou de jeveuxaider.gouv.
covid 18 : SE PRÉPARER A L’APRES
*On sait déjà que le retour à la normale sera progressif: en fonction des régions, des âges, des situations : mais ce retour viendra: anticipons-le tranquillement !
*Des conditions de notre confinement dépendront les “traces” qu’il laissera: ambiance du foyer, isolement, santé, tempérament, jardin ou pas, … les données varient. Au delà de 10 jours de confinement, l’impact psychologique est plus marquant. Prévoir des temps de décompression sera important.
*C’est un peu comme si l’on nous avait mis dans un avion rapidement, que le confinement était le temps du voyage en altitude (coupée de la Terre, mais pas hors contrôle) et que l’après serait l’arrivée dans la “vie de nouveau”. Donc préparation et adaptation à l’arrivée dans ce nouveau pays!
*Juste avant le confinement les arbres n’avaient pas de feuilles juste après ils en auront! Nous aussi nous aurons mûri, grandi, un peu vieilli, en tout cas changé! Quels changements seront les plus marquants à votre avis (notez-les et vous y reviendrez dans quelques semaines!)
*”Chassez le naturel, il revient au galop”: nous avons donné un grand coup de frein sur notre consommation, nos trajets,… visiblement la nature ne s’en porte pas plus mal : Alors préparons nous à garder cette vigilance de l’importance de l’équilibre Terre/Humain.
*Des élans de fraternité de coopération se sont mis en place: on réalise que l’on peut consacrer un peu de temps “à l’Autre”: là aussi gardons de cette épidémie cette notion de solidarité: être attentif aux autres (et notamment les plus fragiles).
*Si l’on a été beaucoup en famille, et que les enfants (étudiants notamment) repartent, le syndrome du nid vide pourra se faire sentir. Même si le retour à la normale soulagera chacun (si si 😉 )
*La période qui suivra ce temps de confinement sera un temps nouveau: s’y préparer mentalement: la place du numérique, le temps qui se ralentit, le silence relatif (moins de voitures, d’avions,…), mais plus de promiscuité supportable complice et/ou parfois insupportable … Certes rien ne sera plus comme avant cette crise, mais en même temps ce n’est pas la première épidémie que connait notre civilisation donc ce n’est sans doute pas la dernière: qu’en concluons-nous ?
*Prévoir un temps de déconnexion, car pour certains le temps connecté aura été accentué pendant cette période. Pourquoi pas une séance de sylvothérapie ou une balade à la campagne, mer, montagne…
*Des temps de paroles: que ce soit pour les enfants (nécessaires dans les écoles), les adolescents, les jeunes adultes, les adultes les seniors et les âgés SERONT NÉCESSAIRES même si le confinement s’est bien passé car beaucoup de stress aura été accumulé.
*Si l’on a perdu un proche dans ces semaines-ci,et que l’on n’a pas pu se rendre à son chevet , à ses obsèques alors qu’on le souhaitait: trouver un moyen d’accompagner ce proche dans sa dernière demeure, même de façon différée voire symbolique est une question de vie pas de mort: le travail du deuil est essentiel pour avancer personnellement.
*Deux voisins se disaient hier entre eux: “Quelle que soit la date: on fera une belle fête des voisins à l’issue de ce confinement.” Prévoir un beau rassemblement amical familial (avec précaution) pour sourire à la vie, peut être une piste de projet.
*Lister ce que ce confinement nous aura apporté de positif: ce que j’ai lu, regardé, rangé, fait comme efforts, apprécié, … et s’en réjouir !
*Espérer, programmer un temps de reconnaissance collectif de gratitude pour toutes les personnes s’étant battues contre ce virus au risque de leur vie!
*Commencez la liste des choses que l’on voudra réaliser avant tout. Des personnes qui nous ont le plus manquées que l’on va revoir bien vite.
covid 19: TOUS CONTRE LE CORONAVIRUS COVID 19
*Se souvenir que l’on lutte tous ensemble contre la même chose et que cela doit nous fédérer, non nous diviser et nous rendre plus forts plus solidaires. Et on le vaincra!
Je reste à votre disposition, pour échanger, pour vous accompagner.
Portez-vous bien.
Sylvie Etiève
ECOUTE GRATUITE pour les personnes seules TOUS LES MATINS de 10h à 12 h. Prendre RV par sms au 07 81 33 06 87
Christine de Tours a partagé mon COVID 19 après l’émission France Bleu et cela me fait plaisir, merci:
J’ai écouté ce matin sur France-bleue Touraine cette thérapeute de Châteauroux. Je partage cet article ou j’ai trouvé de nombreux conseils et de nombreux liens,déclinés en 19 chapitre pour dompter de manière positive le covid-19. Je vous invite vraiment à vous en inspirer quelque soit votre situation face au corona virus. Prenez soin de vous 🙏
Et voilà c’est parti : on va en avoir pour trois mois : des couleurs flamboyantes : du rouge, de l’ambre du brun, du jaune et encore du vert, des dégradés, et le bruit des feuilles sous les pieds, la musicalité du vent et l’odeur de la pluie, le goût du raisin, des tartes aux pommes : toute la poésie de l’automne !
Mais ce n’est pas que ça !!
Les journées qui raccourcissent démesurément, l’humidité et le froid pénétrant, le gris plombant de certaines journées maussades, les arbres désespérément dénudés, le manque de soleil donc de vitamines et l’envie… d’autre chose !!
Donc on met tout ça dans un shaker pour vivre un automne en harmonie : l’équilibre est nécessaire dans cette dualité permanente qu’il faut vivre comme complémentaire ! L’un met l’autre en valeur !
Et en premier jour d’automne (misons sur la couleur (et pourquoi pas des habits très colorés ?) misons aussi sur la lumière: une bougie, des volets grands ouverts, une guirlande lumineuse, un petit feu si l’on a la chance d’avoir une cheminée ou un poêle) : en attendant ma photo prise un matin d’automne pour vous !
Depuis 3 ans j’ai quitté l’éducation nationale pour m’installer en tant
que thérapeute familiale : petit bilan !
Il y a trois ans, lorsque, à 50 ans, je décidais de changer de métier, je savais que je prenais un risque. Un risque mesuré, certes, mais néanmoins ce changement de cap m’entraînait sur des rivages méconnus.
De fonctionnaire à
auto-entrepreneuse : il y avait un pas.
Fini le rythme régulier, récurent, chronologique. Fini d’être une parmi d’autres ayant le même statut. Fini les horaires, les calendriers, les emplois du temps, les vacances généreuses, les réunions, les bilans, les évaluations-connectées, les récrés, la sonnerie, les corrections, les préparations, les re-corrections. Finis les collègues, les élèves, les parents, les étudiants, les supérieurs « hiérarchiques » et les notations propres au système… Fini de fonctionner !
Ce qui m’attendait : des prises de décision, des formations, des stages, un accompagnement, d’interminables discussions à partir d’un foisonnement d’idées, des calculs de budget, des demandes d’emprunt, des études de marchés et de zone de chalandise, la création d’un site internet, et la visibilité sur les réseaux sociaux, l’installation, des achats, des travaux pour le cabinet (plus d’un an de travail acharné), de la communication, de la publicité, des préparations de séances, …. Une multitude d’éléments à penser, d’actions à mener, de réflexions à asseoir, hors cadre, hors rythme, hors supervision et notation : “si tu fais c’est fait, si tu ne fais pas, personne ne viendra te remplacer pour le faire à ta place !”
“Tu obtiens le fruit de ton travail.”
Le travail de l’ombre est sans doute le plus compliqué à sonder pour ceux de l’extérieur. Des heures à concevoir des projets, des interventions, des remises à niveau, des écritures , de la com’, de l’entretien, des bilans de RV, des comptes… mais c’est ce travail qui crédibilise ta fonction.
Et puis il y a le travail thérapeutique lui-même, les séances personnelles, en couple, familiale, et les ateliers de groupe (sylvothérapie, groupe de paroles, ateliers conférences) et leur retour : essentiel ce retour : mon travail est évalué par mes patients. Le bouche à oreille régule/remplit mon agenda et mon répertoire téléphonique ; le référencement sur internet et le réseau qui m’entoure consolident ma zone de chalandise. Je ne fais que des thérapies brèves (même si des personnes viennent me voir régulièrement de loin en loin) ou des interventions de courtes durées, je dois donc sans cesse renouveler mes patients, mon auditoire ou mes interventions ; et pour que cela soit, le travail que je fournis doit être rigoureux et satisfaisant.
Depuis mon installation j’ai rencontré des dizaines et des dizaines de personnes, je ne peux pas dire que mon agenda soit plein à craquer mais j’ai régulièrement des rendez-vous, des interventions diverses (émission de radio, TV locale,, ateliers-conférences, balade bien-être en forêt…). Et lorsque je n’en ai pas, le travail administratif et rédactionnel m’emploie largement (plus de 60 articles). Je le fais le plus souvent de chez moi, et j’arrive facilement à cloisonner entre le travail pour ma petite entreprise et les besoins pour la maisonnée.
Sur le terrain la variété des rencontres que je fais est insondable, chaque fois que j’ouvre la porte de « la petite maison au cèdre » et que je souhaite la bienvenue aux personnes qui y rentrent un lien se tisse, lien qui s’avérera plus ou moins solide suivant les affinités, les attentes, les besoins et ma capacité à y répondre, mais le lien se crée. Et aujourd’hui rien que cette démarche d’aller vers l’autre ou de recevoir l’autre (même dans une relation thérapeutique) est la base de mon activité, car sans relation humaine le développement personnel est incomplet. Aujourd’hui ces relations se virtualisent un peu, c’est mieux que rien, mais en ligne, ce sont des relations inachevées.
Devenir entrepreneur (quelle que soit la taille de son entreprise) est donc une formidable aventure humaine avant tout.*
Bien sûr c’est aussi un certain nombre de doutes de questionnements, d’impatiences, d’appréhension, d’inquiétudes aussi, mais cela ne représente pas à mes yeux le plus important. Je suis de nature optimiste.
Entreprendre c’est avoir un rêve que l’on essaie de réaliser : si on y arrive c’est un bout de bonheur, si l’on ne réussit pas ce sont des regrets en moins.
L’autre soir j’organisai un apéritif avec un groupe d’entrepreneurs (tous corps de métiers) auquel j’appartiens, le réseau est une clé de la réussite. Nous étions dans le jardin de « la petite maison au cèdre », et, une des membres de notre groupe nous racontait avec humour qu’elle avait eu envie, il y a quelques années, de créer sa petite entreprise de vente de frites et de soupe dans un camion (sup ’truck), le banquier y croyait mais quelques freins extérieurs l’ont empêchée d’entreprendre ce projet, elle le regrettait un peu aujourd’hui … Je me redisais parallèlement que pour entreprendre il faut être très soutenu, ce que j’ai largement été depuis le départ et que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Voilà, ce mois de juillet (2020) je souffle ma troisième bougie de la création de ma microentreprise, (“déjà 3 ans, me disait une ancienne collègue non ??” et bien si) et toujours aussi enthousiaste, entourée, enrichie, encouragée … entreprenante, et, bien que j’aimais mon ancienne fonction, le “nouveau” métier que j’exerce pleinement a une saveur que je ne retrouvais plus dans un système trop préconçu (même s’il me rapporte encore financièrement moins, mais mon C.A. croît, et dans le fond quelle richesse compte vraiment ?)
Pour conclure: si vous avez une idée même modeste (et pas seulement professionnelle) depuis longtemps en tête : tentez-là ! Nous ne passons qu’une fois en ce monde regorgeant de richesses et de surprises bonnes ou moins bonnes ! Nous avons tous un potentiel et des possibilités allant au-delà de ce que nous pouvons imaginer ! Un échec n’est il pas préférable à un regret ?
Nous jouons les « premiers rôles » de nos vies ! Alors “action” !
Mi mars la crise du coronavirus a brutalement stopper les habitudes de vie en France (et ailleurs). Du jour au lendemain les familles ont du garder leurs enfants car les établissements scolaires étaient fermés. Cinquante jours de confinement avec télé-enseignement pour les mieux lotis, puis une première levée des restrictions le 11 mai et les écoles ouvrent de nouveau de façon très disparates, suivant les régions et les possibilités de chaque établissement.
Le 22 juin l’enseignement à distance s’arrête et l’école redevient obligatoire (pour les moins de 16 ans) les conditions sanitaires s’assouplissent et donc les familles doivent remettre leurs enfants à l’école.
Pourtant 1/4 des familles sont assez défavorables à cette reprise argumentant souvent par la courte durée de cette reprise (Pourtant 15 jours de colo on ne trouve pas cela court!) . D’autres parents sont pour la reprise et une autre partie hésite.
Pourquoi (de mon point de vue de thérapeute familiale) est il important de retourner à l’école jusqu’au 3 juillet ?
Je vous propose 5 arguments: un argument “santé/socialisation”, un argument “psychologique”, un argument “lié aux apprentissages”, un argument “structuration du temps” et un argument “législatif”.
1:Tout d’abord pouvoir retourner à l’école est un bon signe: le virus sévit moins! Je partage ce que dit la pédiatre Sylvie Dieu Osika :«Les enfants ne sont pas très contagieux, voire pas du tout. Il y a, selon moi, plus de risques à les laisser à la maison du point de vue de leur développement personnel que l’inverse». Effectivement rester dans sa sphère familiale h 24 n’entraîne pas les mêmes interactions que d’aller dans son établissement scolaire où beaucoup de temps collectifs vont être enrichissants, cet aspect socialisation est la meilleure raison de retourner en classe . Pour certains, Ils vont lâcher d’office un peu les écrans. La tablette a parfois servi de nounou et on connait tous l’impact des écrans sur le développement intellectuel des enfants. Enfin, ils vont prendre l’air différemment : (certains cours se feront à l’extérieur), pour ceux qui sont en appartement ce sera vivifiant.
2: Ça va être un moment d’échanges sur cette crise : certains enseignants qui ont repris-le 11 mai- ont vraiment apprécié ces temps de paroles avec leurs élèves, en petit groupe, et les élèves aussi, c’est un point positif : parler avec d’autres personnes que son premier cercle. Cela permet de se rassurer, de partager ses joies et ses peines, de positiver, de prendre de la distance, d’exercer son sens critique. Les enseignants sont des professionnels de la communication.
Par exemple une petite fille ne voulait pas aller en classe (en mai), sa maman elle-même n’était pas rassurée, mais elles ont essayé tranquillement, et quand elle est revenue (qu’elle a vu que l’on avait pris les précautions d’hygiène pour éviter la propagation du virus) elle était contente de revoir son école, elle s’est détendue et sa peur s’est envolée. Les enfants qui sont retournés à l’école vont mieux que les autres, vérifient les personnels de la santé ! Le bon sens populaire le dit « c’est souvent le premier pas qui coûte ».
Des parents expliquent que leurs enfants ont fait des crises d’angoisse à cette annonce de la reprise : Il faut être vigilent à cette peur qui s’exprime. Voir d’où elle vient comment elle se transmet. Et parfois le fait de dépasser cette peur permet de la relativiser. Néanmoins si l’enfant est dans un état de stress dépassé il ne faut pas hésiter à consulter.
3: Ils vont donc retrouver leurs camarades certes mais surtout leur vrai(e) professeur(e). Beaucoup de parents se réjouissent de ne plus avoir à être “prof de secours” retrouver le cadre de la classe va leur faire du bien , et aux parents aussi, surtout à ceux qui télé travaillaient. Une forme d’équité dans les apprentissages entre élève va revenir.
Les révisions collectives vont être les bienvenues (même sur 15 jours). Les enseignants vont sonder les acquis et vont guider leurs élèves. Il y aura peut-être des stages de soutien de fin de vacances dans certains quartiers : des vacances apprenantes fin août.
Une maman me disait en séance que son enfant (en CP) était allé deux jours à l’école et cela l’avait vraiment boosté pour lire. Le regard les encouragements de l’enseignant des pairs aussi est crucial dans l’apprentissage et le rythme est essentiel pour les enfants. Chaque jour compte.
4: Autre point structurant : Cette reprise va permettre de se dire au revoir avant les vacances. On s’est brutalement quitté le vendredi 13 mars et depuis on a vécu des temps d’arythmie. et cette césure (22 juin/ 3 juillet) entre ce temps de confinement –déconfinement progressif et les vacances va permettre aux enfants de s’y retrouver . De marquer le temps.
Il y a eu un peu de lâcher-prise de la part de certains parents, j’ai entendu des parents dire –et c’est sans jugement- qu’ils n’avaient pas inscrits leurs enfants dans les créneaux proposés depuis le 11 mai, car ils n’avaient pas envie de lever les enfants et de courir, d’autres ont demandé l’avis à leurs enfants qui n’étaient pas trop chauds pour y retourner. C’est tout à fait compréhensible ce lâcher-prise, ce manque de repère, c’est une répercussion du confinement. Néanmoins c’est bien aux parents de guider d’éduquer de choisir ce qui est essentiel pour leur enfant, cela le rassure et le fait avancer.
Cette reprise permet un retour à un début de normalité !
5: Enfin, comme la reprise est obligatoire, si l’on n’a pas de raison médicale (santé physique ou mentale) de ne pas remettre son enfant à l’école : on peut juste s’appuyer sur le fait qu’il faut respecter la loi. L’instruction est obligatoire à partir de ce 22 juin (pour ceux qui sont inscrits à l’école) elle se fait donc en présentiel. Respecter la loi (en tant que parent) permet de montrer l’exemple. Les parents sont les modèles, ne l’oublions pas.
Bonne fin d’année scolaire et surtout belles vacances à chacun. Sylvie Etiève
Message privé d’une maman : “Bonjour. je viens de regarder le replay de l’interview sur BipTV. Un grand merci pour ces paroles pleines de bon sens et sans jugement. Je suis confortée et rassurée quant au fait qu’il était nécessaire de remettre mon petit dernier à l’école. je finissais par douter face aux réactions de notre entourage !!! Merci .”
“-Bon ça fait 3 fois que je t’appelle et tu ne me réponds toujours pas !!!
et pour cause … le casque clipsé sur les oreilles, en position d’alerte sur son siège de bureau face à son ordinateur… il ne peut pas m’entendre !
La rage : c’est bon je vais débrancher la wifi comme ça au moins ça coupera net !! … Non si j’en arrive à cette réaction-là c’est qu’il doit y avoir un autre problème !!
Le problème il vient d’être reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé il s’appelle : Gaming discorder !
Ce trouble de l’addiction aux jeux vidéos qui touchent notamment les adolescents entraîne des conséquences sur les différentes sphères de la vie du jeune : la vie familiale, la scolarité, les relations, la santé…
Un joueur normal, c’est à dire un joueur qui joue sans excès et qui ne fait pas du jeu sa priorité n’est pas concerné par ce trouble.
En revanche un adolescent dont la dépendance aux jeux vidéos a des conséquences sur son sommeil, ses résultats scolaires, ses relations familiales et amicales peut être un adolescent souffrant de gaming desorder. Certains adolescents sont parfois hospitalisés à cause de cette maladie!
Il est temps d’agir.
Comment ?
1: S’informer *, et informer : par exemple connaitre la signalétique PEGI donnant des indications sur l’âge et le contenu du jeu et permettant un choix éclairé.
S’auto-observer !
2: Ne pas diaboliser les jeux vidéos mais plutôt s’y intéresser, voire essayer de jouer un peu avec le jeune(?)
On peut s’informer sur l’évènement “Z event” où des youtuber rassemblent des fonds pour reverser à une association caritative.
On peut constater et valoriser ainsi les stratégies que cela demande de jouer en ligne. On verra et expliquera aussi la fatigue que cela entraîne pour le cerveau qui doit très vite passer d’une tâche à l’autre. Le joueur doit être à la fois attentif au déroulé du jeu et réceptif au stimulus perceptif proposé par le créateur. On comprendra mieux aussi ce que l’on ressent lors de ces situations de simulation: le jeu donne de la prise sur les événements, permet une certaine socialisation virtuelle il est parfois gratifiant en donnant des récompenses (des vies!!) qui font plaisir.
3: Se demander si en tant que parent l’on n’a pas trop utilisé les vidéos comme “nounou” avec nos enfants plus jeunes : gage de tranquillité ! Si oui et s’il y a des plus jeunes : réorienter sa façon de faire.
4: Donner -après discussion- des laps de temps à respecter . Par exemple une partie de jeu de LOL (league of Legend) dure 20 minutes et si l’on abandonne trop souvent la partie on est banni et on a des restrictions de temps, on doit rester dans la file d’attente… Donc on concède : une partie ou deux et pas plus! Pas toujours facile de faire comprendre qu’il ne faut pas se laisser aspirer par l’envie de recommencer encore et encore et de garder la maîtrise de sa liberté de jouer ou pas.
5: Redonner les règles et leurs conséquences : par exemple : Il est interdit d’utiliser la carte bleue des parents pour s’acheter (par exemple) des skin (costumes) pour jouer à Fornite, jeu de survie et de tir, gratuit à la base mais payant si l’on veut se procurer des skin pour se démarquer des autres par la suite ! Des parents ont eu de grosses -mauvaises-surprises !
6: On évite d’accentuer la dépendance en offrant soit même des jeux vidéo en cadeaux : counter strike (jeu de tirs), world of warcraft legion (jeu de quête) sont par exemple des jeux un peu plus anciens mais toujours demandés par les jeunes qui ont un certain coût à la base . Il faut être conscient que le jeu vidéo est devenu un véritable enjeu économique et que les jeunes sont des cibles privilégiées des publicistes.
Il est de notre rôle de parent des les en protéger !
7: On essaie de comprendre (éventuellement) ce que le jeune fuit : veut il échapper à des problèmes familiaux, personnels, … ? et on essaie d’être à l’écoute de cette fragilité (ou on trouve quelqu’un qui puisse l’écouter).
8: On peut proposer autre chose : des jeux différents -réels-, des sorties (type: laser game, accrobranche), du sport, un ciné, une BD, une activité manuelle, un service rendu, … avec soi ou avec des copains.
9: Si le jeune gamer persiste à jouer malgré les conseils, s’il s’enferme et qu’il fait du jeu vidéo une priorité sur les autres activités alors on en parle avec d’autres parents ou des professionnels pour essayer de prendre du recul et de parvenir à redonner le goût du réel à son ado !
Ce ne sont que des pistes, pas toujours faciles à suivre mais qui peuvent donner une orientation pour avancer dans ce difficile mais fabuleux rôle de parents, beaux-parents, grands-parents, enfants, adolescents.
Merci de votre lecture et bonne continuation avec ou sans jeux vidéos au programme.
Sylvie Etiève
(J’ai à votre disposition un échange réel, pour un groupe (école, association,groupement , municipalité…) sur le thème ” Les écrans et nos enfants : oui mais positivement”